Le sang des civiles coule sur le territoire de Beni, et au Sud du térritoire d' Irumu dans la province del' Ituri : Arrête ce génocide ! ITURI, REVEILLE-TOI ! Les Tueurs de Beni viennent d’inaugurer leurs œuvres sacrificielles chez Toi : déjà plusieurs morts et des blessés à TAKABEI et à NDALYA !

Pendant que les échos des cris d’émoi d’Eringeti de ces quatre derniers jours étourdissent encore les oreilles, car renforcés par la persistance des ennemis-tueurs qui semblent, cette fois-ci, être décidés de ne point s’en éloigner aussi rapidement, trois cas de massacre très cruels ont été dénoncés ce vendredi respectivement à Katabai et Ndalya, villages situés dans la Chefferie des Walese-Vonkutu, Territoire d’Irumu, en Province de l’Ituri, et à Tingwe, village se trouvant dans le Groupement des Bambuka-Kisiki, en Secteur de Béni-Mbau, Territoire de Béni.
En effet, tôt dans l’avant-midi de ce vendredi 06 mai 2016, les égorgeurs faisaient irruption dans le village Tingwe, en Territoire de Béni. Ils ont opéré en toute sérénité, sans être dissuadés ni par les FARDC ni par les contingents de la MONUSCO. Le bilan provisoire fait état de six morts et plusieurs blessés parmi les habitants de ce village. Aussitôt dans l’après-midi de cette même journée, vers 14 heures, deux incursions très meurtrières ont été organisées par des groupes de ces tueurs jusqu’à deux villages de la Province de l’Ituri situés au sud du Territoire d’Irumu, en l’occurrence à Takabai où il est provisoirement signalé un bilan de quatre (4) personnes tuées et de six (6) autres ayant été kidnappées, et à Ndalya où il a été compté provisoirement dix (10) personnes tuées sans donner de détails sur les blessés. C’est à cette ampleur que la situation s’empire et prend enfin un élan d’embrasement dans la région, sous un regard totalement indifférent aussi bien des FARDC que de la MONUSCO (signifiant « Mission des Organisations des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo »). N’est-ce pas très scandaleux ça ! Chose étonnante, ces égorgeurs manifestent maintenant un air serein et se permettent d’opérer en toute quiétude en pleine journée, contrairement à leur stratégie habituelle qui les amenait souvent soit vers la soirée, soit carrément durant la nuit, pour échapper à toute identification et à toutes représailles.
Que diront les dirigeants qui permettent aujourd’hui tous ces sacrifices humains ? En quels termes oseront-ils nier demain leur complicité ? Car, aujourd’hui, leur silence coupable dévoile tous les secrets profonds de leur cœur…
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016). Alors que dans un premier temps plusieurs sources faisaient état de 4 morts, l’attaque perpétrée vendredi 6 mai par des présumés ADF contre les localités de Ndalya et Biane en Ituri aurait finalement coûté la vie à 9 personnes. Le commandant second de l’armée en Ituri, colonel Shiko, précise que le bilan définitif de cette incursion n’est pas encore disponible.
Il indique que ces présumés rebelles ougandais ont attaqué les deux villages pendant qu’ils fuyaient des militaires.
Selon la société civile de Biane, le bilan aurait été plus lourd encore si les militaires n’étaient pas intervenus pour traquer les assaillants.
La plupart de victimes ont été tuées à coup de machettes.
Cette attaque a provoqué une panique au sein des habitants de Ndalya et Biane qui ont quitté leurs localités.
Environ 400 personnes déplacées sont déjà enregistrées à Komanda-centre, en provenance de deux localités qui ont été la cible d’attaques des présumés ADF.
Les autorités militaires de la province s’y sont rendues samedi pour rassurer la population locale après ce drame.
Le commandant second de l’armée en Ituri précise que les positions militaires ont été renforcées pour sécuriser les habitants de Ndalya et Biane.
Le président de la société civile de Komanda appelle la population à la vigilance. Il invite les habitants à dénoncer les suspects pour prévenir de nouvelles attaques de ces rebelles.
Il demande également aux autorités militaires de renforcer leurs positions pour sécuriser la population qui redoute de nouveaux massacres. Les autorités congolaises ont déclaré avoir "bel et bien identifié" les auteurs des massacres de près de 500 civils dans une région de l'est de République démocratique du Congo, rejetant les conclusions du rapport d'un groupe international d'experts.
"Les auteurs [des massacres de Beni] sont bel et bien identifiés. Ce sont les ADF Nalu, qui ont des réseaux de complicité. Ce sont des rebelles ougandais", a déclaré à l'AFP le ministre congolais des Médias et porte-parole du gouvernement Lambert Mende.
M. Mende réagissait aux conclusions d'un rapport du Groupe d'étude sur le Congo (GEC), publié lundi, affirmant que les autorités congolaises et l'ONU ont "mal identifié" les responsables des massacres commis au Nord-Kivu, dans l' extrême nord du territoire de Beni dépuis 2014.

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