En Rdc, les autorités de Kinshasa, en République Démocratique du Congo, expriment leurs, vive préoccupations et les regrets, face au discours « teinté de menaces » de certains pays de la communauté internationale sur la situation politique du pays.

Dans une mise au point, le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale rappelle que la RDC étant un Etat de droit, son gouvernement a l’obligation de veiller au respect de la loi et des règlements de la République en vue de garantir l’ordre public, la tranquillité et la sécurité pour tous qui sont indispensables à l’exercice d’autres droits fondamentaux. De ce fait, « il ne peut permettre des abus de droit préjudiciables à la communauté nationale », souligne le communiqué.
Par ailleurs, en vertu de l’égalité des citoyens devant la loi et afin d’éviter l’anarchie et le chaos, le gouvernement veille à ce que la lutte contre l’impunité soit « la règle » en toutes circonstances, « quels que soient les actes de délinquance ou la qualité de leurs auteurs », indique le ministre des Affaires étrangères, qui précise que cela « ne peut être qualifié, sinon à tort, de tentative de rétrécissement de l’espace politique ».
Le gouvernement continuera à œuvrer sans relâche pour la jouissance, par tous les Congolais, des droits fondamentaux garantis, et cela dans le strict respect des lois et règlements du pays, réaffirme le communiqué qui souligne que la RDC est en Afrique « l’un des pays les plus avancés en matière de respect et de promotion des libertés publiques, notamment la liberté de la presse, la liberté d’expression et d’autres droits civiques et politiques collectifs et individuels ».
S’agissant du processus électoral, le communiqué rappelle les « deux causes objectives majeures » de son retard, bien connues de la communauté internationale, notamment « l’absence des listes électorales fiables et inclusives ainsi que le manque de consensus sur le calendrier électoral ». Dans le premier cas, la solution est en vue avec le début du test pilote et l’acquisition prochaine du matériel requis.
Dans le second, l’on sait que le dialogue politique inclusif convoqué par le Chef de l’Etat a pour objectif de dégager un consensus sur un calendrier électoral global, les calendriers publiés antérieurement par la CENI ayant été rejetés, l’un après l’autre par l’opposition. La République Démocratique du Congo attend des partenaires qu’ils soutiennent « franchement et concrètement » la CENI, plutôt que des « invectives et procès d’intention », indique le communiqué.

Ce discours « est non seulement une politique moralement peu défendable, parce qu’à géographie variable et d’application sélective dans la région, mais aussi et surtout contraire au droit international qui proscrit tant l’ingérence dans les affaires intérieures des autres Etats que le recours à la force et à la menace de la force, sous quelque forme que ce soit, car constitutifs d’atteinte à la souveraineté desdits Etats », déclare le ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, dans un communiqué officiel remis mercredi à l’ACP.
Des représentants de certains pays multiplient, en effet ces derniers temps, des déclarations de plus en plus assorties de menaces de recours à des sanctions, sur notamment une prétendue « tentative de rétrécissement de l’espace politique » en République Démocratique du Congo.

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