Phénomène adf-nalu dans la région de Beni, plongent les habitants dans l' épiscose : des ong, et quelques organisations de défense des droits de l’homme craignent que certains élèves habitant certaines localités de Beni ne terminent pas l’année scolaire qui doit s’achever en juin prochain.

Plusieurs habitants du territoire de Beni ont abandonné depuis quelques jours leurs localités à cause de l’insécurité qui y sévit. Un mouvement de populations observé depuis la dernière attaque des présumés ADF contre la localité d’Erengeti.
Lors de cette attaque, une dizaine de maisons, une trentaine de boutiques et une partie du centre de Santé d’Eringeti avaient été incendiés.
Depuis, toutes les activités sont presque à l’arrêt à Eringeti. La majorité de la population a fui vers Luna en Province Orientale.
Des sources locales parlent également des « villages fantômes » lorsque l’on traverse le territoire de Beni à partir de la cité d’Oicha pour aller vers Eringeti situé au Nord-Est de la ville de Beni. C’est notamment le cas des villages Kisikizi, Mukoko, Kisiki, Kokola,Tungudu, Linzo Sisene et Opira où l’on ne signale aucune présence humaine.
Par contre, dans les villages Tenambo, Matombo et Mayi Moya , des sources locales signalent la présence dans la journée des dizaines de personnes qui se réfugient dans la brousse une fois la nuit tombée.
L’on signale, par ailleurs, des patrouilles régulières des unités de l’armée congolaise le long de la route Oicha-Eringeti.
Vingt-quatre personnes ont été tuéeslors de la dernière attaque des présumés ADF à Eringeti. Une attaque condamnée par les Nations unies. Les gestionnaires de dix établissements scolaires primaires et secondaires des villages cibles de récentes attaques des présumés rebelles ADF à Beni (Kisiki, Petina-saka, Samboko, Totolito et Kokola) ont délocalisé depuis la semaine passée leurs établissements à Oïcha, Eringeti, Maymoya et Mbau.
Ils disent vouloir permettre aux élèves de terminer l’année en sécurité.
Les organisations de défense des droits humains pensent cependant qu’au moins une centaine d’enfants ne pourront pas terminer cette année scolaire. Les Forces Démocratiques Alliées (ADF)
Le 21 octobre ,le Centre pour la Gouvernance (CEGO)a déclaré, dans un communiqué, que les tueries perpétrées depuis début octobre dans le territoire de Beni sont la preuve de l’extrême et persistante fragilité des forces de sécurité congolaises.
Le CEGO note avec préoccupation que cette brusque dégradation de la situation sécuritaire contrarie profondément les déclarations officielles faisant état de la reprise, de la maitrise et du contrôle des bastions de la prétendue rébellion ougandaise de Allied Democratic Forces/National Army for Liberation of Uganda, ADF-Nalu, a l’issue des opérations «SOKOLA 1» lancées et menées avec pompe par les Forces Armées de la RDCongo (FARDC) et accompagnée par une campagne médiatique systématique.
En réalité, les opérations «Sokola» étaient minées depuis plus longtemps par d’autres facteurs bien plus inquiétants, y compris la mort brutale et plus ou moins mystérieuse des officiers Mamadou Ndala et Lucien BAUMA, le non-paiement régulier de la solde des militaires engagés au front et surtout l’implication des officiers dans le commerce illégal des ressources naturelles, notamment le bois, l’or et le coltan, ainsi que dans diverses opérations de fraude douanière.. Tous ces facteurs ont contribué à une détérioration générale du climat de confiance au sein des troupes engagées dans l’opération «Sokola».
D’après des sources locales, en effet, les officiers généraux déployés dans la région se livrent régulièrement à des querelles intestines liées à la pratique du commerce des ressources naturelles dans la région, lequel commerce est financé par les fonds qui devraient servir au paiement de la solde du militaire. Parmi les causes de la détérioration du climat au sein des FARDC on cite également la décision du Gouvernement congolais de relever les éléments de l’Unité de Réaction Rapide (UPR) commandée anciennement par le Colonel Mamadou Ndala et de les remplacer par des éléments moins aguerris et dépourvus de moyens de subsistance.
Devant des actes d’une telle cruauté et d’une terreur extrême, les populations civiles ont besoin de protection et d’assistance de la part des autorités locales et nationales. « La population qui s’est déplacée ne sait plus honorer les frais scolaires pour leurs enfants et beaucoup ont abandonné les cours. Vous savez, notre base économique ici c’est l’agriculture. Dès qu’on a plus accès au champ, on n’a plus de moyens et la situation devient catastrophique », explique Lewis Kambale Saliboko, chef de l’Association africaine de défense des droits de l'homme (ASADHO), à Oïcha.
L’administrateur du territoire de Beni, pour sa part, indique avoir autorisé les responsables de ces écoles délocalisées à fonctionner l’après-midi au sein des établissements scolaires existants dans les grands centres urbains.
Le territoire de Beni fait face depuis plus d’une année à l’activisme des groupes armés qui s’en prennent aux populations civiles. Des centaines de civils ont été tués.
Ces derniers jours, de nouveaux massacres de civils ont été enregistrés, dans plusieurs localités dela région, où on assiste à des tuerries.

Commentaires