Rapport IDH 2015 selon PNUD : la République Démocratique du Congo, la Rdc, gagne 11 places dans le classement mondial : « L’homme et la femme sont au cœur de l’économie et du développement (…) La RDC a engrangé de bons résultats. Il faut les consolider, les intensifier et maintenir le cap des réformes, accélérer la croissance inclusive et adopter une politique pro-pauvres », a déclaré M. Augustin Matata Ponyo Mapon, Premier ministre congolais, ce mercredi 16 décembre, à l’occasion du lancement officiel, par le PNUD, du Rapport mondial 2015 sur le développement humain. Cette année le thème choisi est « Le travail au service du développement humain ». Chaque année, le PNUD publie ce Rapport indépendant, élaboré par un panel d’experts au niveau international. Le lancement mondial a eu lieu, le 14 décembre à Addis-Abeba (Ethiopie). Le Rapport 2015 indique, notamment, que la RDC a gagné 11 places dans le classement mondial, passant de la 186ème place sur 187 pays en 2013 à la 176ème sur 188 pays en 2014.
Les progrès sont visibles en termes d’espérance de vie, de durée attendue et moyenne de scolarisation ainsi qu’en termes de revenu national brut par habitant.
Jamais la RDC n’avait obtenu un score semblable, même si elle demeure dans la catégorie des pays à IDH faible. Signe tangible, pourtant, de la fierté et de l’appropriation de ce Rapport par les autorités congolaises : c’est la première fois depuis une décennie que ce Rapport mondial est lancé au niveau national, à Kinshasa. Quinze ministres, de nombreux Ambassadeurs, Chefs de Coopération et Chefs d’Agences du Système des Nations Unies étaient présents pour saluer les performances socio-économiques de la RDC.
L’indice de développement humain (IDH) a été créé par le PNUD en 1990. Outre le revenu national brut par habitant, l’IDH mesure le développement et le bien-être de la population avec des indicateurs tels que l’espérance de vie à la naissance et le niveau de scolarisation des jeunes.
«Il s’agit d’un regard neutre, indépendant qui passe au crible tous les pays de la planète », a précisé Dr Mamadou Diallo, en qualité de Représentant Résident du PNUD en RDC. « Ce score a été obtenu à la suite des réformes courageuses et audacieuses entreprises par le Gouvernement congolais depuis plusieurs années et il montre aussi que la RDC est sur le chemin du retour de la croissance et de la stabilité ».
Sans statistiques fiables, pas de résultats probants
Pour M. Matata Ponyo, le plus dur reste à faire : « Ce n’est pas difficile d’être une vedette mais c’est difficile de maintenir le vedettariat », a-t-il dit avec humour en soulignant que les défis de la RDC restent énormes pour passer dans la catégorie des pays à IDH moyen: ne pas fonder la croissance uniquement sur le secteur minier mais soutenir fortement l’agriculture ; considérer les différentes formes de travail comme le socle du développement humain durable ; investir dans l’éducation de qualité et la santé; créer des emplois; cibler les groupes spécifiques comme les femmes, les jeunes qui sont victimes du chômage et/ou du sous-emploi ; fortifier l’économie pour affronter les chocs exogènes ; accroître les chaînes de valeur ; valoriser le capital humain ; assainir le climat des affaires pour inciter les investisseurs à (ré)venir en masse ; poursuivre la construction d’infrastructures de base et veiller au partage équitable des fruits de la croissance inclusive et durable, y compris avec les populations les plus vulnérables.
Le Premier ministre a également annoncé la prochaine grande enquête QUIBB 2015 (Questionnaire Unifié à Indicateurs de base du Bien-être) qui sera finalisée d’ici à fin mars 2016. Premier objectif : fournir des indicateurs récents et fiables jusque dans les 26 provinces sur base de l’évaluation finale des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et du DSCRP2 (Document de la Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté - seconde génération) jusque fin décembre 2015.
Second objectif du QUIBB 2015 : disposer d’une situation de référence pour les Objectifs de développement durable (ODD) qui vont remplacer les OMD au 1er janvier 2016.
Par ailleurs, le Gouvernement activera bientôt le répertoire national des entreprises du Congo (RNEC) qui permettra de connaître et de suivre régulièrement le nombre d’entreprises dans le pays, le nombre d’employés, le niveau moyen de salaires ainsi que les investissements réalisés et planifiés.
De son côté, Dr Mamadou Diallo a insisté, sur la nécessité de professionnaliser l’appareil statistique de la RDC pour que le pays soit capable de collecter, d’analyser et d’actualiser les données statistiques de façon régulière pour pouvoir ensuite planifier les stratégies de développement adéquates. « Sans statistiques fiables, il n’y a pas de programmation ni de résultats probants », a-t-il dit. Le PNUD travaille avec acharnement dans ce secteur avec les autorités. Ainsi, tout récemment, l’Annuaire statistique 2014 actualisé a été présenté après… 20 ans d’absence.
Dr Diallo a conclu en disant que les partenaires techniques et financiers continueront à accompagner la RDC dans son ambition de devenir un pays émergent en 2030 et un pays développé en 2050. La stabilisation du cadre macro-économique ainsi que le potentiel agricole, forestier, hydro-électrique, minier, culturel, humain sont autant d’atouts qui permettront de créer une économie diversifiée et attractive pour les investisseurs actuels et futurs.
Geneviève DELAUNOY
Quelques résultats en RDC
-En 1990, taux de croissance négative : - 7%
-En 2014, taux de croissance :+ 9,5%
-En 2015, taux de croissance :+ 7,7%
-En 2015, taux de croissance (moyenne africaine) :+5,5%
Interview exclusive du Premier Ministre Matata Ponyo Mapon
Interview de Dr. Mamadou Diallo, Représentant Résident du PNUD en RDC
Actualités
07 avr. 2016 : Le PNUD Rdc en ces jours appuie aussi, les institutions nationaux démocratiques et les organisations de la société civile en travers la République Démocratique du Congo
Jamais la RDC n’avait obtenu un score semblable, même si elle demeure dans la catégorie des pays à IDH faible. Signe tangible, pourtant, de la fierté et de l’appropriation de ce Rapport par les autorités congolaises : c’est la première fois depuis une décennie que ce Rapport mondial est lancé au niveau national, à Kinshasa. Quinze ministres, de nombreux Ambassadeurs, Chefs de Coopération et Chefs d’Agences du Système des Nations Unies étaient présents pour saluer les performances socio-économiques de la RDC.
L’indice de développement humain (IDH) a été créé par le PNUD en 1990. Outre le revenu national brut par habitant, l’IDH mesure le développement et le bien-être de la population avec des indicateurs tels que l’espérance de vie à la naissance et le niveau de scolarisation des jeunes.
«Il s’agit d’un regard neutre, indépendant qui passe au crible tous les pays de la planète », a précisé Dr Mamadou Diallo, en qualité de Représentant Résident du PNUD en RDC. « Ce score a été obtenu à la suite des réformes courageuses et audacieuses entreprises par le Gouvernement congolais depuis plusieurs années et il montre aussi que la RDC est sur le chemin du retour de la croissance et de la stabilité ».
Sans statistiques fiables, pas de résultats probants
Pour M. Matata Ponyo, le plus dur reste à faire : « Ce n’est pas difficile d’être une vedette mais c’est difficile de maintenir le vedettariat », a-t-il dit avec humour en soulignant que les défis de la RDC restent énormes pour passer dans la catégorie des pays à IDH moyen: ne pas fonder la croissance uniquement sur le secteur minier mais soutenir fortement l’agriculture ; considérer les différentes formes de travail comme le socle du développement humain durable ; investir dans l’éducation de qualité et la santé; créer des emplois; cibler les groupes spécifiques comme les femmes, les jeunes qui sont victimes du chômage et/ou du sous-emploi ; fortifier l’économie pour affronter les chocs exogènes ; accroître les chaînes de valeur ; valoriser le capital humain ; assainir le climat des affaires pour inciter les investisseurs à (ré)venir en masse ; poursuivre la construction d’infrastructures de base et veiller au partage équitable des fruits de la croissance inclusive et durable, y compris avec les populations les plus vulnérables.
Le Premier ministre a également annoncé la prochaine grande enquête QUIBB 2015 (Questionnaire Unifié à Indicateurs de base du Bien-être) qui sera finalisée d’ici à fin mars 2016. Premier objectif : fournir des indicateurs récents et fiables jusque dans les 26 provinces sur base de l’évaluation finale des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et du DSCRP2 (Document de la Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté - seconde génération) jusque fin décembre 2015.
Second objectif du QUIBB 2015 : disposer d’une situation de référence pour les Objectifs de développement durable (ODD) qui vont remplacer les OMD au 1er janvier 2016.
Par ailleurs, le Gouvernement activera bientôt le répertoire national des entreprises du Congo (RNEC) qui permettra de connaître et de suivre régulièrement le nombre d’entreprises dans le pays, le nombre d’employés, le niveau moyen de salaires ainsi que les investissements réalisés et planifiés.
De son côté, Dr Mamadou Diallo a insisté, sur la nécessité de professionnaliser l’appareil statistique de la RDC pour que le pays soit capable de collecter, d’analyser et d’actualiser les données statistiques de façon régulière pour pouvoir ensuite planifier les stratégies de développement adéquates. « Sans statistiques fiables, il n’y a pas de programmation ni de résultats probants », a-t-il dit. Le PNUD travaille avec acharnement dans ce secteur avec les autorités. Ainsi, tout récemment, l’Annuaire statistique 2014 actualisé a été présenté après… 20 ans d’absence.
Dr Diallo a conclu en disant que les partenaires techniques et financiers continueront à accompagner la RDC dans son ambition de devenir un pays émergent en 2030 et un pays développé en 2050. La stabilisation du cadre macro-économique ainsi que le potentiel agricole, forestier, hydro-électrique, minier, culturel, humain sont autant d’atouts qui permettront de créer une économie diversifiée et attractive pour les investisseurs actuels et futurs.
Geneviève DELAUNOY
Quelques résultats en RDC
-En 1990, taux de croissance négative : - 7%
-En 2014, taux de croissance :+ 9,5%
-En 2015, taux de croissance :+ 7,7%
-En 2015, taux de croissance (moyenne africaine) :+5,5%
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