Témoignage accablant d’un homme rescapé, des rébélles étrangers, présent dans le térritoire de Beni, province du Nord-Kivu. Selon celui ci, 117 personnes sont, détenues en otages et attendent la mort dans les jours à venir à Masuta ! A BENI TOUT COMME AU SUD DE LUBERO, C’EST LE RÉSEAU DES MEMES TUEURS ! On le croyait déjà mort. Mais le voilà rendu providentiellement vivant à sa famille, après quatre mois d’harcèlement par les égorgeurs de Beni et de Lubero.

– Kidnappé le 15 janvier 2016, ses bourreaux l’ont aussitôt orienté vers la direction du sud, c’est- à -dire vers le sud du territoire de Lubero.
– Itinéraire suivi : Kalintumbu (secteur de Rwenzori) – traversée de la rivière Semuliki – ils arrivent aux monts Kyavirimu et y font une escale de 7 jours – procèdent par la brousse jusqu’à atteindre Kasugho (au sud de Lubero) – pour enfin aller s’établir définitivement à Masuta (groupement Tama, dans le sud du territoire de Lubero).
– Comment s’est-il échappé ? Le 18 mai 2016, leurs bourreaux, qui sont en fait des rwandais, ont organisé, comme d’habitude, une opération en vue de s’approvisionner en vivres au dépens de la population locale de Masuta. Ils ont d’abord chassé les paysans par une attaque violente, pour que le terrain soit dégagé. Ensuite ils ont largué les otages dans des champs de bananeraie en vue de récolter de quoi subsister. C’est dans cet embouteillage que le malheureux otage prendra le risque de s’évader de Masuta à Mighombwe où il passera la nuit du 19 au 20 mai 2016, pour enfin se retrouver à Kanyatsi.
– Ce rescapé indique qu’ils étaient environ 150 otages dans le camp où il était retenu. Cependant, au moment où il s’échappait, il en a laissé 117, car d’autres ont été tués. En effet, tout otage qui manifeste quelque faiblesse physique est aussitôt abattu, sans aucune pitié, par ces bourreaux rwandais.
Or, il est pourtant très surprenant d’apprendre maintenant que la Police Nationale Congolaise s’est acharnée sur ce rescapé jusqu’à le mettre aux arrêts dimanche le 22 mai 2016, à Beni, l’accusant d’être un élément ADF/NALU. Il serait urgent de venir au secours de ce malheureux, vu que les efforts des autorités congolaises à étouffer toute vérité au sujet des génocidaires de Beni-Lubero peuvent l’exposer au risque d’être éliminé physiquement, à cause de son témoignage très gênant.
Une autre urgence s’adresse à la MONUSCO et aux FARDC qui, à partir de la piste donnée par ce rescapé, devrait s’organiser pour libérer les 117 otages restants à Masuta, sinon ils seront tous consumés par l’épée de l’ennemi.
Les Agences de droits de l’Homme locales et internationales devraient également veiller afin que les traces de monsieur Paluku Ezekiel ne disparaissent pas, avant qu’il n’ait fourni les informations nécessaires pouvant édifier les opinions sur les génocidaires du grand Nord-Kivu.
KYAVAGHENDI Baudouin
Beni
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016). Les tueries enregistrées à Beni sont des actes génocidaires, de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, selon les Evêques de Bukavu
Les évêques de la province ecclésiastique de Bukavu ont échangé sur cette situation très alarmante de Beni de leurs dernières assises de Kindu. Pour eux, les auteurs de ces actes sont appelés à se convertir de peur qu’ils ne périssent.
Les prélats catholiques dénoncent que ces tueurs imaginent et mettent en œuvre au jour le jour des pratiques de plus en plus cruelles. Ces criminels se comportent en redoutables ennemis de tout un peuple en massacrant et en incendiant des villages en toute impunité, comme dans une jungle, en territoire de Beni, poursuivent les évêques.
Les évêques constatent que la situation sécuritaire s’est détériorée dans les zones frontalières depuis une année aux vues de la MONUSCO et de l’Etat RD Congolais. En effet, monsieur PALUKU MASATIRO EZEKIEL, âgé de 63 ans, a été kidnappé en date du 15 janvier 2016, pendant qu’il travaillait dans son champ de cotonnier à Kalintumbu, sur l’axe Beni – Lubiriha. Sa famille et tous ses familiers le croyaient mort ; et tout le monde s’était persuadé que ce sont les ADF/NALU qui l’auraient enlevé.
Or, il est tout de même curieux de constater, enfin, qu’après être enlevé à Kalintumbu, en collectivité-secteur de Rwenzori, territoire de Beni, il se soit retrouvé aussitôt après entre les mains des FDLR à Kasugho, chefferie des Batangi, au sud du territoire de Lubero. En tout cas, cet unique fait suffit pour conclure que les allégations de Beni-Lubero Online qui ont maintes fois souligné l’existence d’un lien logique entre les tueurs de Beni et ceux du sud de Lubero est une vérité irréfutable. Bien plus, l’hypothèse de présomption pesant sur les ADF/NALU devrait définitivement disparaitre, laissant l’inculpation des tueurs rwandophones (Hutu et Tutsi) prendre place.
Monsieur PALUKU EZEKIEL a fourni des informations qui devraient ouvrir une bonne piste d’investigation en vue de dénicher le réseau complet des génocidaires des congolais au Nord-Kivu. Voici les points saillants de son témoignage après plusieurs jours dans la brousse.

Commentaires