Mensonges del' UDPS pour sa participation au dialogue nationale prévue dans les jours à venir en Rdc : La publication du communiqué annonçant la participation d’Etienne Tshisekedi au dialogue est une pullule amère pour bon nombre d’États-majors. Certains acteurs leaders de partis politiques del’opposition ont difficile à digérer cette position du vieil opposant et Président de l’Union pour la démocratie et le progrès social, UDPS. C’est notamment le cas de Vital Kamerhe Rwakanyingini, Président de l’Union pour la nation congolaise, (UNC), parti politique membre de la Dynamique de l’opposition. Sur les antennes de la radio RFI, cet opposant affirme craindre voir l’UDPS entrainer dans un piège le leader maximo, en acceptant de participer au dialogue initié par le Président Joseph Kabila, sous la facilitation de l’Union Africaine. Dans une déclaration, le mardi 26 avril sur les antennes de la Radio France Internationale (RFI) Vital Kamerhe, Président de l’UNC, s’est acharné contre Etienne Tshisekedi à qui il reproche de participer au dialogue inclusif initié depuis l’année dernière par la Joseph Kabila.

Le réalisme semble de retour dans l’appréciation américaine de la situation politique en RDC. Les officiels américains, qui naguère ne juraient que par l’organisation des législatives et de la présidentielle en 2016 dans le strict respect des délais constitutionnels, paraissent déjà devenus favorables à l’idée d’une transition ou d’une période de « passation du pouvoir » ne devant pas excéder dix-huit mois. En dépit de la controverse qui semble naître de l’entendement du mot « transition » selon le porte parole de la Maison Blanche, Jhon Kirby, et selon l’usage politique quasi-général en RDC, il est évident qu’avant l’entrée en fonction du prochain président en RDC, une période de tout au plus 18 mois (au-delà de décembre 2016 ?) est devenue inévitable pour mieux préparer les échéances électorales.
« Selon le porte-parole, John Kerry estime que "la transition pacifique devrait permettre au Président Kabila de cimenter son héritage" » est la phrase à controverse publiée sur le site de Top Congo, le mardi 26 avril 2016, dans l’article intitulé « La RDC se dirige vers une transition historique (porte-parole américain) ». A partir de cette phrase est née la polémique sur l’acceptation par la Maison Blanche d’une « transition » ne devant pas excéder 18 mois en RDC. Dans la chute de l’article du Top Congo. Felix Tshisekedi, Secrétaire national chargé des relations extérieures à l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et l’un des participants de l’UDPS aux travaux préparatoires du dialogue, rappelle aux opposants qui vont participer au dialogue que ce forum ne devrait pas aboutir au partage du pouvoir.
«Les gens pensent à la mangeoire, ils ne pensent qu’à élaborer des stratégies pour avoir des postes ministériels. On n’est pas ici pour se partager le pouvoir. Nous sommes en train de discuter de l’avenir du pays. Tous ces gens qui ne seront pas dans cette commission préparatoire se retrouveront soit au dialogue, ou même après, dans les conclusions qui se feront. Pourquoi tout le monde doit être là ?», s’interroge Felix Tshisekedi.
Tous les membres de l’opposition, indique-t-il, qui participeront au comité préparatoire doivent être désignés par un seul chef de file qui est Etienne Tshisekedi, de la même manière que ceux d’en face sont désignés par leur chef de file.
Le Secrétaire national chargé des relations extérieures de l’UDPS justifie cette position. « La position de l’UDPS ne va pas changer parce que nous avons eu des discussions avec des émissaires du camp de M. Kabila pour faire asseoir ce qui va se faire maintenant. Nous pensons qu’il faut aller avec cette logique jusqu’au bout. C’est nous qui avions entamé cette initiative et nous devons la conduire. Je ne veux pas qu’au moment où le processus va à son aboutissement, on voit surgir des gens qui se disent opposants, des groupement, des plateformes, comme on a toujours l’habitude de le voir dans ce pays », s’est-il justifié.
Concernant la tenue des élections en 2016, le Secrétaire national chargé des relations extérieures de l’UDPS estime qu’«il faut qu’une expertise vienne établir la possibilité de faire ou pas les élections dans le délai constitutionnel. Et si on n’est plus dans la possibilité d’organiser les élections cette année, il faudra que quelqu’un soit responsable». Il est également favorable à une éventuelle transition mais sous certaines conditions. « Nous n’avons rien contre le choix de l’UDPS grand parti et Etienne Tshisekedi, grand leader charismatique qui a lutté pour la démocratisation de notre pays… C’est quand même regrettable au moment où le peuple congolais a dit clairement non au dialogue, non au glissement et surtout pas aux conciliabules avec le Président Kabila que ceci intervienne. Je me demande pourquoi les amis de l’UDPS sont distraits, au moment où la majorité présidentielle a introduit une requête à la Cour constitutionnelle, pour dire si Kabila peut rester au-delà de 19 décembre 2016. Donc l’UDPS a fait son choix. Mais je crains fort qu’elle puisse entrainer notre leader charismatique et historique que je respecte beaucoup dans un piège. Je ne suis pas saint Thomas, mais je ne voudrais pas que l’UDPS me dise après trois jours : nous venons de claquer la porte, non. Si vous choisissez une voie vous devez l’assumer jusqu’au bout », a déclaré Kamerhe.
Ironie ou revanche du passé récent entre ces deux hommes ? Sans doute, aux yeux de bon nombre d’observateurs, cette sortie est tout sauf un conseil franc. Le landerneau politique congolais étant depuis en ébullition. Pour ces observateurs, la guerre entre Vital Kamerhe et Etienne Tshisekedi wa Mulumba ne date pas d’aujourd’hui. L’on se rappellera ce qui est survenu en 2011, lors de la présidentielle jumelée aux législatives nationales. En cette année, les opposants congolais avaient du mal à trouver un consensus autour du super candidat de l’opposition qui devait faire face à Joseph Kabila, candidat président à sa propre succession selon l' opposition en Rdc.

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