RDCONGO : appel dela classe politique del' opposition, à des marches de protestation le 26 mai 2016. Trois plateformes d'opposition congolaise appellent à des marches de protestation en République démocratique du Congo le 26 mai contre un arrêt de la Cour constitutionnelle autorisant le président Joseph Kabila à rester au pouvoir au-delà du terme de son mandat, selon un communiqué reçu samedi. "Notre détermination est telle qu’une marche de protestation, contre les dévoyés et fossoyeurs de la démocratie en RDC, sera organisée ce 26 mai 2016 sur toute l’étendue de la République", écrivent dans ce texte la Dynamique de l'opposition, le G7 et le Front citoyen.

Dans un forcing du désespoir, après avoir échoué de renverser le pouvoir à travers un plan monté autour de Moïse Katumbi, des lobbies occidentaux aux ramifications remontant jusqu’aux institutions publiques de leurs pays, cherchent, cette fois-ci, à déstabiliser la RDC par des sanctions ciblées contre certaines autorités sous prétexte des violences dont seraient victimes certains acteurs politiques de l’opposition.
Contre tous les usages britanniques, des émissaires occidentaux, particulièrement britanniques et américains, se sont donné des libertés de menacer les autorités congolaises de sanctions dites ciblées en raison des griefs dont ils les chargent au sujet des « actes de répression » dont seraient victimes certains acteurs politiques congolais. En pleine ville de Kinshasa, en effet, l’envoyée spéciale britannique pour la région des Grands Lacs, Danae Dholakia, a fait état, vendredi 13 mai 2016 au cours d’une conférence de presse, des consultations qui seraient en cours entre les pays européens « sur des sanctions ciblées contre ceux qui ont la responsabilité de l’action ou de la décision dans la violence contre les citoyens et dans l’intimidation de l’opposition ». Elle faisait ainsi référence à la procédure judiciaire en cours contre Moïse Katumbi Chapwe sur qui pèsent des présomptions de recrutement de mercenaires en vue de renverser le régime constitutionnellement établi.
L’envoyée spéciale britannique est venue à la suite de celui des USA, Thomas Periello, qui a également fait état d’une démarche de son pays qui envisage « activement » d’appliquer des sanctions contre des autorités congolaises pour le même motif.
Comme si cela ne suffisait pas, un groupe parlementaire européen conduit par Cécile Kienge, Congolaise naturalisée suisse, vient d »abonder dans le même sens pour recommander des sanctions contre les autorités congolaises.
Pour peu que l’on connaisse la situation qui prévaut actuellement en RDC, il ne serait pas exagéré de considéré que, dans le fond, ces déclarations ne sont autre chose qu’une forme de chantage sur les autorités congolaises aux fins d’aboutir à un agenda que les Congolais connaissent. Au nom du respect des dispositions constitutionnelles qu’ils interprètent à leur manière, l’Occident cherche tous les moyens pour parvenir prendre le contrôle de la direction de la RDC où ils ont perdu pied pour avoir longtemps guerroyé au moyen orient contre l’islamisme.
Les observateurs avertis parlent d’un forcing visant à concrétiser un plan qui se trouve contrarié suite à la situation actuelle de Moïse Katumbi sur qui ces lobbies occidentaux avaient misé pour prendre le pouvoir, au besoin avant même la fin du mandat du Cher de l’Etat actuellement en fonction. Mercredi, la Cour constitutionnelle de la RDC a autorisé M. Kabila à rester en fonctions si la présidentielle n'est pas organisée avant la fin de son mandat, le 19 décembre 2016, comme cela semble chaque jour un peu plus probable.
Pour les trois plateformes d'opposition, "la Cour vient de démontrer [...] qu’elle est au service de Monsieur Kabila et de ses partisans pour leur permettre de demeurer au pouvoir par défi et au mépris total aussi bien de la Constitution de la République que du peuple congolais qui exigent l’alternance démocratique en 2016."
Dans un communiqué séparé, la Lutte pour le changement (Lucha), mouvement de jeunes indignés adhérant au Front citoyen, a dénoncé la répression d'un sit-in "pacifique" ayant rassemblé une trentaine de personnes à son appel devant le siège de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) à Goma, capitale de la province du Nord-Kivu (est).
L'objet de la manifestation était de dénoncer "l'inaction" des Casques bleus et des forces armées nationales face à la vague de massacres ayant coûté la vie à près de 600 civils dans la région de Beni, grande ville du nord de la province, depuis octobre 2014.
Selon la Lucha et un journaliste sur place, les policiers ont dispersé violemment le petit attroupement en distribuant coups de crosse et coups de pied et ont interpellé sept personnes : cinq manifestants et deux journalistes qui avaient tourné des images, l'un pour La Voix de l'Amérique, l'autre pour la télévision congolaise B-One.
Tous ont fini par être relâchés.
Les policiers "nous [ont] demandé d'écraser les images tournées, ce que nous avons fait", a déclaré à l'AFP l'un des deux journalistes interpellés.
M. Kabila est arrivé au pouvoir en 2001 après l'assassinat de son père qui avait renversé en 1997 le vieux dictateur Mobutu Sese Seko. Il a été élu président en 2006 avant d'être réélu en 2011 à l'issue d'un scrutin entaché de fraudes massives, au résultat contesté, et à l'origine de la crise politique que traverse le pays.
L'est de la RDC, et en particulier la province du Nord-Kivu, est déchiré par la violence de conflits armés depuis plus de vingt ans en dépit des efforts de la communauté internationale pour stabiliser en ces jours, la
région des Grands Lacs, en conflit dépuis...

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