Trasition ou élection : qui trompe qui ? En ces jours la Rdc est, dévant les deux chemins pour l' organisation des élections vers la fin du mois de novembre 2016 à qui la faute ? un forum qui se tenu dans la bibliothèque de l’Académie des Beaux arts à Kinshasa, présidé par son président, le Chef de Travaux Charles Tumba Kekwo. Ce forum, à en croire le précité, dans son exposé introductif, voudrait jeter un regard critique sur le rôle de l’artiste et de son art dans l’affirmation de la culture et le développement socio économico politique de la société congolaise. Selon lui, la critique est un « tribunal de la vérité » où la raison exerce son jugement en toute liberté en dénonçant l’aliénation d’un champ artistique. Et que dans cette optique, la critique politique ou dialectique ou sociocritique, n’accepte plus de considérer la misère, l’oppression, la guerre, les viols, l’absence de démocratie, etc. Comme une fatalité, a-t-il fait remarquer, elle cherche des responsabilités politiques à ces maux de la société, en faisant une critique radicale de l’économie politique.

Il sied de noter également que l’ouverture des activités de l’AICA en Rdc pour cette saison, prévoit notamment l’organisation d’un atelier, le mardi 28 avril 2016, intitulé : « Le commissaire d’exposition (Curator) » ; d’un débat sur l’économie des arts plastiques en Rdc, au mois de mai 2016 et d’un colloque ayant pour thème : « La vitalité des mythes dans la pensée créatrice actuelle en Rdc », au mois de juin prochain.
Ci-après l’intégralité de l’allocution de circonstance de M. Charles Tumba, à l’ouverture de la session 2016.
UNE CRITIQUE D’ART POUR DEMASQUER
(Par Charles TUMBA KEKWO)
Président de l’Association Internationale des Critiques d’Art Section RDCongo Chef de Travaux)
0. Introduction
Chers Confreres1
Distingues invites1
C’est avec joie que nous vous accueillons dans ce lieu dans le cadre du forum que l’AICA-RDCongo organise pour démarrer sa saison 2016.
En effet, au moment où la RDCongo est à la croisée des chemins, il importe pour les critiques d’art d’amorcer une réflexion sur les enjeux de l’art actuel au regard des défis politiques suspendus sur nos tétes dans les quatre ans à venir.
C’est pourquoi, l’AICA-RDCongo a inscrit dans le chapitre de ses activités, la tenue d’un forum intitulé : « une critique politique et enjeux de l’art à l’horizon 2016-2020 ».
En effet, l’art permet de faire le procès de l’histoire. Ce forum voudrait jeter un regard critique sur le rôle de l’artiste et de son art dans l’affirmation de la culture et le développement socio économico politique de la société congolaise.
En effet, la critique est un « tribunal de la vérité » où la raison exerce son jugement en toute liberté en dénonçant l’aliénation d’un champ artistique. Dans cette optique, la critique politique ou dialectique ou sociocritique, n’accepte plus de considérer la misère, l’oppression, la guerre, les viols, l’absence de démocratie, etc. comme une fatalité. Elle cherche des responsabilités politiques à ces maux de la société, en faisant une critique radicale de l’économie politique et des idéologies qui en découlent.
Pour notre exposé introductif, nous avons choisi le titre de : une critique pour démasquer. Il s’articule autour de trois points, à savoir:
1) La RDCongo : un pays hors-jeu?
2) Une demande d’interprétation extravertie;
3) Pour un pouvoir d’écriture ou de parole.
1. La RDCongo : un pays hors-jeu?
La RDCongo est un pays en crise dans sa démarche existentielle et problématique. Problématique de l’organisation des élections démocratiques avec tous les problèmes de légitimité du pouvoir que cela pose dans un pays dont l’économie subit les contre-coups de la crise pétrolière et des cours des matières premières sur le marché mondial. Ce pays est-il hors-jeu du système mondial, avec lui son art actuel qui n’est pas répertorié dans les grands palmarès ou cotes du monde?
Dans un pays ruiné par des génocides et des catastrophes humanitaires liées à des guerres fratricides récurrentes, il est évident que les hôpitaux, les routes, les écoles, etc deviennent des priorités des priorités que d’expositions nationales ou internationales d’arts plastiques, de festivals de danses, ne fût ce que pour oublier le fantôme du parti-Etat avec ses slogans comme « heureux le peuple qui chante et qui danse ». Un sage africain, ne disait-il pas que l’Afrique a trop chanté, trop dansé. Il est temps qu’elle se consacre à la science et à la technologie.
La RDCongo est partie prenante à la Charte de l’Unesco et à toutes les conventions de cette organisation des Nations-Unies sur la dimension culturelle des projets de développement.
Dans un environnement où il y carence des galeries d’art, des centres culturels municipaux et où prévaut l’hégémonie des centres culturels des ambassades accréditées à Kinshasa dont les actions de soutien à la création et à la diffusion des biens culturels même si elles sont souvent critiquées
mais restent encore inégalées par l’ensemble des acteurs institutionnels.
2. Une demande d’interprétation extravertie
Quand il y a une multiplicité d’offres culturelles, la demande d’interprétation ou de compréhension et d’explication de l’art se voit stimuler.
D’abord, il y a le public qui cherche à comprendre ce que font les artistes. Le créateur, lui, demande un regard avisé ou un écrit dans son press-book. Le galeriste voudrait faire connaitre ses artistes et ses expositions à travers des catalogues. Ces acteurs du monde de l’art formulent, ainsi, une demande de critique.
Généralement, ces acteurs pensent qu’une critique est toujours favorable, que le critique d’art est un monsieur poliment correct, qui doit taire ses désapprobations ou les enrober dans une logomachie distrayante.
En RDCongo la demande en critique, au regard de peu d’offre culturelle de ces dernières décennies, est marginale. Dans cette rareté, La demande qui est orientée dans un marché critique de l’extérieur au détriment de l’interprétation locale, pour des raisons soit de recherche des « happy », une critique de valorisation de leurs.

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