Le Directeur des Opérations de la Banque mondiale en RDC, M. Ahmadou Moustapha Ndiaye, a réuni, mardi 10 mai 2016 au siège de la Banque mondiale à Kinshasa, des professionnels des media pour faire le point sur l’engagement de cette institution financière mondiale dans le secteur des infrastructures en RDC. « Nous sommes réunis pour faire un regard rétrospectif et prospectif sur notre engagement dans le secteur des infrastructures et insister sur le rôle de ce secteur dans le développement économique et social de la RDC », a expliqué Ahmadou Moustapha Ndiaye dans son mot d’introduction.

A titre illustratif, on peut épingler 3 000 km de routes du réseau prioritaire réhabilitée, plus de 1,6 million de personnes additionnelles ayant accès à l’eau potable (projet PEMU) ; augmentation de la capacité de production à Inga I et de 700 Mw à 1300 Mw, dont 55 Mw sont déjà disponibles, et 230 Mw seront disponible en 2016, accès à l’électricité pour environ 300.000 personnes dont 60.000 sont déjà connectés, ainsi que l’éclairage public dans plusieurs quartiers de Kinshasa.
M. A. Moustapha Ndiaye s’est appesanti également sur quelques chantiers d’avenir, entre autres, le projet d’aménagement des villes, en particulier la ville de Kinshasa qui est en passe de devenir la ville la plus grande d’Afrique, l’industrie agro-alimentaire, les télécommunications, l’accès à l’énergie électrique.
Il a annoncé que de nouveaux projets viennent de démarrer, tel que le financement additionnel au projet PEMU d’un montant de 166 millions Usd qui permettra de fournir un accès à l’eau potable à un million de personnes supplémentaires, grâce à la construction d’une nouvelle usine de production d’eau potable à Kinshasa.
L’intervention du directeur des Opérations de la Banque mondiale a été enrichie, par la suite, par la présentation des projets par chaque coordonnateur. Il s’agissait des projets PTM et PASAG, PMEDE et SAPMD, pro routes, PDU et PEMU.
Cette présentation a débouché sur un débat qui a permis aux pressionnels de média d’avoir de plus amples informations. Le FMI prédit des jours difficiles, extrêmement difficiles pour ses membres dont les économies sont fortement tributaires des matières premières.
Le Fonds monétaire international (FMI) prédit une année 2016 difficile, surtout pour ses membres très vulnérables à la suite de la chute des cours des matières premières. Des politiques monétaire et budgétaire engagées ainsi que des réformes structurelles courageuses seront nécessaires pour éviter la dérive, prédit le FMI, se tenant prêt à aider les membres qui solliciteront son aide. La RDC répondra-t-elle à l’appel? Le passage annoncé du Premier ministre à Washington pourra élucider la question.
A Washington où se tiennent jusqu’au 17 avril 2016 les assemblées annuelles de printemps du Fonds monétaires international (FMI) et de la Banque mondiale (BM), le sujet est sur toutes les lèvres.
Au moment où se tiennent çà et là, dans la capitale américaine des séminaires précédents ces assemblées annuelles, tout le monde avait des regards fixés sur la publication, mardi 12 avril des perspectives économiques mondiales. C’est l’économiste en chef du FMI, Maurice Obstfeld, qui s’est chargé de présenter devant la presse les perspectives pour l’année 2016.
De prime abord, elles ne sont pas bonnes. Le contraire aurait étonné. Car depuis un temps, l’économie mondiale est dans la tourmente. Pour cause, les experts pointent du doigt la Chine. Ainsi, il a suffi que l’économie chinoise s’essouffle pour que l’économie mondiale entre en transe. En 2016, le FMI prédit des résultats au minima.
Tous, note l’instance de Washington, devront batailler dur pour éviter une dérive à grande échelle. A commencer par des économies développées en passant par celles plus pauvres d’Afrique, personne ne sera épargné, prédit le FMI.
Comme David Lipton, premier directeur général adjoint du FMI, Maurice Obstfeld pense que le sauvetage de l’économie se jouera sur trois axes. Les pays ont besoin d’intensifier des actions sur les politiques monétaire et budgétaire ainsi que la poursuite des réformes structurelles. Il a tenu à souligner que « les infrastructures sont le soubassement de tout essor économique et sont complémentaires aux secteurs productifs tels que l’agriculture, les mines et les manufactures. Elles participent au bon fonctionnement des infrastructures des base telles que les écoles et hôpitaux et permettent aux entreprises de contribuer à l’économie du pays par la création de nouveaux emplois ».
Dans ces conditions, a indiqué le directeur des Opérations de la Banque mondiale, il est tout à fait naturel que les infrastructures soient placées au centre de la stratégie de la Banque mondiale afin de lutter contre la pauvreté extrême en RDC et de promouvoir la croissance partagée pour les 40% les plus pauvres de la population.
Il a soutenu que de bonnes infrastructures sont indispensables au développement socio-économique de la RDC. Ceci est particulièrement vrai pour les secteurs des transports, de l’énergie, de l’accès à l’eau potable, des télécommunications, et de l’aménagement des villes.
S’agissant des réalisations importantes accomplies, Ahmadou Moustapha Ndiaye a signalé qu’en pratique l’intervention de la Banque mondiale dans le domaine des infrastructures porte sur une dizaine de projets pour un budget d’environ 2 milliards de dollars américains, soit 63% du portefeuille total de la Banque mondiale en RDC. Cet investissement important a bel et bien donné des résultats.

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