Moïse Katumbi, l’ex-gouverneur du Katanga vers une présence oppressante et ses intentions loufoques dans la scène politique à partir de Lubumbashi, donnent toute la preuve que le mercenaire en état d’arrestation, est venu au Haut-Katanga avec ses collègues, au service de M. Katumbi. Le ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête sur le recrutement des mercenaires étrangers liés à Moïse Katumbi. Il a indiqué avoir donné injonction au PGR (Procureur général de la République, ndlr) pour l’ouverture d’un dossier judiciaire dans l'ex-province du Katanga (...) au regard de la preuve documentée en disposition selon que plusieurs anciens militaires qui se trouvent actuellement au Katanga sont au service de M. Katumbi. Selon cette source officielle, il existe un réseau avec une société basée en Virginie aux États-Unis qui assure le recrutement des mercenaires spécialisés dans"la formation, le maniement des armes, comme agent de sécurité, ou garde du corps.

Le ministre de la Justice de la République démocratique du Congo a déclaré mercredi 4 mai avoir ordonné une enquête sur « le recrutement de mercenaires » étrangers liés à l'opposant Moïse Katumbi.
« J'ai donné injonction au PGR (Procureur général de la République, ndlr) d'ouvrir un dossier judiciaire dans l'ex-province du Katanga (...) nous avons la preuve documentée que plusieurs anciens militaires américains qui se trouvent actuellement au Katanga sont au service de M. Katumbi », a déclaré à la presse à Kinshasa, le ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba, qui précise:
« Une équipe d’enquêteurs se trouve présentement à Lubumbashi, a commencé des investigations qui vont toucher toutes les personnes qui seront concernées par ce dossier ».
Alexis Thambwe Mwamba indique qu’après la démission de Moise Katumbi Chapwe de ses fonctions du gouverneur de l’ex-province du Katanga, les services de l’Etat ont observé dans son entourage immédiat la présence des gardes du corps d’origine étrangère.
« Plus de 400 étrangers, anciens marines américains et commando sud-africains seraient en situation irrégulière au Katanga depuis novembre 2015 au lendemain de la démission de Moise Katumbi en se faisant passer pour des agriculteurs dans la ferme de l’ancien gouverneur », déclare le ministre.
Des membres de la garde rapprochée de Moïse Katumbi ont été arrêtés le 24 avril dernier à Lubumbashi lors d’une manifestation de l’opposition dispersée par la police. Ces personnes, quatre au total dont un Américain, ont été transférées à Kinshasa.
Il pense que cette démarche est une tentative de « passer par une épreuve de force » si jamais les élections n’étaient pas organisées.
« Manifestement par rapport aux échéances à venir, on peut se demander pourquoi des gens avec une telle spécialisation sur le plan militaire sont entrés de manière irrégulière sur notre territoire. Il y a probablement une démarche qui pourrait faire croire que certaines imaginent qu’ils pourraient passer par une épreuve de force dans l’hypothèse où on ne peut pas arriver au pouvoir de manière normale par des élections »,estime le ministre.
M. Katumbi, ancien cadre du parti présidentiel, a rejoint l’opposition. Deux plateformes des opposants l’ont désigné comme candidat à la prochaine élection présidentielle qui doit être organisée cette année. Le 24 avril, quatre proches de M. Katumbi, dont un Américain, avaient été arrêtés à Lubumbashi et transférés dans la capitale, à Kinshasa.
A Kinshasa, le ministre en charge de la Communication et Médias et porte-parole du Gouvernement a précisé, en effet, que « pour le moment, aucune instruction n’a été donnée par le procureur général pour une quelconque arrestation de M. Katumbi. Aucun mandat d’arrêt n’a été non plus délivré dans ce sens », ajoute-t-il, avant d’indiquer que M. Katumbi a tout simplement voulu créer de la psychose dans la ville pour attirer l’attention sur lui.
À l’en croire, « toutes les personnes citées dans cette affaire de recrutement des mercenaires étrangers seront entendues par la justice. Que ce soit M. Katumbi ou les ambassadeurs congolais en Afrique du Sud et aux États-Unis » qui ont délivré des visas aux présumés mercenaires.
Déjà dos au mur, l’ex-gouverneur du Katanga est monté sur ses chevaux. Ce, depuis l’éclatement de l’affaire. Il ne laisse aucune accusation pour clamer son innocence jusqu’à qualifier de montage tout ce dont la Justice l’accuse. Mais pour plus d’un observateur, une chose est de crier au ponce Pilate, une autre est de démonter les évidences qui se présentent, au regard du récit du Ministre de la Justice, comme des axiomes qui n’ont pas besoin d’être vérifiés puisque claires et limpides comme l’eau de roches.
Pour remonter aux faits, il sied de rappeler que lors d’une manifestation illégale, le 24 avril à Lubumbashi, les éléments de la Police Nationale Congolaise avaient mis la main sur quatre personnes, visiblement déterminées à franchir la barrière policière en dépit des sommations des forces de l’ordre. A l’identification de ces derniers, il se révèlera qu’un de ces quatre est un sujet américain du nom de Lewis Darryl, qui ne connait rien des artères de la capitale cuprifère et que d’autres étaient des gardes du corps de M. Moïse Katumbi Chapwe, en l’occurrence un certain Mwashila Frank.
Selon le Ministre de la Justice, lors des interrogatoires, M. Lewis Darryl puisant dans sa malice, s’est d’abord présenté comme un spécialiste en agriculture venu donner son expertise à M. Katumbi, dans ses fermes, ensuite comme spécialiste dans le domaine médical avant de révéler en fin sa véritable identité et son rôle auprès de son mentor.
Devant témoins, le mercenaire américain Lewis Darryl a révélé être un ancien militaire (Marines), donc commando de l’Armée américaine, aujourd’hui utilisé par la société « Thom Group International », basée aux USA et qui prête ses services à qui le demande, pourvu que la facture soit honorée.

Commentaires