Les Processus électorale en République Démocratique du Congo est une comédie dela majorité ? La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a été recommandée de présenter une requête pour l’organisation d’une conférence sur la gestion des risques électoraux en RDC. C’est ce qui ressort du communiqué final qui a sanctionné les travaux entre la centrale électorale congolaise et la délégation du comité exécutif du Forum des commissions électorales des pays membres de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe) lu jeudi au siège de la CENI à la Gombe. A l’issue des travaux tenus du 19 au 21 avril 2016, les deux parties ont réitéré leur détermination d’œuvrer ensemble dans l’amélioration de la qualité des élections dans les 15 pays membres de la SADC. La réunion d’échange a tourné autour de l’évaluation des activités de l’ECFSADC, l’échange d’expérience, l’état des lieux du processus électoral en RDC et les perspectives du Forum des commissions électorales des pays membres de la SADC.

La Ceni se prépare contre vents et marées à organiser à tout prix les élections en Rdc.
La Constitution de la République démocratique du Congo (RDC) est catégorique l’accès au pouvoir a la présidence de la République, dans des institutions législatives ainsi que dans des organes délibérants au niveau local n’est possible que par la voie des urnes. Le système démocratique ainsi institué impose aux prétendants à ces différents mandats de se présenter devant le peuple, le souverain primaire, pour obtenu son quitus. C’est pour quoi, il a été créé la Commission électorale nationale indépendante (CENI), une institution d’appui à la démocratie qui jouit d’une indépendance, comme le dit bien son nom.
Consciente de ses lourdes responsabilités telle que lui reconnues par la Constitution, la CENI se prépare cette année électorale à organiser des scrutins conformément à a loi suprême du pays. Concernant l’étape cruciale de la mise à jour du fichier électoral, elle a lancé au mois de février dernier un avis d’appel d’offres international pour l’acquisition des kits d’enrôlement. La semaine dernière, tous les 26 Secrétaires exécutifs provinciaux de la centrale électorale ont clôturé un atelier organise à leur intention sur les nouvelles techniques de l’information et de la communication devant leur permettre de manipule; aisément les kits qui seront mis à leur disposition les jours à venir. Selon Corneille Nangaa, son président, la CENI lancera dès la première quinzaine du mois de juillet 2016 l’opération d’enrôlement des électeurs.
Cette détermination de la centrale électorale d’aller de l’avant prouve à suffisance que quelles que soient les circonstances les élections vont bien avoir lieu en RDC dans les mois à venir. Tous les partenaires de la RDC sont d’accord sur ce point. Dans sa résolution 2277 prise dernièrement, le Conseil de sécurité de l’ONU qui régente les de ce monde est revenu sur cette question tout en invitant les acteurs politiques congolais à se mettre autour d’une table pour un consensus en vue des élections apaisées et crédibles.
Dans notre édition d’hier mardi 19 avril nous avons repris les propos de Thomas Perriello, l’envoyé spécial des Etats-Unis pour la région des Grands Lacs. De Lubumbashi où il s’est entretenu avec quelques acteurs politiques et ceux de la société civile de la province du Haut Katanga, il a lancé un appel pathétique aux Congolais pour faire de 2016 une année historique avec la tenue des élections. La constitution est claire qu’il faut qu’il y ait élection, a-t-il martelé, comme nous l’avons si bien souligné au début de cet article.
C’est le moment de préparer les élections
Cependant. Il est curieux de constater qu’au moment où la CENI plante le décor pour des élections et surtout pour une opération aussi capitale que l’enrôlement aucun parti politique ce se soucie de mobiliser ses militants à la base pour un engouement vers es centres d’inscription et leur expliquer l’importance de ladite opération. Qu’est-ce à dire face à cette léthargie? Ne pouvons-nous pas conclure sans peur d’être contredit qu’aucune formation politique ne veut réellement des élections?
Si tel n’est pas le cas, nous estimons que le moment est arrivé pour les partis politiques de se mettre déjà en ordre de bataille pour préparer leurs partisans à se rendre massivement aux urnes. Depuis plusieurs mois des partis politiques du moins ceux qui ont effectivement des bureaux et fonctionnent tant bien que mal ne connaissent pas d’affluence de leurs membres. Leurs drapeaux ont vieilli et dans certains sièges ils ne flottent même pas dans des provinces, le constat est plus qu’amer.
Là beaucoup de partis politiques ne disposent même pas de sieges. C’est seulement ici à Kinshasa que les fameux leaders font beaucoup de bruits inutiles alors qu’ils sont d’illustres inconnus à l’intérieur du pays. Avec une petite audience, certains tiennent mordicus à participer au dialogue. Au cas contraire, le dialogue échouera et pays n’avancera pas. La CENI a été appelée à participer tant à la réunion du comité exécutif en juin 2016 que la 18ème Assemblée générale annuelle du mois d’août 2016 tandis qu’elle s’est engagée à abriter la 19ème conférence annuelle des commissions électorales de la SADC qui se tiendra en 2017. La centrale électorale congolaise a exprimé pour sa part, son besoin de l’expérience de l’ECF-SADC sur la transmission rapide et sécurisée des résultats électoraux ainsi que dans plusieurs autres domaines de gestion des élections.
Pendant son séjour à Kinshasa, la délégation a été reçue par les présidents des deux chambres du Parlement. Elle a échangé avec quelques parties prenantes au processus électoral notamment par les chefs des confessions religieuses à travers la commission d’intégrité et de médiation électorales (CIME) et la commission éducation civique et observation électorale (EDUCIEL). Ses membres ont été édifiés sur la situation particulière de la RDC et se sont engagés à en faire rapport aux organes.

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