Marche au sein de classe politique de l’opposition, du 26 mai 2016, a été annulé à Oicha chef lieu du térritoire de Beni dans la province du Nord-Kivu.

L’opposition a appelé à une marche le 26 mai dernier, contre à l’arrêt rendu de la Cour constitutionnelle confirmant le maintien en fonction de l’actuel chef de l’Etat jusqu’à l’installation effective du nouveau président élu. Les opposants exigent également «la tenue des élections dans les délais constitutionnels.»
Selon le gouverneur du Nord-Kivu, le G7, la Dynamique de l’opposition et le Front citoyen sont des structures non reconnues légalement et ne sont pas autorisées à organiser une quelconque manifestation dans sa province.
Ces manifestations sont sans fondement, car, l’arrêt de la Cour constitutionnelle est inattaquable, a indiqué M. Paluku, ajoutant que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé les préalables à remplir pour les prochaines élections en RDC.
Dans un communiqué rendu public mardi soir, le Front citoyen appelle la population à se mobiliser pour la marche pacifique du 26 mai 2016, pour de dire non au glissement, à l’arrêt de la Cour constitutionnelle et aux massacres de Beni. Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a interdit, toute manifestation publique le 26 mai sur l’ensemble de sa province du Nord-Kivu.
« Je tiens ici à confirmer la décision des trois maires qui viennent d’interdire, le 26 mai, ce que l’on a appelé ici ‘manifestations’ dans les trois villes [Goma, Beni et Butembo]. Et, comme gouverneur, j’insiste maintenant pour élargir cette interdiction sur l’ensemble de la province du Nord-Kivu», a-t-il déclaré mardi 24 mai à Goma, au cours d’une conférence de presse. La marche de l’opposition qui était pourtant annoncée tambours battant pour ce jeudi 26 mai 2016 sur l’ensemble du territoire nationale a été annulée par les organisateurs. L’annonce a été faite mardi 24 mai à Oicha par les hauts cadres de la plateforme de l’opposition en territoire de Beni.
Selon le président de la plateforme de l’opposition en territoire de Beni qui a relayé le message de madame Eve Bazaiba secrétaire générale du MLC, la marche a été reportée pour une date ultérieure. Kambale Mathe Matthieu justifie ce report par des raisons d’ordre stratégique et organisationnel. Ce haut cadre de l’opposition en territoire de Beni insiste cependant que l’activité sera toujours reprogrammée incessamment avec des nouvelles stratégies. Il en appelle toute la population à la patience et à bien s’y préparer pour, selon lui, faire échec à l’exécution de l’arrêt de la cour constitutionnelle qui accorde injustement à monsieur Joseph Kabila un troisième mandant.
Pendant ce temps, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, monsieur Julien Paluku Kahongya interdit toute manifestation sur toute l’étendue de sa juridiction. Ce chef de l’exécutif provincial du Nord-Kivu indique, dans son message à la presse, que les plateformes qui organisent ces activités ne opèrent illégalement en RDC car n’étant pas reconnues par le ministère de l’intérieur.
En outre, l’autorité provinciale note que sa province est en deuil. «Dans la culture de fils et filles de cette province on ne pleure pas les morts dans la rue»,a declaré Julien Paluku Kahongya. Vital Kamerhe, président de l’Union pour la nation congolaise (UNC) et membre de la dynamique de l’opposition, condamne la répression de la marche de l’opposition organisée jeudi 26 mai à Kinshasa. Dans une déclaration faite à Radio Okapi, il déplore des coups de gaz lacrymogènes et des balles tirées, selon lui, sur des manifestants par la police.
« On a convenu avec le gouverneur dans son bureau de l’itinéraire et voilà que le soir il va nous écrire à 19h30’ pour nous dire qu’il vient unilatéralement de changer l’itinéraire qu’il faille maintenant de prendre Huileries », a déploré Vital Kamerhe.
Il a indiqué que c’est cette mesure qui a désorienté les manifestants, obligeant quelques manifestants à prendre l’avenue 24 novembre.
« Nous avons fait en sorte que les gens qui marchent ne dérangent personne. On n’a pillé aucune boutique mais on a été surpris de voir que les officiers de la police qui sont censés nous garder nous ont lancé des gaz lacrymogènes et nous ont tiré des balles réelles et nous condamnons cela fermement », a décrié Vital Kamerhe qui a par ailleurs estimé que l’objectif de l’opposition a été atteint. Pour sa part, le ministre provincial de l’Intérieur de la ville de Kinshasa, Emmanuel Akweti, indique que les opposants n’ont pas respecté l’itinéraire initialement prévu par les organisateurs et l’autorité urbaine.
Le gouverneur de la ville de Kinshasa a autorisé la marche pacifique de l’opposition pour la journée d’aujourd’hui. Mais cette marche a été autorisée en tenant compte d’un certain nombre d’obligations notamment l’itinéraire de la marche. Il se fait que la police s’est retrouvée avec deux groupes de marcheurs. Un qui a utilisé le tronçon qui n’était pas connu par la police et un deuxième groupe qui a suivi l’itinéraire tel que tracé par l’autorité urbaine la police s’est retrouvée devant un groupe d’inconnus et elle les a dispersés.

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