A Lubumbashi comme à Kinshasa, plusieurs personnes s’interrogent sur l’état de santé de Katumbi et beaucoup se demandent si l’ancien gouverneur va revenir en RDC. D’autres estiment même qu’il s’agit d’un exil qui ne dit pas son nom. POLITICO.CD a interrogé Christian Mwando, cadre de l’UNADEF et du G7. « Le PGR a eu à constater, après avoir envoyé plus de trois médecins légistes, que le cas de notre candidat était sérieux. Je peux dire qu’il revient le plutôt possible dès qu’il est rétabli. (…) Si Katumbi voulait s’exiler il l’aurait fait, mais Katumbi n’a pas à s’exiler parce qu’il est candidat président à la président et les élections doivent avoir lieu en novembre. Il doit revenir pour se présenter, faire sa campagne et participer aux élections (…). »

Les États-Unis d' Amérique! sont préoccupés, en ces jours par une tendance à la hausse des intimidations, du harcèlement et des arrestations des membres de l'opposition et des leaders de la société civile en République démocratique du Congo (RDC), indique une prise de position du département d’Etat américain.
Pour Washington, les autorités de Kinshasa doit mettre fin à ces violations de droits des opposants avant que le dialogue convoqué par le président Joseph Kabila Kabange n’ait lieu dans quelques jours à venir.
"Un gouvernement ne peut pas appeler au dialogue entre les composantes de la vie politique en même temps qu’il harcèle, arrête et emprisonne simultanément les personnes qui devraient y participer", s’indigne Mark Toner, porte-parole adjoint du département d’Etat américain. Le Journal LE SOFT INTERNATIONAL a publié quelques lignes de ce que la justice congolaise reproche à l'ancien gouverneur du Katanga, Moise Katumbi Chapwe, ancien proche de Kabila inculpé, le jeudi 19 mai 2016 d'atteinte à la sûreté intérieure, et extérieure de l'état..., et placé sous mandat d'arrêt provisoire.
http://lesoft.be/articles/l%E2%80%99affaire- mo%C3%AFse-katumbi-ce-que-la-justice- recherche
A en croire le journal créé par l'actuel ministre des relations avec le parlement, la police "s’est lancée sur la piste d’une opération dénommée OP Congo dont les objectifs, les moyens humains, la logistique, le financement et le modus operandi, ne paraissent être connus aujourd’hui que par «Cow Boy», le nom de code qui désigne Moïse Katumbi Chapwe".
Le journal situe le début de l'affaire au 24 avril 2016 lorsque la police parvient à procéder à des arrestations..
"Dans le groupe, un homme intrigue la police..., un Noir aux muscles surdimensionnés qui dit être Américain et s’appeler Lewis Darryl L... L’opposant Moïse Katumbi a été inculpé, jeudi 19 mai, pour «atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat» et placé sous mandat d’arrêt provisoire, par le Parquet général de la République. Les organisations non gouvernementales de défense des droits de l’homme qui réagissaient à cette inculpation ont dénoncé, le même jeudi, dans un communiqué de presse, ce qu’elles qualifient de « pression que les politiques exercent sur les magistrats ».
Hubert Tshiswaka de l’institut de recherche en Droits humains estime que le ministre de la Justice et Garde des sceaux fait pression sur les magistrats.
Les avocats de Moïse Katumbi ont refusé de commenter l’inculpation de leur client.
L’ancien gouverneur du Katanga est toujours hospitalisé au centre Médical Communautaire à Lubumbashi. Aux alentours de l’hôpital les supporters de club de football TP Mazembe appelés 100 % sont postés à intervalles pour « assurer sa sécurité », selon des témoins. Mais, fait observer le Procureur général de la République, Moïse Katumbi, inculpé et placé sous mandat d’arrêt provisoire, « est astreint au devoir de réserve en ce qui concerne les faits ayant donné lieu à l’instruction du dossier judiciaire en cours».
Le non-respect de cette condition, précise Flory Kabange Numbi, « l’amènera à retirer l’autorisation accordée à Moïse Katumbi.»
L’ancien gouverneur du Katanga est accusé de recrutement des mercenaires étrangers pour déstabiliser le régime en place. Ce que le prévenu nie. Le gouverneur honoraire de l’ex-Katanga, Moïse Katumbi, a été évacué dans un avion médicalisé vendredi 20 mai soir vers l’Afrique du Sud pour des soins appropriés. Hospitalisé à Lubumbashi depuis quelques jours, il a été inculpé pour «atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat» et placé sous mandat d’arrêt provisoire, par le parquet général de Lubumbashi.
L’évacuation de M. Katumbi fait suite à l’autorisation accordée par le Procureur général de la République, Flory Kabange Numbi, vendredi 20 mai. Il répondait à une requête en expatriation de Moïse Katumbi pour des raisons des soins médicaux en Afrique du Sud, introduite par le bâtonnier Jean-Joseph Mukendi wa Mululmba, l’un des avocats du prévenu. "Les Etats-Unis appellent à la fin de la violence, et toutes les parties à participer à un dialogue crédible", poursuit-il.
Washington rappelle que le gouvernement de la RDC a l’obligation de protéger tous les droits de l'homme de ses citoyens qui doivent participer à la conduite des affaires publiques, et exercer leurs droits à la liberté d'expression et de réunion pacifique.
La prise de position du département d’Etat américain précise que les États-Unis étudient la possibilité d'imposer des sanctions en réponse à cette tendance croissante de la répression en RDC.
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