Le nouveau Sécretaire del' ONU : Début de campagne pour les huit candidats à la succession de Ban Ki-moon : Parmi les favoris figurent la directrice de l'Unesco, la Bulgare Irina Bokova l'ex-Première ministre de Nouvelle-Zélande Helen Clark, qui dirige le Programme des Nations unies pour le développement, et l'ancien Haut-commissaire de l'ONU aux réfugiés, le Portugais Antonio Guterres. Les huit prétendants au poste de secrétaire général des Nations unies ont commencé à comparaître devant l'Assemblée générale de l'ONU pour des entretiens d'embauche inédits. Le plus jeune des candidats, Igor Luksic, ministre des Affaires étrangères du Monténégro, 39 ans, a planché en premier, se présentant comme le représentant d'un "pays petit mais fier à l'histoire tumultueuse". Visiblement nerveux il a alterné en anglais et en français des propos convenus sur les défis actuels (terrorisme réfugiés désarmement droits de l'homme etc...), avant de remercier les diplomates présents dans toutes les langues de travail de l'ONU.

Les Nations Unies tentent de rompre avec une tradition vieille de 70 ans.
D’après les changements institués par l'Assemblée générale l'an dernier, les candidats au poste de nouveau secrétaire général des Nations unies auront, entre autres, l'occasion de présenter leurs programme à l'Assemblée générale de l'Onu pendant trois jours à partir de mardi 12 avril 2016 dans l'espoir d'influencer le Conseil de sécurité qui sélectionne le gagnant.
Pour la premières fois, les candidats au poste de secrétaire général battront campagne. En effet ils s’adresseront à l’Assemblée générale dans l’espoir d’influencer le vote secret au Conseil de sécurité.
La quête du successeur de Ban Ki-moon, qui termine son second quinquennat, donne l’occasion à l’ONU d’innover. Comme à l’accoutumée, il reviendra au Conseil de sécurité de faire une recommandation à l’Assemblée générale.
Toutefois, après les changements introduits l’année dernière dans la procédure de nomination du numéro 1 de l’ONU, la liste ainsi que les CV des candidats ont été rendus publics pour la première fois.
Par ailleurs, les huit personnalités jusqu’ici engagées dans la course tiendront un forum à l’Assemblée générale durant lequel elles débattront de leurs compétences. Toutefois, il n’y aura pas de vote de l’Assemblée pour signaler au Conseil de sécurité sa préférence pour tel ou tel candidat.
"Qu’à cela ne tienne, il est important de savoir ce que pensent les autres", a déclaré l’ambassadeur de Russie à l’ONU, Vitaly Churkin.
56 pays membre menés par la Colombie et diverses ONG militent pour le choix pour la toute première fois d’une comme secrétaire générale de l’ONU.
Quatre des huit candidats annoncés sont des femmes, notamment la Bulgare Irina Bokova, ancienne directrice générale de l’UNESCO, et l’ancien Premier ministre de Nouvelle-Zélande, Helen Clark, qui dirige actuellement le PNUD. Auparavant, le président de l'Assemblée Mogens Lykketoft avait rappelé qu'il s'agissait du premier exercice du genre dans l'histoire de l'ONU.
Il avait dressé un portrait-robot du candidat idéal: "indépendance, personnalité forte, autorité morale, grands talents politiques et diplomatiques", capacités de gestion.
Il lui avait fixé comme priorités la lutte contre le changement climatique, la promotion de la paix, y compris en "faisant pression sur les grandes puissances", ou encore une "réforme" de l'ONU.
Ban Ki-moon, l'actuel secrétaire général, quitte ses fonctions à la fin de l'année après deux mandats de cinq ans.
Pour l'instant quatre hommes et quatre femmes sont sur les rangs mais aucun ne fait l'unanimité.
L'ex-président slovène Danilo Türk et quatre chefs de la diplomatie de pays des Balkans, anciens ou en poste -- Vesna Pusic (Croatie), Natalia Gherman (Moldavie), Srgjan Kerim (Macédoine) et Igor Luksic (Monténégro) -- complètent la liste.
Les auditions s'étaleront sur trois jours. Chaque candidat aura deux heures pour plaider sa cause et répondre aux questions, d'abord celles des diplomates puis celles de la société civile.
En juillet, les 15 pays membres du Conseil de sécurité commenceront leur processus de sélection, avant de soumettre un nom à l'Assemblée qui devrait entériner ce choix en septembre. Des désaccords agitent le Conseil de sécurité de l'ONU sur un projet de résolution face à la multiplication des cas d'abus sexuels imputés à des Casques bleus, la Russie, l'Egypte et plusieurs pays africains s'opposant à ce texte proposé par Washington, ont rapporté des diplomates.
La résolution a été proposée vendredi dans la foulée d'un rapport du secrétaire général Ban Ki-moon ayant recensé 69 cas d'abus sexuels qui auraient été commis par des Casque bleus en 2015, une "nette augmentation" par rapport à 2014.
Ce texte proposé par Washington prévoit de rapatrier des contingents entiers de Casques bleus soupçonnés d'abus sexuels. Il s'agit ainsi de faire pression sur les pays fournisseurs de troupes, auxquels il incombe d'enquêter et de sanctionner pénalement les coupables.
Des diplomates américains espéraient un vote jeudi, mais après cinq heures de discussions sur le sujet cette semaine, les différences persistent.
Le texte, dont l'AFP a obtenu une copie mercredi, autorise le secrétaire général de l'ONU à "remplacer toutes les unités militaires et/ou de police" d'un pays fournisseur de troupes, si ce dernier ne prend aucune mesure pour traduire en justice les responsables d'abus.
L'ambassadeur britannique Matthew Rycroft a salué l'initiative, exhortant l’adoption "sans délai" du texte. La Russie et l'Egypte pour leur part ont estimé que ce problème devait être traité par l'Assemblée générale et non par le Conseil de sécurité, selon plusieurs diplomates.
Il s'agirait en fait selon un diplomate, d'une stratégie pour bloquer la mesure du fait qu'elle imposerait de nouvelles obligations aux pays.
Le texte "fera la différence. Il s'agit de changer la culture" de l'inaction au sein des Nations unies, a espéré un diplomate du Conseil de sécurité, sous couvert d'anonymat.

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