RDC : l'opposition politique rejette sans surpise, l'arrêt de la Cour constitutionnelle

La Cour a rendu son arrêt à la suite d'une requête en interprétation de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), dans l'impossibilité d'organiser les élections des gouverneurs des 21 nouvelles provinces créées par une loi promulguée en février sans chambouler son "calendrier électoral global" prévoyant la tenue d'une dizaine d'élections en l'espace de 14 mois.
Aux termes de la Constitution, M. Kabila, au pouvoir depuis 2001, ne peut se représenter en 2016, mais il entretient le doute sur son avenir politique et ses intentions.
L'opposition et une partie de la majorité accusent le clan présidentiel de manœuvrer pour permettre au chef de l’État de rester au pouvoir au-delà du terme de son mandat, entre autres en retardant la tenue de la présidentielle.
La Cour constitutionnelle, en demandant à la Céni de réévaluer son calendrier et en forçant à la tenue de l'élection des gouverneurs des nouvelles provinces avant toute autre élection ouvre la voie à un possible report des élections, le "glissement" tant redouté par l'opposition.
La RDC traverse une crise politique depuis la réélection de M. Kabila en 2011 à l'issue d'un scrutin marqué par des fraudes et des irrégularités massives.
Aucune des élections qui devaient avoir lieu depuis lors ne s'est tenue et la loi instituant les nouvelles provinces a été dénoncée par l'opposition comme un stratagème du pouvoir destiné à retarder encore les échéances électorales.
Pour la "Dynamique de l'opposition", qui réunit des représentants des trois principaux groupes parlementaires d'opposition à l'Assemblée nationale et de dizaines de petits partis, la Cour constitutionnelle et la Céni sont des pantins "dont le tireur de ficelle est et reste toujours M. Kabila".

La "Dynamique de l'opposition" congolaise a rejeté mercredi l'arrêt rendu la veille par la Cour constitutionnelle à Kinshasa ouvrant la voie à un report du cycle électoral devant mener à la présidentielle de novembre 2016.
"En donnant des avis et orientations tendancieux au pouvoir en place, les membres de la Cour constitutionnelle ont revêtu la casquette de membres de la majorité présidentielle", déplore une "déclaration politique" publiée au nom de cette coalition d'opposants au président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila.
La Cour constitutionnelle a ordonné mardi que les élections des gouverneurs des provinces nouvellement créées en République démocratique du Congo aient lieu impérativement avant le premier scrutin devant ouvrir, fin octobre, la série de consultations populaires devançant la prochaine présidentielle.

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