En RDC : la gérance des ambitions divise les opposants à Joseph Kabila entr’eux. Les partisans de Moïse Katumbi s’attaquent déjà à Vital Kamerhe sur lesréseaux sociaux. Vital Kamerhe lui-même n’avait pas vu du bon œil le choix, pour la présidentielle prochaine, de Moïse Katumbi comme candidat du G7. Les heures qui vont suivre paraissent pleines de révélations sur la destinée d’une opposition aux éléments hétéroclites avec tout pour ne pas cheminer ensemble.

Les observateurs avaient déjà prédit, sur base de l’obsession de l’occupation de la présidence de ces deux héros, que leur rapprochement n’était qu’un mariage des dupes. Cette prophétie se confirme à merveille aujourd’hui. Vital Kamerhe necautionnerait pas ce qui pourrait conduire à la magistrature suprême Moïse Katumbi. Ce dernier, dans son envolée résolue de briguer la présidence, n’a plus le choix d’alliance à réaliser, ni de stratégies à utiliser. Voilà où peut conduire la RDC la mauvaise gérance des ambitions politiques de la part des opposants. Il ne reste plus qu’au public tant national qu’international d’apprendre davantage sur ce qu’auraété rapprochement entre les deux hommes s’il s’avère vrai que Vital Kamerhe a choisi la voiede la solution congolaise au problème congolais, en optant pour lasagesse d’aller au dialogue. « Moïse Katumbi a acheté une maison en Grèce à Vital Kamerhe et c’est encore lui qui paie les frais de ses déplacements. Vital Kamerhe veut devenir le Premier-ministre de la transition », tel est déjà ce qui est publié, depuis hier, sur les réseaux sociaux contre l’ex-speaker de l’Assemblée nationale.
Cette publication est très révélatrice de l’atmosphère de méfiance et de levée de boucliers qui prévaut maintenant dans le giron de l’opposition qui s’active à accomplir les agendas mal voilés des capitales occidentales en RDC. D’abord, la publication montre que Vital Kamerhe est soupçonnéde trahir la raison même de la messe noire sur l’île de Gorée. Messe qui a débouché sur la création du Front citoyen 2016, une structure fantoche forgée vaille que vaille pour matérialiser le triomphe de la prédation impérialiste en RDC, en bloquant toute initiative de résolutiondes problèmes congolais par eux-mêmes. Ledit front a aussi été créé pour déstabiliser le régime Kabila, lui faire-faire des fautes afin de donner de la matière aux Occidentaux dont ils vont se servir pour entraîner l’apocalypse politique de Joseph Kabila, accusé de souverainisme et de s’être tourné chez les Chinois.
La publication dévoile aussi que Moïse Katumbi finance les activités politiques de Vital Kamerhe et qu’il lui a acheté une maison en Grèce pour s’assurer ses services. Malgré tout, Vital Kamerhe veut trahir en acceptant ou en ambitionnant de devenir le Premier-ministre de la transition subodorée qui serait issuedu dialogue en préparation. Les bruits en effet couraient que c’est Moïse Katumbi qui avait financé les manifestations du 19 au 21 janvier 2015. Les mêmes rumeurs expliquaient la dernière brève arrestation de Martin Fayulu par le fait qu’il était filé par les services de sécurité à qui on avait vendu la mèche de l’arrivée de l’argent liquide de la part de Moïse Katumbi. L’opinion aura compris que le chairman du Tout-Puissant Mazembe met le paquet pour réussir à déchoir Joseph Kabila et que les conséquences des actions et manifestations qu’il initie et finance doivent aussi lui être imputées. Combiend’autres ténors de l’opposition l’ex-gouverneur du grand Katanga prend-t-il pareillement en charge ?
En troisième lieu, la publication révèle le conflit de leadership au sein de l’opposition. Le conflit qui ne lui porte pas bonheur et qui n’est qu’une survivance logique d’antagonisme invétéré de leadership entre Moïse Katumbi et Vital Kamerhe depuis qu’ils étaient tous membres du PPRD. Les observateurs soutenaient que les deux se livraient à une guerre froide sur la désignation de l’un d’eux comme dauphin de Joseph Kabila. S’ils avaient réussi à mitiger voire à calmer les ardeurs de cette hostilité à l’époque, sa récidive ou son retour au galop n’était que question de temps. En effet, le ring s’est maintenant transposé sur l’aire de l’opposition où les deux protagonistes évoluent maintenant pour s’être cherché un moyen de devenir eux-aussi chef de l’Etat en RDC.
Coaché par des lobbies américains, l’ancien Gouverneur de l’ex-Katanga a recruté plus de 400 ex-marines américains et d’anciens militaires sud-africains pour prendre le pouvoir par la force. Il voulait prendre prétexte sur le soulèvement de la population lushoise et ex-katangaise en provoquant la pénurie de farine de maïs avec la complicité de certaines minoteries en Zambie pour lancer son insurrection.
Son plan dévoilé, Katumbi vient de faire une fuite en avant en déclarant sa candidature à la prochaineprésidentielle. En réalité, il vise à se faire une couverture pour jouer à la victimisation le moment venu, car un dossier judiciaire est, d’ores et déjà, ouvert à son encore par le PGR.
Depuis quelques temps, Moïse Katumbi, ancien Gouverneur de l’ex-province du Katanga et transfuge de la majorité aujourd’hui aligné dans l’opposition, faisait l’objet d’enquêtes sur son implication éventuelle dans des entreprises de subversion et même d’insurrection. Les différentes initiatives des services compétents étaient plutôt présentées comme des actes de persécution d’un opposant par le régime en place en ces jours en République Démocratique du Congo en générale.

Commentaires