Politique de chaise vide ne paie pas ? Moïse Katumbi, le candidat du groupe del' opposition G7 pour les élections prévue vers la fin du novembre 2016 : un compromis dans l’affaire des offshores au Panama. Pendant une année durant, un groupe des journalistes ont fouillé aux confins de la terre, sur une affaire qui fait éclabousser et bouger le monde. Des hommes politiques aux hommes d’affaires, en passant par les sportifs, ces révélations n’épargnent personne. C’est le cas du Premier ministre islandais qui a démissionné, élégance politique oblige pour se mettre à la disposition de la justice de son pays. David Cameron, Premier ministre britannique, après avoir nié les faits, a été obligé de demander publiquement pardon. Il demeure sur la sellette, d’autant plus que sa démission exigée par une franche importante de la population. Outre les dirigeants occidentaux, l’affaire dit Panama Papers n’épargne guerre l’Afrique, plus précisément la République Démocratique du Congo, où certains noms sont cités et d’autres oubliés pour des raisons inavouées.

Le Centre pour la coopération internationale (CIC) de l’Université de New York a indiqué samedi 9 avril être « profondément préoccupé » par l’expulsion de la RDC du chercheur Jason Stearns. L’on se souviendra que lors de son dernier passage dans l’ancienne province du Katanga, le Chef de l’Etat Joseph Kabila s’était indigné de la misère noire qui se vit tout le long des routes qui transportent les minerais, pendant que la province avait bénéficié d’une attention particulière quant à l’argent injecté par les investissements des nationaux et des étrangers. Mais la population est malheureuse. Bien avant le Chef de l’Etat, les Congolais n’ont pas oublié les dénonciations du bâtonnier Jean-Claude Muyambo, avec un document à l’appui qu’il avait versé lors des Consultations nationales.
Des révélations troublantes
Aujourd’hui, la consœur Mariane de la Libre Belgique, dans une de ses publications qui ont dominé les réseaux sociaux ces derniers temps, révèle pince sans rire, que l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe est propriétaire d’une discrète société panaméenne créée en 2006 dans laquelle il aurait logé, dans 18 mois seulement, plus de 60 millions de dollars amassés grâce à un deal minier pour le moins suspect.
Comme on peut bien le constater, rien ne reste éternellement à l’abri de fouineurs. En effet, tout récemment annoncé candidat à la présidentielle à venir par les ténors d’un regroupement de 7 partis politiques exclus de la Majorité présidentielle, ce G7 se trouve aujourd’hui dans les mauvais draps par rapport à ses ambitions en choisissant celui qui est pointé du doigt par l’affaire Panama Papers, ayant les ambitions de diriger la RDC.
Partant de cette affaire, les Congolais, surtout les Lushois sont étonnés de cette évasion fiscale de l’argent amassé sur le sol congolais, alors qu’ils vivent dans la misère la plus criante. Ces Congolais attendent cet homme d’affaires au tournant, surtout qu’il devra convaincre son potentiel électorat qui n’a pas besoin des hommes et femmes aux mains sales. Aujourd’hui basculé du côté de l’opposition en raison des ambitions politiques, sa gestion aujourd’hui est donnée pour modèle par certains dirigeants de l’opposition, ignorant par voie de conséquence que cette gestion dans la philosophie de la gestion politique est dans l’actif du Chef de l’Etat. C’est comme qui dirait, tous les anciens gestionnaires au pouvoir hier dans la MP, était mauvaise. Aujourd’hui, dans l’autre côté, la gestion d’hier des gestionnaires de la MP devient un modèle puisqu’appartenant à l’opposition. C’est la malhonnêteté intellectuelle et politique.
Des informations qui circulent ce jour, tirées des extraits du rapport du Panama Papers semblent jeter dans la marre ce que d’aucuns ignoraient encore sur la dilapidation des richesses minières de l’ex-province du Katanga, des dirigeants qui, pendant plus d’une dizaine d’années à la tête de cette province, passaient à leurrer cette pauvre population qui, comme éblouie, s’affairait à leur donner les noms de tous les meilleurs oiseaux du monde. Cette société offshore créée dans le Paradis fiscal sud-américain, selon Mariane, qui se serait procuré d’une bonne partie de ce rapport, est dénommée GKMIC S.A, avec comme Directeur Général Katumbi Moïse d’Agnano, domicilié au n°8 de l’avenue Mahenge, ville de Lubumbashi, en RDC. La consœur de la Libre Belgique poursuit que point n’est besoin de rappeler que le nom de Katumbi Moïse est bien connu jusqu’aux confins du Congo Kinshasa comme le sont bien d’autres célébrités congolaises ! D’ailleurs, elle insiste pour dire que l’un des acteurs politiques résident à Lubumbashi, avait, lors de ses démêlés avec l’ancien gouverneur du Katanga, sonné déjà l’alarme, depuis 2013, sur le patronyme « Moïse Katumbi d’Agnano » que, d’aucuns présentaient comme un personnage virtuel, qui avait ouvert sous cette identité en 2003 un compte bancaire à la Banque Belgolaise.
Une vérité ayant toujours la peau dure, les révélations de Panama Papers et les allégations de Mariane de la Libre Belgique auraient fini par lever le voile ou du moins le pan du voile sur cette sulfureuse identité à la tête d’une immense fortune logée au Panama dont l’adresse en RDC indique au numéro 8, avenue Mahenge à Lubumbashi, RDC. Cette concession serait également le siège de la Direction Générale de la Société de Transport dénommée Hakuna Matata, appartenant bel et bien à Moïse Katumbi Chapwe, faisant ainsi croire, si besoin en était encore, que la société indexée par Panama papers est sans nul doute la propriété du patron pourvoyeur du G7.
Ce qui est bien s’énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément, dit-on. Les Congolais attendent des explications en des mots clairs pour apaiser les esprits, car le contraire jetterait, sans doute, les curieux dans la quête des détails qui finiront par lourdement peser sur la crédibilité et la candidature du G7 à la présidentielle à venir. Ceci dit en politique, tous les coups sont permis.

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