Les millitaires dela Monusco présent, à Beni ville et térritoire, sont, incapable de protèger les habitants dela région, contre une serie des massacres répétitive des rébélles étrangers, basé dépuis, des années dans cette partie du Nord-Kivu! Les soldats del' ONU, sont critiquée, par un chercheur, spécialiste de la région des Grands Lacs africains

Quelles sont les raisons de cette impuissance ?
La MONUSCO souffre de deux maux principaux qui sont d’abord un terme de crédibilité populaire largement alimentée, par sa faiblesse sur le plan militaire. Cela a commencé dès 2006 avec l’incapacité de la MONUSCO à réagir aux troubles qu’il y avait à l’époque autour de Goma et ça s’est cristallisée depuis 2012 avec la chute de Goma où maintenant les populations n’ont plus du tout confiance dans les capacités de la MONUSCO à les protéger.
La chute de Goma en 2012 aux mains du M23 alors que les Nations unies gardaient la ville et la présentait comme sécurisée.
Oui, tout-à-fait, dans son sursaut d’orgueil, la MONUSCO a essayé de redorer son image et mener des opérations militaires robustes qui ont permis de neutraliser le M23. Mais, depuis, on voit bien que la MONUSCO n’a pas réussi à neutraliser les autres groupes armés qui sont actuellement dans le Nord-Kivu. Et les dernières tueries, à quelques centaines de mètres, de sa base pousse à se poser la question de savoir pourquoi cette léthargie militaire.
C’est un problème de mandat, c’est un problème de formation ou de volonté ?
Il y a deux conditions nécessaires pour que les missions de maintien de la paix puissent être efficaces. D’abord, une convergence d’intérêts de l’ensemble des acteurs pour obtenir un résultat et ensuite, il faut qu’il y ait une vraie volonté de la part de l’ensemble des acteurs et des pays contributeurs de troupes de mettre en application le chapitre 7 des Nations unies qui autorise les Nations unies à recourir à la force pour neutraliser réellement les menaces. Pour le M23, disons que pour cette menace là, il y avait la nécessité de la neutraliser à cet instant là. Donc, là on a le résultat. Mais, maintenant, il y a des divergences sur les menaces à neutraliser en priorité. On a une léthargie militaire et des casques bleus qui sont très en retrait du fait des obstacles majeurs que sont la volonté de ne pas exposer les soldats de pays contributeurs de troupes et une interprétation en minima du chapitre 7. Cela paralyse la machine MONUSCO.
Suite à la chute de Goma, des réformes ont été engagées et le centre de commandement de la mission a été déplacé de Kinshasa à Goma. Pour quelle conséquence ?

Le passage de Kinshasa à Goma pourrait paraître judicieux au moment où il a été fait d’un point de vue purement militaire parce qu’on était dans une dynamique positive et engagée de la part de la MONUSCO qu’il semblait relativement logique que l’Etat-major de la MONUSCO soit déployé au plus près du terrain d’activités. Par contre, ce moment aussi entrainait un écart entre la MONUSCO et ses interlocuteurs politiques qui sont à Kinshasa ; tous les groupes armés ont des représentants à Kinshasa qui reste le centre de la vie politique congolaise. Ce qui a tari complètement, en fait, le dialogue politique entre la MONUSCO et le gouvernement congolais ; un dialogue politique qui, lui-même, est fortement affecté par l’inefficacité militaire de la MONUSCO.
Les incertitudes pèsent sur l’organisation de la présidentielle avant 2016 conformément à la constitution. Quel rôle peuvent jouer les Nations unies sur le plan politique ?
En RDC, le gouvernement congolais a toujours une impression, d’être soutenu par les Nations unies jusqu’au processus électoral de 2006. Puis, il y eu un début de mésententes entre les Nations unies et le gouvernement congolais. Ce qui a poussé les Nations unies à soutenir fortement l’élection présidentielle de 2011. A partir de ce moment-là, les Nations unies se trouvaient dans une position difficile pour pouvoir adresser des messages forts. Dans une interview accordée à RFI, André Lagrange, chercheur sur les conflits dans les Grands Lacs, donne son point de vue sur l’incapacité de la Monusco malgré le déploiement de 20.000 casques bleus au Congo.
La MONUSCO est en place depuis 17 ans. Elle compte 20.000 hommes déployés et 1,2 milliards de dollars de budget par an. C’est une mission dont le mandat est de stabiliser le pays et d’asseoir la démocratie. Mais qui, dans les faits, n’arrive pas à faire cesser les tueries dans l’Est de la RDC notamment dans le territoire de Beni et qui peine également à peser sur le jeu politique congolais. Marc André Lagrange, chercheur sur les conflits dans les Grands Lacs africains et chercher associé à l’IFRI, institut français des relations internationales donne sont point de vue à ce sujet.
RFI :Est-ce qu’aujourd’hui cette mission des Nations unies, la plus importante et la plus chère de l’histoire de l’ONU est encore justifiée ?
Marc André Lagrange :La MONUSCO, depuis 17 ans, affiche un résultat très peu positif. Effectivement, on peut vraiment se poser la question de savoir à quoi sert la MONUSCO d’autant plus qu’elle a failli à son mandat ; la protection de la population civile. Les dernières tueries qui ont eu lieu du côté de Beni là où la MONUSCO est militairement déployée sont vraiment les symboles de l’impuissance de la MONUSCO.

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