Insécurité et massacres dans le Grand Nord dela province du Nord-Kivu! 12 députés provincaux originnaire de Beni-Lubero au Nord-Kivu se sont rendu, à Oicha chef lieu du térritoire de Beni, mercredi 18 mai 2016! face à cette situation, d' instabilité sociale, les habitants, et les députés provinciaux originaire de cette région ont mit, des stratégies de sortie de crise en faveur dela population, victimes des tuerries, massacres, vols, sans oublier le déplacement forcé des civils.

Qui est responsable des tueries à Beni? Les premières victimes de la violence qui ronge la région sont des civils comme des hommes, femmes, et Enfants. En réaction aux préoccupations de la communauté, les députés venus de Goma ont expliqué qu’il y a de matières qui dépendent du gouvernement de Kinshasa et d’autres du gouvernement provincial. En termes de remède au problème de l’insécurité, les élus du peuple ont implicitement appelé la population à se prendre en charge. Ils l’ont dit dans un langage très verrouillé. Quant au déplacement des populations suspectes de Rutshuru et Walikale qui se dirigent vers Eringeti et la province de l’Ituri, les élus ont demandé aux chefs coutumiers de se réunir et d’interdire à la population de vendre les champs de peur d’accueillir les rebelles de cette manière. Dans le Grand-Nord du Nord-Kivu, une série de massacres touche la région de Béni. Plusieurs versions s’opposent sur l’identité des auteurs de ces massacres.
Que se passe-t-il à Béni ?
Dépuis l’automne 2014, la région de Béni, à l’extrême nord du Nord-Kivu, est le théâtre d’attaques d’une rare violence. Régulièrement, des assaillants surgissent dans des villages. Ils réunissent tous les habitants qu’ils trouvent avant de les tuer à la machette.
Enfants, femmes enceintes, vieillards… personne n’est épargné. Les corps sont démantelés comme des pièces de boucher. Ces massacres sont documentés, les images qui en témoignent sont épouvantables. Des députés du territoire de Beni, dans l'est de la République démocratique du Congo, appellent à l'aide pour protéger leur population, victimes de trop nombreuses attaques. Avec des membres du parti Rassemblement congolais pour la démocratie-Mouvement de libération (RCD-KML), ils étaient mercredi à Kinshasa pour attirer l'attention sur l'insécurité qui règne dans leur région.
Plus de 1000 citoyens congolais sont péri sans que l’armée ne maîtrise les assaillants. Cela dénote, ou d’une incapacité notoire ou d’une complicité coupable. Les élus du territoire de Bénin à l’Assemblée nationale et la direction du RCD/KML étaient inconsolables. Tout au long de la conférence de presse, ils ont stigmatisé l’insécurité très permanente dans le grand Nord.
« C’est anormal que, plus des personnes [aient été] tuées par des hommes armés de machettes, de haches, de gourdins, d’armes à feu, sans que les services de sécurité identifient les assaillants, alors que ces massacres se commettent sous l’œil impuissant des FARDC et de la brigade d’intervention de la Monusco », a expliqué Koloso Sumaïli, le secrétaire général du RCD/KML.
La population du territoire de Béni avait exigé que la hiérarchie militaire de la place soit relevée, ce qui a été fait. Mais cette population ne se sent toujours pas rassurée. « Nous sommes encore préoccupés, donc très étonnés de la décision de la hiérarchie militaire qui a consisté à déplacer les commandants, qui ont été décriés par la population juste à proximité de cette même zone opérationnelle » poursuit Koloso Sumaïli.
Pour le député de Béni et le RCD/KML une enquête internationale devrait être menée sur la situation sécuritaire dans le territoire. Un appel à la solidarité avec la population de Béni a également été lancé à la communauté internationale.
Ces massacres ne sont pas revendiqués. Mais les autorités de Kinshasa accusent l’un des groupes armés qui opère dans la région, le mouvement ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF). C’est un groupe islamiste, réputé pour sa violence, implanté dépuis des années, dans le nord du Nord-Kivu et soutenu par des personnalités locales. Ils seraient aussi en lien avec les islamistes somaliens Shebab. Ils instaureraient un climat de terreur afin de pousser les Nande à quitter leurs terres. La région est convoitée car on y trouve de l’or, du bois et des minerais comme le coltan, un élément rare et indispensable à l’industrie des téléphones et des ordinateurs portables.
Y a-t-il des tensions ethniques?
Dépuis le début de l’année, un nouveau cycle de violence touche aussi la région de Lubero, et au sud de Béni. Une délégation de 12 députés provinciaux du Nord-Kivu est arrivée mercredi 18 mai dernier en commune rurale d’Oicha afin de se joindre à la société civile qui a lancé une série des journées sans activités à partir même de mercredi dernier. Ces élus, pour la plupart originaire du grand nord affirme être venus compatir avec la population dans le but de mener une lutte commune pour la pacification de la région de Beni. L’entretien entre élus et la communauté s’est déroulé dans la salle Papa Nico au centre commercial d’Oicha. Ici la population a expliqué sans réserve son degré d’indignation contre les institutions du pays qui semblent ne pas s’impliquer dans la restauration de la paix en territoire de Beni. Les participants à cette rencontre ont aussi voulu savoir les démarches menées par l’assemblée provinciale du Nord-Kivu, sur la question sécuritaire de Beni ainsi que le rôle de la MONUSCO, dans cette affaire.

Commentaires