Le dialogue politique nationale en Rdcongo, annoncé par le chef de l’Etat Joséph Kabila Kabange va bientôt avoir lieu, a déclaré vendredi 8 avril 2016 dans un point de presse. Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, estimant que toutes les conditions sont remplies pour que cette rencontre soit organisée. Il a évoqué notamment la résolution 2277 du Conseil de sécurité de l’ONU qui, selon lui, soutient la tenue d’un dialogue national en RDC. En outre, l’Union africaine a désigné mercredi 6 avril Edem Kodjo comme le facilitateur de ce dialogue. «Je pense, à mon avis, que ce qu’a dit le président de l’Assemblée nationale va se confirmer. Le dialogue va avoir lieu, parce que les conditions sont remplies. Les dernières hésitations viennent d’être rencontrées par la communauté internationale », a affirmé Lambert Mende. «On peut décider soi-même de ne pas participer à un exercice comme celui-là », a-t-il noté. Le chef de l’Etat Joseph Kabila a annoncé depuis l’année passée la convocation d’un dialogue pour discuter notamment du processus électoral en vue de permettre la tenue d’élections apaisées.

Le processus électoral congolaisbute sur des questions techniques, comme la révision du fichier électoral, et de financement.
La question du dialogue divise la classe politique congolaise. La Majorité et une frange de l’opposition sont favorables à ce dialogue alors que d’autres partis, à l’instar de l’UDPS d’Etienne Tshisekedi, conditionnent jusqu’à présent leur participation au dialogue à la présence d’un facilitateur nommé par l’ONU. Le G7 dit croire que la désignation d’Edem Kodjo n’est pas une occasion pour cautionner l’organisation d’une énième transition qui durerait trois ou quatre ans.
«[Cette désignation] n’est encore moins une occasion pour transformer la grande messe voulue par la majorité présidentielle en assemblée constituante qui élaborerait une nouvelle constitution et instituerait un nouvel ordre politique sur le modèle de la deuxième République», a martelé Olivier Kamitatu.
Ce cadre du G7 ne souhaite pas non plus que l’arrivée d’Edem Kodjo remette en cause la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies.
Ce texte demande au gouvernement congolais d’organiser les élections dans le respect du délai constitutionnel. Le calendrier électoral de la Ceni fixe la tenue de la présidentielle et des législatives en novembre prochain.
Si Edem Kodjo est venu pour matérialiser les craintes exprimées par le G7, cette plateforme «déduira que le facilitateur est tout simplement venu souffler sur les braises non éteintes de la contestation du 19, 20 et 21 janvier 2015», a poursuivi l’ex-ministre du Plan.
Des manifestations avaient été organisées par l’opposition les 19, 20 et 21 janvier 2015 contre la nouvelle loi électorale qui était en discussion au Parlement.
Ces manifestations avaient tourné en émeutes à Kinshasa et dans certaines villes du pays comme Goma, faisant plusieurs morts.
Nommé depuis quatre jours au poste de facilitateur du dialogue national, Edem Kodjo entend «aider à la convocation d'un dialogue global en vue de régler les problèmes liés aux prochaines élections» en RDC, a indiqué l’Union africaine dans un communiqué publié sur son site Internet.
La Majorité et une frange de l’opposition sont favorables à cette rencontre, annoncée depuis novembre dernier par le chef de l’Etat Joseph Kabila. En revanche, d’autres partis de l’opposition continuent de boycotter ce forum politique et soupçonnent le président de la République de vouloir préparer le glissement de son mandat qui, en principe, s’achève en décembre 2016.
Dans une conférence de presse, mr Éden Kodjo a dit que, j’ai l’honneur de vous annoncer que nous allons essayer de mettre en place le comité préparatoire dès la fin de cette semaine, a déclaré lundi 11 avril Edem Kodjo ancien ministre togolais, désigné comme le facilitateur du dialogue politique en RDC.
A (re)Lire:RDC : l’UA désigne Edem Kodjo facilitateur du dialogue national
La mise en place de ce comité préparatoire doit précéder le début effectif de ce dialogue annoncé par le chef de l’Etat depuis l’année passée et qui est censé permettre la tenue d’élections apaisées.
Edem Kodjo estime que ce dialogue doit être inclusif. Il dit avoir besoin « d’un peu de temps » pour consulter ceux qui sont encore opposés à ces assises. 
« J’ai encore besoin d’avoir un peu de temps pour consulter même ceux qui ne sont pas chauds pour démarrer le dialogue avec nous parce qu’en tout état de cause, ils auront leur place parmi nous parce qu’il y a un dialogue inclusif. Le dialogue doit demeurer inclusif », explique le facilitateur.
L’ancien Premier ministre togolais et secrétaire général de l’OUA indique que le dialogue va tout de même s’ouvrir avec ceux qui sont favorables à sa tenue.
« Nous laisserons toujours la place pour nos frères [qui sont opposés au dialogue]. Dès qu’ils auront exprimé le besoin de venir s’asseoir avec nous, on travaillera tous ensemble », ajoute Edem Kodjo. 
Le  facilitateur du dialogue assure que son travail ne se fera pas en dehors de la constitution.
Certains opposants rejettent ce dialogue. Ils soupçonnent le président de la République- dont le deuxième et dernier mandat s’achève à la fin de cette année- de vouloir se maintenir au pouvoir. «Le G7 espère que monsieur Edem Kodjo ne vient pas ici [à Kinshasa] pour transformer la grand-messe voulue par ider la Majorité présidentielle à créer une nouvelle légitimité extraconstitutionnelle», a interpellé samedi 9 avril Olivier Kamitatu, cadre de cette plateforme de l’opposition, au cours d’une conférence de presse.
La présidente de la commission de l'Union africaine (UA), Dr Nkosazana Dlamini Zuma, a nommé l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo facilitateur du dialogue national en RDC. La Majorité présidentielle (MP) est prête à participer aux travaux du comité préparatoire du dialogue national annoncépar le chef de l’Etat.
C’est ce qu’a déclaré jeudi 11 février à Kinshasa son secrétaire général, Aubin Minaku, à la fin d’une réunion du bureau politique de cette plateforme qui soutient Joseph Kabila.

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