La PRÉSENCE MENAÇANTE DES FDLR AU SUD DE LUBERO : FICTION OU REALITE ? Depuis le 03 Avril 2016, les principales agglomérations du sud de Lubero, telles que Kayina et Kanyabayonga, reçoivent des flux de populations en déplacement, suite aux menaces réitérées des personnes qui ont fait le vœu de persévérer dans les massacres de leurs frères humains. Ce sont des personnes qui proviennent de Buleusa, Luofu, Kasiki et les contrées environnantes, quittant leurs milieux respectifs sous l’effet de panique causée par l’injection d’un tract qui annonce le massacre imminent des Nande et Nyanga dans cette zone. Les auditeurs auront déjà, certes, suivi le flash de cette information, qui a été malheureusement présentée de manière superficielle et vague, avec la tendance des autorités politico-administratives de nier des faits qui sont pourtant plus qu’évidents.

Depuis octobre 2014, la population du territoire de Béni et de Lubero subit des attaques d’une cruauté monstrueuse, attribuées à un mystérieux groupe de rebelles ougandais, les ADF (Allied Democratic Forces) et del' autre, on signale la présence de des rébélles. On n’en parle guère… Qui se cache donc derrière eux? L’émission « Eglises du monde », ce mercredi 6 avril à 22h40 sur KTO-TV abordera cette actualité tragique dans le Nord-Kivu.
Qu’est-ce qui peut pousser des êtres humains à égorger des gens alités dans un centre de santé, à égorger ou brûler vifs d’autres, femmes et enfants compris, à enduire un boutchou du sang de ses parents décapités sous ses yeux, ou encore à extraire un fœtus du ventre de sa mère pour le fracasser contre un mur? Puis, à détruire hôpitaux, écoles, champs et commerces. Devant toutes ces preuves, pourrait-on prétendre que les habitants du sud de Lubero forcés à prendre le chemin de l’exode sont vraiment victime d’une simple intoxication ? On retrouve ainsi le même constat qui dévoile les efforts des autorités congolaises (à tous les échelons) de cacher la souffrance de leurs administrés et surtout de vouloir masquer l’identité des bourreaux de nos compatriotes. Bien plus, comment est-il possible que des rebelles étrangers persistent à « faire la loi » dans une entité où l’Administrateur du territoire et le gouvernement central prétendent régner l’autorité de l’Etat ? Ici encore, il y a lieu de rappeler que l’officiel congolais n’a visiblement jamais rompu ses alliances avec les FDLR, autant qu’il a du mal à s’émanciper de son mariage avec les ADF/NALU des Monts Rwenzori.
On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri encours. En effet, la Radiookapi.net, dans son article écrite du 04/04/2016 signale que la population susmentionnée a été prise de panique par un tract qui prévient du plan de massacre des autochtones par les FDLR et ne fait aucune mention sur l’identité des personnes impliquées dans ce plan démoniaque. Quant à l’Administrateur du territoire de Lubero, il se contente tout simplement de réfuter « gratuitement » les allégations relatives à la responsabilité des FDLR ou même à la possibilité de leur présence menaçante. Et, comme pour valoir un pouvoir illusoire que détient actuellement l’Administration publique dans cette zone, il tente de vanter la présence des FARDC pour essayer de rassurer les opinions qu’il règne la sécurité dans son entité. Il y aurait lieu de dénoncer que de telles tentatives de désinformation ne peuvent qu’endormir la conscience publique au regard de la gravité des crimes commis contre des innocents sans défense. Le souvenir de massacre de Miriki du mois de Janvier 2016 ainsi que la passivité des FARDC pendant et après cet événement sont encore frais dans la mémoire, pour prétendre qu’aucun danger d’insécurité ne guette la population du sud de Lubero. C’est ainsi que l’existence de ces compatriotes, qui poussent des cris d’émoi à partir du sud de Lubero et/ou de Béni, a été transformée par leurs dirigeants en un cauchemar quotidien.
De ce qui précède, la rédaction de Benilubero.com aimerait plutôt insister sur le fait que la présence menaçante des FDLR, telle que signalée de nos jours au sud de Lubero, est une réalité qu’il sied de prendre très au sérieux. Voici les faits qui ont été recueillis en rapport avec cette préoccupation :
– Des unités considérables des combattants Nyatura sont arrivées depuis une semaine dans les contrées d’Itala et Tama. Elles ont visé spécialement les localités de Kyuto et Luhanga, et ont pu établir deux positions sur les traces des FARDC, respectivement à Mukeberwa et à Mwekwe. Lesdits combattants sont porteurs des armes toutes neuves et sophistiquées dont on ne saurait imaginer la source de ravitaillement. Apparemment ils disposent d’une bonne autonomie financière et font preuve d’avoir suffisamment d’argent.
– Le 29 et le 30 Mars 2016, il a été noté l’arrivée de quelques officiers des FDLR parmi ces Nyatura. Ces nouveaux venus étaient accompagnés par un bon nombre de gardes du corps. Ils sont venus encadrer les combattants Nyatura. Benilubero.com a eu avec précision les noms de certains d’entre ces officiers, dont :
1. Le colonel KIZITO,
2. Le Major SAFARI,
3. Le Capitaine CHARLES et
4. Le Capitaine SATELLITE.
-Aussitôt, le 03 Avril 2016, apparaît le tract qui prévient les Nande, les Nyanga et les Kobo de Buleusa, Luofu et Kasisi de l’imminence d’un massacre en leur endroit. Les auteurs de ce tract sont signalés être le Général Charles DAMASENE, un commandant du FDLR/FOCA ; SAFARI, le chargé de Renseignement de FDLR/RUD et SATELLITE, qui est le chargé des opérations des FDLR /RUD.

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