Deux nouveaux présumés, des rébélles ADF présentés, le jeudi 26 mai 2016 à la presse de Beni ville, dans la province du Nord-Kivu. Il s'agit de Mr Mumbere et Hamidou tous en tenu civile. après sont audition, Mumbere dit avoir été pris en otage par les rebelles au niveau de Kainama en térritoire de Beni, pour leurs servir de cuisinier! Alors que, le second, Mr Amidou qui appartient au tribut, Munyangole del' Ouganda, dit avoir été recruté pour servir dans un Hôtel en Somalie.

Dépuis octobre 2014, les massacres ne connaissent pas de répit sur le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu. Les tueries ont déjà fait plusieurs centaines de morts. Tous des civils, assassinés dans l’indifférence totale. Les autorités accusent un groupe islamiste ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF). Les internautes congolais se mobilisent pour appeler au secours.
Les attaques perpétrées contre les populations de Beni sont d’une rare violence. Début mai 2016, près de cinquante personnes y ont encore été tuées dans de nouvelles attaques.
«Des assaillants surgissent dans des villages. Ils réunissent tous les habitants qu’ils trouvent avant de les tuer à la machette. Enfants, femmes enceintes, vieillards… personne n’est épargné. Les corps sont démantelés comme des pièces de boucher», témoigne le journalLa Croixqui rappelle que cette région est très convoitée pour ses richesses minières.
Le pouvoir de Kinshasa accusé d’inaction
La société civile congolaise a interpellé le président Joseph Kabila à qui elle a adressé une lettre ouverte. Elle lui demande «d’assumer son pouvoir régalien comme commandant suprême des forces armées de la République».
La nouvelle opération militaire annoncée par Kinshasa contre les ADF avec le soutien de la mission des Nations Unies au Congo (la MONUSCO) n’a pas du tout rassuré les populations de Beni. Loin de là. D’autant plus que certains rapports d’ONG mettent en cause des soldats de l’armée régulière dans les tueries qui endeuillent la région.
«Vous perdez votre temps en écrivant à un président qui ne sait quoi faire de vos préoccupations. Ce qui l’intéresse, c’est comment violer la Constitution pour se maintenir au pouvoir», s’insurge Kabongo, un internaute congolais en colère.
«Stop au massacre»
Sur les réseaux sociaux, les Congolais se mobilisent pour dénoncer les massacres des civils à Beni. Deux internautes ont lancé une pétition en ligne afin de réunir le plus grand nombre de signatures et saisir le Procureur de la Cour pénale internationale et le Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme.
Les hashtag #JesuisBeni et #JusticeforBeni ont été créés pour dénoncer les «massacres en silence de la population de Beni». Avec des photos de corps mutilés des civils. La société civile de Beni a documenté, 1 116 morts et 1 470 personnes enlevées et portées disparues en moins de deux ans
Dans sa Lettre overte au président de la République, datée du 14 mai 2016, la Société civile du Nord-Kivu dressait un bilan macabre de la situation vécue par les populations du Territoire de Beni et de Lubero, des villes de Beni et de Butembo, dans l'indifférence coupable et complice des instances judiciaires tant congolaises qu’internationales, notamment :
- Plus de 1 116 personnes tuées sauvagement entre Octobre 2014 et Mai 2016, soit une moyenne de 60 personnes tuées par mois, ou encore une moyenne de 2 personnes tuées par jour ;
- Plus de 1 470 personnes enlevées et portées disparues ;
- Plus de 1 750 maisons incendiées avec, parfois, des personnes et biens calcinés ;
- Au moins 13 centres de Santé incendiés parfois avec des malades et du personnel soignant à l’intérieur ;
- Plus de 27 écoles détruites, d’autres abandonnées, d’autres encore occupées soit par des déplacés, soit par des dépendants des militaires, soit par des groupes armés ;
- Plusieurs villages entièrement occupés par les groupes armés : c’est le cas des villages de Kyuto, Katundula, Ivimbo, Mwekwe, Mukeberwa, Fungulamacho, etc en Territoire de Lubero. Plus grave encore, à Kyuto, les FDLR ont procédé à l’installation de leur chef coutumier et se sont même arrogé le pouvoir de créer et de percevoir des taxes et d’occupation.
- Plusieurs femmes et enfants violés ;
- Plus de 34 297 ménages en déplacement forcé et dispersés ;
- Plusieurs cas d’enfants en état d’abandon scolaire ;
- Des pillages systématiques des ressources naturelles et destructions méchantes des biens de la population ;
- Des déplacements collectifs et suspects des populations mono-ethniques et monolingues d’origine indéterminée avec une intension à peine voilée d’occupation des terres et de balkanisation;
- La connivence de certains commandants et éléments d’Unités FARDC avec les forces négatives et avec certains déserteurs qu’ils sont censés combattre.
Pendant ce temps, les autorités congolaises dansent à Kinshasa, agglutinés dans des terrasses en costume-cravate, sans une once de honte. Il y en a même un, ministre de surcroit, qui prenait plaisir à se masturber carrément, sous l’œil du président Joseph Kabila en portrait suspendu à son bureau officiel. Les révélations claires faites par le sujet Nande précisent que l'équipe d'égorgeurs est dirigée par un Rwandophone et son adjoint est un Al Shabab Somalien. Lui ne servait que comme cuisinier. Il s'est échappé, dit il, et s'est rendu au près du Chef de Katabei en Ituri qui l'a remis entre les mains des Fardc. Quant à notre Ougandais, il dit avoir été recruté il ya 6 mois pour égorger.

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