La Corée du Nord capable de se doter des missiles intercontinentaux : Le général américain Vincent Brooks a, lors d'une audition devant la commission des Forces armées du Sénat, tiré la sonnette de l’alarme sur les capacités de la Corée du Nord de se doter des missiles balistique capables d'atteindre les Etats-Unis. "On voit très clairement dans les défilés ce qu'ils ont fait, les systèmes qu'ils ont et certains essais (...). Avec le temps, nous allons les voir acquérir ces capacités si on ne les arrête pas", a affirmé le général Vincent Brooks. Le responsable militaire répondait à une question sur la capacité de la Corée du Nord à concevoir des missiles intercontinentaux, c'est-à-dire capables par exemple d'atteindre les Etats-Unis. Le sénateur John McCain, qui préside cette commission, a demandé au général Brooks ce qu'il pensait de "l'immaturité et de l'imprévisibilité du dirigeant replet de Pyongyang". "Je suis très préoccupé de la direction qu'il prend, et c'est sûr.

Le leader nord-coréen Kim Jong-Un a brandi la menace nucléaire en réaction à la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui alourdit nettement les sanctions internationales contre Pyongyang.
Le leader nord-coréen Kim Jong-Un a brandi la menace nucléaire en réaction à la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui alourdit nettement les sanctions internationales contre Pyongyang.
De son côté, le gouvernement sud-coréen a annoncé qu'il allait commencer vendredi à discuter avec les Etats-Unis du déploiement sur son sol d'un bouclier antimissile américain, une éventualité à laquelle la Chine, principal soutien de Pyongyang, s'oppose.
"Nous devons être toujours prêts à chaque instant à utiliser notre arsenal nucléaire", a déclaré Kim, cité vendredi par l'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA.
Il a également averti que la situation dans la péninsule divisée s'était tellement déteriorée que la Corée du Nord devait changer de stratégie militaire, en brandissant la menace d'"attaques préventives".
La rhétorique belliqueuse est une constante de la part du régime le plus isolé au monde lorsque les tensions augmentent avec Séoul. Si Pyongyang dispose vraisemblablement d'un petit arsenal de têtes nucléaires, les spécialistes sont divisés quant à sa capacité à les monter sur des missiles.
"Nous n'avons pas vu la Corée du Nord tester ou démontrer sa capacité à miniaturiser une tête nucléaire et la mettre sur un missile balistique", a déclaré à l'AFP un responsable américain de la défense, qui a répété que Washington était confiant dans sa capacité à contrer d'éventuelles attaques nucléaires de Pyongyang.
Résolution de 'bandits
La présidente sud-coréenne Park Geun-Hye a promis, elle, une réponse "sévère" à toute provocation du Nord, et réaffirmé la stratégie de Séoul consistant à acculer Pyongyang à la dénucléarisation.
"Nous devons faire comprendre à la Corée du Nord que son régime ne survivra pas s'il ne renonce pas à ses programmes nucléaires", a dit la présidente dans une allocution retransmise à la télévision.
KCNA rapporte que le leader nord-coréen a tenu ses propos jeudi pendant qu'il supervisait des essais d'un nouveau lance-roquettes multiple, quelques heures après le vote de nouvelles sanctions par le Conseil de sécurité en réponse aux essais nucléaire et balistiques menés en janvier et février par la Corée du Nord.
Le ministère sud-coréen de la Défense a affirmé que le Nord avait tiré jeudi six projectiles - des missiles ou des roquettes - tombés en mer du Japon.
Kim a affirmé que le nouveau lance-roquettes serait "promptement déployé", de même que de nouvelles armes récemment mises au point.
Après la résolution "digne de bandits", les Nord-Coréens attendent maintenant "l'ordre de combattre pour annihiler l'ennemi avec leur regain de fureur", a déclaré Kim.
"Le renforcement de notre dissuasion nucléaire est un exercice légitime de nos droits à l'autodéfense, qui continuera aussi longtemps que se poursuivra la politique américaine hostile", a averti le ministère nord-coréen des Affaires étrangères dans un communiqué.
Adoptée unanimement au terme de négociations laborieuses entre Washington et Pékin, cette résolution est de nature, si elle est respectée, à considérablement accroître la pression économique sur le Nord.
"Si ma nomination est confirmée (par le Congrès), j'ai l'intention d'être un partenaire étroit de la Corée du Sud pour être sûr qu'ils sont prêts", a ajouté le général américain.
Le général Brooks s'est aussi inquiété des capacités nord-coréennes à construire des missiles balistiques pouvant être lancés depuis un sous-marin.
"Bien qu'ils n'aient pas encore réussi, c'est comme regarder quelqu'un qui fait du vélo et qui en tombe, mais qui peut au final devenir un champion de vélo tout terrain", a-t-il déclaré.
L'armée américaine a gardé des troupes importantes en Corée du Sud depuis la fin de la guerre de Corée en 1953, avec actuellement quelque 28.500 soldats. Les deux armées ont des liens militaires très étroits et mènent régulièrement des exercices communs.
Washington et Séoul discutent actuellement d'un possible déploiement en Corée du Sud du système antimissile américain dit THAAD (Theater High Altitude Area Defense System).
Les deux Corées sont techniquement encore en guerre car c'est un armistice et non un traité de paix qui a mis fin au conflit.
Le Pentagone assure qu'il a les missiles adéquats pour se protéger de la Corée du Nord, mais des responsables s'inquiètent de plus en plus des avancées revendiquées par Pyongyang dans ses programmes nucléaire et balistique interdits.
Pyongyang a toutefois subi un cinglant revers en échouant vendredi à tirer un missile, sans doute un Musudan, qui a explosé en plein vol.
La Corée du Sud, le Japon et les Etats-Unis ont averti mardi la Corée du Nord qu'elle s'exposerait à un durcissement des sanctions et à un isolement encore plus grand si elle procédait à un cinquième essai nucléaire ou à toute autre provocation.

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