L’HEURE DES REVELATIONS, SUR L’ASSASSINAT DU PÈRE VINCENT MACHOZI, ET LES MASSACRES DE BENI : Dans l’annonce aux lecteurs de Benilubero.com publiée le 25 mars 2016, il a été promis de rendre la lumière sur l’assassinat du Révérend Père Vincent MACHOZI, ce vaillant combattant de la paix et de l’unité. Aussi, le service d’enquête et recherche de Benilubero.com s’est déployé avec détermination en vue de collecter le maximum de données qui pouvaient aider à fixer les esprits sur ce meurtre sauvage, et à éclairer les opinions tant locales qu’extérieures sur la tragédie qui règne dans Béni-Lubero, tragédie dont cette mort n’est qu’une illustration parmi tant d’autres cas. D’emblée, eu égard à cette considération, chercher à identifier les responsables de la mort du Père Vincent Machozi revient ipso facto à fouiller les cachettes du secret qui voile l’identité des bourreaux qui ont peu à peu transformé les territoires de Béni-Lubero en une boucherie humaine.

Or, sur terrain, le RDC/K-ML, avant d’intégrer l’armée et la politique nationale n’a cessé de traquer les ADF/NALU sur toute l’étendue du territoire qu’il contrôlait. Il n’a jamais tenté un rapprochement avec cet ennemi de son allié, voire parrain, qui était le gouvernement de Kampala, et ce, jusqu’à la dernière minute de son occupation dans Béni-Lubero. Les enquêtes de Benilubero.com auprès des services de renseignement ougandais ont découvert que l’audace du RCD/K-ML contre l’ADF/NALU l’avait conduit à capturer au moins cinq hauts cadres de cette rébellion dont Yusuf KABANDA, le Secrétaire Général de l’ADF/NALU, et un certain LYAVALA, un autre membre du Quartier général de cette rébellion. Ces prisonniers furent officiellement remis au gouvernement ougandais par l’intermédiaire du général GOA de l’UPDF à Nyaleke et leurs procès furent organisés en Ouganda. Bien plus il est un fait bien connu jusque dans les opinions. En effet, qui aurait-il osé affirmer sans remord que « des fils des Yira (Nande) sont en train de massacrer leurs frères Yira (Nande) » au sujet des tueries ciblées qui n’ont visé qu’une communauté sociale, celle Yira (Nande) dans Béni-Lubero depuis Octobre 2014 ? Certes, toutes les accusations qui ont été portées contre des éléments ADF/NALU en rapport avec ces massacres ne sont que la présomption qui a progressivement gagné la masse sous l’influence de la voix d’autorité du pouvoir par la bouche du Président de la République Joseph Kabila et ses anges, se forçant à convertir une telle hypothèse en une réalité pour des raisons qu’on ne saurait imaginer. Car nulle fois le public n’a pu être témoin d’un élément ADF/NALU capturé ou tué par les forces de l’ordre depuis le déclenchement des massacres de Béni en octobre 2014.
Or, voici ci-après quelques données résultant des enquêtes qu’a menées Benilubero.com sur le phénomène des massacres ci-dessus évoqués :
Qui est l’allié et/ou le protecteur des ADF/NALU sur le sol congolais ?
Le phénomène de la rébellion ADF/NALU est une vielle histoire dans les « annales » des Monts Ruwenzori. Le feu président MOBUTU y avait déjà fait face au cours des années qui ont précédé la fin de son règne. Cette rébellion étrangère a, de toute évidence, marqué une présence très nuisible sur le territoire congolais, se faisant caractériser par des enlèvements, des pillages des biens et des cas de tueries, mais jamais des tueries de masse.
Certes, en soutenant d’abord la révolution de l’AFDL, ensuite du RDC, un des objectifs de l’Ougandais consistait à effacer définitivement la rébellion de l’ADF/NALU de leurs bastions établis sur le territoire congolais. Dès lors, on n’a cessé d’épingler les natifs de Béni à tort dans la complicité avec cette rébellion criminelle, au moment où apparaissait un regain de leur violence. Le gouvernement de Kinshasa a également maintes fois accusé la formation politique du RCD/K-ML et son chef charismatique, Mbusa Nyamwisi, de collaborer avec les tueurs de Béni. Cependant, les enquêtes de Benilubero.com ont découvert ce qui suit :
De 1999 à 2002, Jamil MUKULU, qui tenait la tête des ADF/NALU des Monts Rwenzori, à l’Est de la R.D. Congo, fut récupéré par l’actuel président congolais Joseph KABILA qui l’installa à Kinshasa en vue de sa protection. Etant donné que la rébellion congolaise du RCD/K-ML qui collaborait avec Kampala tendait à l’anéantir (le capturer ou le tuer). A Kinshasa, Jamil MUKULU et ses proches collaborateurs étaient logés, avec des responsables des FDLR dans une résidence personnelle de Joseph KABILA sise Avenue BOKEJE No 55, au Quartier Ma Campagne, en Commune de Ngaliema. A cette époque, l’actuelle Général Akili MUNDOS étant dans la garde rapprochée du président et se familiarisait avec ces hôtes de l’Etat dans le cadre des services relatifs aux besoins de leur prise en charge par le gouvernement.
En 2002, pendant que le processus de réunification du pays battait son plein, Joseph KABILA se résout de transférer ses hôtes au Kenya, étant averti que le gouvernement de transition qui se pointait à l’horizon devait ramener à Kinshasa des « témoins gênants », redoutés par le pouvoir qui était en place comme des espions des pays voisins qui soutenaient leur rébellion. En l’occurrence, KABILA craignait à juste titre que les cadres du RDC/K-ML informent le président MUSEVENI du bon accueil réservé à l’ennemi de son pays à Kinshasa. Ainsi, Joseph KABILA réinstalla-t-il ses hôtes nuisibles à Nairobi dans le Quartier Lavington près de YAYA CENTER, tout en continuant à leur garantir la prise en charges sur fonds du gouvernement Congolais. L’équipe était une fois de plus constituée des ADF et des FDLR. C’est encore Akili MUNDOS qui fut détaché pour y aller les encadrer. Dans la même période le président Joseph KABILA fait de MUNDOS l’Agent de liaison du gouvernement congolais auprès des ADF/NALU, FDLR, MBORORO (établis dans la Province Orientale) mai-mai tels que l’APCLS de Janvier KALEHIRE (qui est de surcroit un cousin à Mundos.

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