RDC : l’opposition exige la tenue de la présidentielle prévue vers la fin du mois de novembre 2016 : « Nous sommes vivement préoccupés par l’arrestation et les intimidations par le gouvernement de citoyens congolais ayant participé ou s’étant préparés pour des activités politiques pacifiques à Kinshasa et dans la province du Haut-Katanga le weekend du 24 avril » , indique un communiqué du porte-parole du Département d’Etat américain, John Kirby. « Le gouvernement de la RDC a, en vertu de sa propre constitution et des obligations internationalesen matière de droits de l’homme, la responsabilité de respecter les droits de l’homme de ses citoyens, y compris les droits de liberté de se réunir pacifiquement et de liberté d’expression » , souligne le même communiqué. John Kirby estime que « la répression détruit la confiance des citoyens mêmes qui sont nécessaires à tout dialogue crédible entre tous les acteurs congolais ».

Les Etats-Unis se disent « préoccupés » par l’arrestation et les intimidations enregistrées lors des manifestations organisées par l’opposition le 24 avril dernier en RDC. « Nous sommes vivement préoccupés par l’arrestation et les intimidations par le gouvernement de citoyens congolais ayant participé ou s’étant préparés pour des activités politiques pacifiques à Kinshasa et dans la province du Haut-Katanga le weekend du 24 avril », indique un communiqué du porte-parole du Département d’Etat américain, John Kirby.
« Le gouvernement de la RDC a, en vertu de sa propre constitution et des obligations internationales en matière de droits de l’homme, la responsabilité de respecter les droits de l’homme de ses citoyens, y compris les droits de liberté de se réunir pacifiquement et de liberté d’expression », souligne le même communiqué.
John Kirby estime que « la répression détruit la confiance des citoyens mêmes qui sont nécessaires à tout dialogue crédible entre tous les acteurs congolais ».
Par ailleurs, le même communiqué note que la RDC vit « une année historique qui devrait—selon la constitution du pays—aboutir au premier transfert démocratique du pouvoir exécutif de la RDC ».
Les Etats-Unis disent soutenir le peuple congolais « dans sa quête d’élections libres, équitables et organisées dans les délais requis et soulignent l’importance de l’existence d’un espace politique ouvert pour la crédibilité du processus électoral ».
Ils insistent sur la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Une résolution qui souligne « qu’un cycle électoral pacifique et crédible, conformément à la constitution, est capital pour la stabilisation à long terme de la RDC et la consolidation de la démocratie congolaise ».
« Les Etats-Unis croient fermement que le peuple congolais doit, sans crainte, façonner l’avenir du Congo », conclut le communiqué du Département d’Etat américain. L'opposant congolais Moïse Katumbi, potentiel candidat à la présidentielle censée se tenir avant la fin de l'année en République démocratique du Congo (RDC) mais qui sera probablement reportée, a accusé vendredi le "pouvoir" de chercher à lui "nuire".
M. Katumbi, ancien gouverneur de l'ex Katanga, région du sud-est de la RDC, dénonce dans un communiqué les "allégations mensongères", faisant état de "supposés recrutements de mercenaires étrangers dans l'ex-province du Katanga" et de l'"existence des camps d'entraînements" relayés en boucle jeudi par Télé 50, un média proche du pouvoir.
"Le pouvoir cherche à me nuire et tous les moyens semblent bons. J'ai confiance dans la population et les observateurs internationaux qui ne tomberont pas dans ce piège grossier et dangereux", déclare M. Katumbi.
"Ces accusations relèvent d'une stratégie du pouvoir" pour "discréditer" M. Katumbi, qui "appelle le gouvernement congolais et la communauté internationale à venir l'interroger et vérifier par eux-mêmes le caractère diffamatoire et faux" de ces accusations, précise le communiqué.
Dimanche, quatre proches de M. Katumbi, dont un Américain, ont été arrêtés à Lubumbashi, deuxième ville du pays, lors d'une manifestation populaire contre le pouvoir. Ils ont été transférés à Kinshasa lundi, afin que leur cas soit "tiré au clair", selon le gouvernement.
Depuis janvier 2015, les rassemblements d'opposants sont majoritairement interdits ou réprimés par les forces de l'ordre.
Vendredi à Lubumbashi, l'Union nationale des démocrates fédéralistes (Unadef), membre du G7, coalition de sept partis opposés au président Joseph Kabila et qui soutient M. Katumbi a dénoncé l'interdiction par les autorités de son meeting programmé lundi.
Interrogé par l'AFP, le maire de Lubumbashi Jean Oscar Sanguza a justifié l'interdiction "pour des raisons d'ordre sécuritaire".
Passé dans l'opposition en septembre après avoir démissionné de ses fonctions de gouverneur et quitté le parti présidentiel, M. Katumbi, 51 ans, est l'une des grandes figures de la politique au Katanga.
Populaire et charismatique, le richissime homme d'affaire est également le patron du prestigieux club de football Tout-Puissant Mazembe de Lubumbashi, triple vainqueur de la Ligue des champions d'Afrique.
Depuis des mois, le climat politique est très tendu en RDC en raison de l'incertitude liée au très probable report de la présidentielle censée avoir lieu fin novembre.
L'opposition accuse M. Kabila, au pouvoir depuis 2001 et à qui la Constitution interdit de se représenter, de manœuvrer pour se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son mandat en décembre. Entre la MP et l’Opposition, c’est le « je t’aime moi non plus”. A la seule différence que la MP, du fait de détenir la puissance publique, peut faire chanter ou réprimer l’Opposition à sa guise. Pour avoir participé le dimanche 24 avril 2016 à Lubumbashi, à la marche populaire commémorant les 26 ans de l’avènement de la démocratie en RDC Moïse Katumbi est devenu l’homme à abattre. L‘ex-gouverneur du Katanga est placé, sous la surveillence par Joséph Kabila.

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