Maman S. Sidikou le Chef de MONUSCO et Représentant spécial du Secrétaire général de l’ ONU en RDC, a rencontré la presse nationale et internationale à Kinshasa le 16 avril 2016 : " La Résolution 2277 dont nous parlons tous tant invite tous les acteurs au dialogue ", a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en RDC, devant la presse nationale et internationale réunies le samedi 16 avril à Kinshasa. Maman Sidikou Sambo a, à cette occasion décortiquée la Résolution 2277 du Conseil de sécurité adoptée récemment à New York. Cette résolution recommande aux Congolais non seulement les élections dans le délai constitutionnel, mais aussi le dialogue inclusif, ainsi que la reprise de la coopération militaire. Elle évoque aussi le renforcement du mandat de la MONUSCO. Le dialogue est indispensable, lâche-t-il. "Je voudrais ici en tant que Représentant du Secrétaire général des Nations Unies lancer un appel : "Messieurs de la classe politique, surpassez-vous ". La politique c’est du "give and take", la politique c’est des échanges, la politique surtout dans un pays comme celui-ci c’est de penser aux populations les plus vulnérables, a-t-il mentionné. " Je voudrais vous dire que nous avons toujours encouragé les parties prenantes congolaises à s’engager dans un processus de dialogue inclusif. Même le Conseil de sécurité soutient l’initiative de l’Union africaine de faciliter le dialogue ", a fait remarquer Maman Sidikou. Et d’expliquer : " Dans ce cadre, moi je parle au quotidien avec monsieur Kodjo. Et ce que monsieur Kodjo dit n’est pas vraiment différent de ce que je dis par rapport à la 2277. Relisez-la, relisez les différents chapitres et vous verrez que nous sommes sur la même longueur d’ondes. J’espère que les gens lisent la 2277, ne s’accrochent pas seulement aux quatre chiffres. La 2277 dit : respect de la Constitution, y compris par rapport aux différents termes de quand est-ce qu’on va avoir élections, etc". Il a lancé un appel à tout le monde : "Aller au dialogue messieurs les Congolais, mesdames les Congolaises, parce que c’est le dialogue qui permettra à ce pays de ne pas replonger dans les affres des tourments qu’il a connus depuis si longtemps ". SOUTENIR LA REVISION DU FICHIER ELECTORAL La Monusco est appelée à apporter son soutien à la révision du fichier électoral. La 2277 est très claire, soutenir la CENI pour la révision du fichier électoral et pour la logistique, a fait savoir le patron de la mission onusienne en RDC. Mais en ce qui concerne le fichier électoral, " nous avons déjà le feu vert du Conseil de sécurité ", a-t-il souligné. D’après Maman Sidikou, l’ONU met un accent particulier sur l’importance du fichier électoral, parce que « s’il n’y a pas de fichier, il n’y a pas d’élections. S’il n’y a pas de fichier crédible, il n’y a pas de transparence, il n’y a pas de crédibilité. Et nous, a-t-il ajouté, encourageons la CENI à travailler avec toutes les parties prenantes pour accélérer ce processus ».

L’opposant Justin Bitakwira s’indigne de la gourmandise du parti d’Etienne Tshisekedi qu’il accuse de vouloir prendre l’ensemble de places réservées à la composante- opposition au comité préparatoire du dialogue.
Normalement, Kodjo avait promis d’officialiser les noms des membres du comité préparatoire endéans une semaine. Lundi 11 avril, lorsqu’il l’avait dit tout haut, il n’avait pas encore pris la vraie mesure de la zoologie politique congolaise, avec ses atouts et ses faiblesses congénitales. Ici, si rien n’est conclu avec l’Udps, le grossissement des rangs des mécontents qui en résulterait, est tel qu’il étiolerait, en même temps, tous les espoirs qui, jusqu’ici, étaient encore permis. Au fait, comment ne pas perdre l’Udps, l’allié capricieux ? Que cache son revirement à 90° ? Faut-il que Kodjo marche sur le fil du rasoir, pour compter sur sa contribution au Dialogue ? Que des questions à choix non multiple, auxquelles Kodjo, le Facilitateur, est tenu, désormais, d’apporter des réponses claires, pour éviter de brumer le ciel. L’Udpsn’attend de Kodjo qu’un ‘’vade mecum’’ clair dans lequel ilpropose le cadre précis de travail qu’ilvamener en toute neutralité et impartialité, avant de s’en remettre, en définitive, à Etienne Tshisekedi, pour ses ultimes options face à ce dialogue.
Communiqué de presse de l’UDPS
1.Comme vous le savez, le 06 avril dernier, par communiqué de presse, nous apprenions tous que Madame Nkosazana Dlamini Zuma, Présidente de la Commission de l’Union Africaine, avait désigné Monsieur Edem Kodjo, en qualité de Facilitateur du dialogue politique en République Démocratique du Congo.
2.Pour rappel, aux termes du communiqué n°002/UDPS/PP/016 du 10 avril 2016, le Président Etienne Tshisekedi wa Mulumba prenait acte de cette désignation de Monsieur Edem Kodjo comme Facilitateur, et décidait d’envoyer à celui-ci, une délégation de l’UDPS dûment mandatée, dont la mission consistait à s’assurer de la concordance des vues entre les missions confiées au Facilitateur Kodjo et la Feuille de Route de l’UDPS pour la sortie de crise publiée, le 14 février 2015, désormais en parfaite harmonie en avec la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
3.En application de son communiqué n°002/UDPS/PP/016 du 10 avril 2016, le Président Etienne Tshisekedi wa Mulumba a dépêché, auprès du Facilitateur désigné, les délégués dont les noms, ci-après : 1) Bruno Mavungu Puati : Secrétaire Général ; 2) Bruno Tshibala : Secrétaire Général Adjoint et Porte-parole 3) Félix Tshilombo Tshisekedi : Secrétaire National aux Relations Extérieures.
4. Lundi 11 avril 2016, le Facilitateur désigné a accordé une audience à la délégation de l’UDPS dont objet du présent communiqué de presse.
5. A l’occasion de cette audience, la délégation de l’UDPS a tenu à porter à la connaissance de Monsieur Edem Kodjo que le dialogue politique qu’il est appelé à conduire et auquel l’UDPS pourrait prendre part est un dialogue politique qui répond aux exigences, ci-après :
1.Un dialogue politique, transparent et associant toutes les parties prenantes congolaises ;
2.Un dialogue politique qui respecte la Constitution et les délais qu’elle prescrit pour que les élections présidentielles et législatives aient lieu en novembre 2016,
3.Un dialogue politique qui organise la passation pacifique du pouvoir à l’issue des élections crédibles et apaisées de novembre 2016,
4.Un dialogue politique qui tire son fondement, outre notre Constitution, dans les instruments internationaux, aussi bien l’Accord-cadre d’Addis-Abeba du 24 novembre 2013 que la Résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations Unies du 30 mars 2016.
5.En outre, la délégation a tenu à souligner qu’elle était investie officiellement et constituait le seul canal de transmission de tout engagement liant le parti dans le cadre de préparation, de l’organisation ou de la tenue éventuelle dudit dialogue.
6.Il va de soi que tout autre échange ou contact avant la désignation officielle du Facilitateur, c’est-à-dire, lors de sa mission de consultation, soit avant le 06 avril 2016, ne constitue que des échanges informels dont le parti ne se sent nullement obligé.
7.La délégation de l’UDPS, après avoir fait état du mandat reçu du Président du Parti, mandat qui court jusqu’au 24 avril 2016, a prévenu Monsieur Edem Kodjo qu’à cette étape de sa mission :
*.Elle attend de sa part, après avoir entendu les parties prenantes, un vade mecum clair où il propose le cadre précis de travail qu’il entend mener en toute neutralité et impartialité.
*.Qu’aucune allusion au dépôt d’une quelconque liste de l’UDPS aux fins de participer à un éventuel comité préparatoire du dialogue n’est pas à l’ordre du jour.
Pour permettre à la délégation de l’UDPS de faire son rapport au Président Etienne Tshisekedi wa Mulumba, il a été demandé au Facilitateur désigné d’apporter formellement la réponse à chacune de nos préoccupations, qui sont avant tout, celles de notre peuple.

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