Rdc : Dynamique, del' opposition pour faire échouer, la tenue du dialogue, les radicaux de l’opposition passent à l’offensive en cherchant à exacerber les inquiétudes des Congolais en ce moment où le facilitateur du dialogue s’apprête à publier la composition du comité préparatoire. Ce mode de communication ayant conduit au chaos par le passé, les auteurs des tracts lancés aujourd’hui à Kinshasa, Lubumbashi et Goma devront en porter l’entière responsabilité. Les Kinois qui sont sortis aux petites heures de ce lundi 18avril 2016 ont trouvé, aux coins de leurs rues, des tracts signés par la plate-forme politique « Dynamique de l’opposition ». Cette plate-forme appelle la population à barrer la route, par tous les moyens, au dialogue inclusif dont elle accuse le modérateur actuel, le Togolais Edem Kodjo, d’être au service du pouvoir pour obtenir le « glissement ». Elle invite aussi la population à faire bloc pour le respect de la Constitution afin que soient organisées les élections dans les délais prévus.

Nos sources indiquent que ce même mode de communication, le tract, s’est observé dans deux autres points politiquement chauds du pays, à savoir Lubumbashi et Goma.
Au-delà de l’antienne de l’opposition campée sur son discours extrémiste, cette démarche charrie une opération de subversion visant à semer la panique et la tension au sein de la population. L’objectif machiavélique est de créer des conditions qui entreverraient toute possibilité de débloquer la situation afin de relancer le processus électoral pour des élections apaisées.
En effet, le moment choisi pour cette forme de communication n’est pas fortuit par rapport à l’objectif de subversion. La « Dynamique de l’opposition a lancé ces tracts en ce moment même où le modérateur désigné par l’Union Africaine s’apprête à publier la composition du comité préparatoire du dialogue. Elle l’a lancé aussi en cette période d’emballement du taux de change dont la population s’inquiète quant à son impact éventuel sur son vécu quotidien.
Par le passé, ce genre de démarche a toujours contribué à l’installation de la psychose de chaos avec pour conséquence d’inhiber les initiatives créatrices des Congolais. Les années Mobutu ont été symptomatiques de ce genre de subversion qui n’avait eu pour conséquence que de conduire justement les protagonistes aux extrêmes, laissant le champ libre à toutes sortes d’initiatives qui finiront par détruire le patriotisme et le tissu économique.
Aujourd’hui, au moment où la RDC est en pleine phase d’essor pour juguler la grande pauvreté consécutive à ces initiatives malheureuses, il se trouve encore des Congolais friands de la stratégie du chaos dans le seul but d’en tirer des dividendes. Il faut rappeler que le dialogue tant voulu par une large majorité des Congolais, et soutenu par la communauté internationale, est la voie royale qui doit mener à la tenue d’élections apaisées. Elle est aussi à même d’aider, si possible, à respecter ce que l’opposition appelle « délais constitutionnels ». Entraver sa tenue ne contribue nullement à cette fin.
En conséquence, on peut conclure que les ennemis du dialogue sont, en réalité, les adeptes cachés du « glissement ». Au moins, les Congolais ne sont plus dupes pour comprendre ce que ses acteurs politiques trament… Que faire si l’élection présidentielle n’est pas organisée d’ici novembre 2016 conformément à la constitution ? Les députés de la Majorité présidentielle (MP) ont initié une pétition pour saisir la Cour constitutionnelle sur cette question. Ils vont bientôt demander l’interprétation de l’article 70 de la constitution. Le député Francis Kalombo de son côté soutient que si l’élection présidentielle n’est pas organisée dans les délais, le président du Sénat assumera les fonctions du chef de l’Etat.
L’article 70 de la constitution au cœur de la controverse actuelle stipule: «Le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. A la fin de son mandat, le Président de la République reste en fonction jusqu’à l’installation effective du nouveau Président élu.»
Patrick Kakwata, député de la MP et président du Mouvement des réformateurs libéraux, explique que les pétitionnaires veulent les orientations de la Cour, au cas où un nouveau président n’est pas élu au 19 décembre 2016:
«Cette Cour nous donnera la suite : ‘voilà ce qui est à faire au cas où le 19 décembre nous tomberons dans un cas d’illégitimité de l’actuel président […] Et nous allons suivre. L’interprétation, ce n’est pas de nous dire que le président est légitime, mais c’est de nous dire ce que nous devons faire jusqu’à ce que nous organisions des élections crédibles’».
Il est par ailleurs favorable à l’organisation des scrutins prévus dans la constitution mais jamais organisés à ce jour comme les locales et les municipales avant d’organiser la présidentielle et les législatives nationales.
«La constitution donne un mandat de cinq ans à tous les élus, a-t-il indiqué,déplorant le fait qu'y ait d’autres institutions qui ont totalisé une dizaine années.»
Une allusion aux Assemblées provinciales et au Senat qui n’ont pas été renouvelés en 2011.
«A cette allure, nous allons demander aux députés nationaux de demander un découplage : que la présidentielle ne soit plus organisée au même moment que les législatives nationales. Parce que, nous députés, nous n’accepterons plus cette-fois-ci de quitter et de laisser les sénateurs ou les Assemblées provinciales», a menacé Patrick Kakwata.
Une démarche infondée
«La saisine de la Cour constitutionnelle pour interpréter un article de la Constitution qui, soit dit en passant, est totalement clair, est infondée et c’est tricher contre soi-même», a affirmé pour sa part le député Francis Kalombo, proche de l’opposant Moïse Katumbi.
Francis Kalombo estime que l’article 70 de la constitution est claire que le président de la Republique reste en fonction jusqu’à l’installation du nouveau président élu.

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