Tensions entre la République Démocratique du Congo RDC, et L'Ouganda, après la mort de quatre policiers Ougandais, sur le Lac Albert le dimanche 22 mai 2016! Face à cette situation, les autorités de Kampala menacent de mener des actions militaires face aux attaques répétées de la RDC

Deux jours après del' incident, sur le Lac Albert, la police ougandaise a accusé lundi 23 mai 2016, l'armée congolaise les millitaires marin, FARDC, d'avoir tué quatre de ses agents sur le lac Albert, qui marque une partie de la frontière entre les deux pays.
"Quatre de nos officiers (de police, ndlr) ont été pris pour cible et tués par l'armée de République démocratique du Congo samedi soir le 21 mai 2016, alors qu'ils répondaient à un appel concernant des activités de pêche illégale sur la partie ougandaise du lac Albert", a déclaré à l'AFP le commandant de la police locale, Denis Namuwoza.
"Les troupes congolaises ont confisqué notre bateau et les pistolets, et ont emmené les corps à Beni (dans le nord-est de la RDC, ndlr)", a-t-il ajouté.
Il était toutefois impossible dans l'immédiat de vérifier de source indépendante l'identité des hommes armés.
"Il y a eu des échanges de tirs" entre les "forces de deux pays amis" sur le lac Albert, a déclaré à Kinshasa le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, interrogé par l'AFP.
"C'est un incident que nous déplorons", a-t-il dit, ajoutant qu'"une commission d'enquête mixte [RDC-Ouganda avait] été mise en place pour mener des investigations, afin de savoir exactement ce qui s'est passé : où, quand, comment".
En attendant "les résultats de l'enquête", la RDC ne peut "se permettre de porter des accusations" dans un sens ou dans l'autre, a-t-il ajouté, sans confirmer ni infirmer le bilan de l'incident frontalier.
Selon le quotidien ougandais Daily Monitor, les tensions entre forces de sécurité congolaises et ougandaises ont augmenté ces dernières années sur et aux alentours du lac Albert, les deux pays arrêtant régulièrement des soldats et policiers de l'autre nation, qu'ils relâchent ensuite généralement. Henry Okello-Oryem, ministre d'Etat ougandais pour les affaires étrangères, a déclaré lundi au cours d'une conférence de presse que son pays n'hésiterait pas à utiliser le principe de poursuite dans la protection de ses citoyens et de son territoire.
Il a tenu ces propos suite à un incident survenu samedi dernier sur le lac Albert, dans lequel des miliaires congolais ont tué quatre policiers ougandais qui, selon les autorités ougandaises, faisaient une patrouille de routine.
Les soldats militaires ont emmené les corps des policiers ougandais, leur bateau ainsi que leurs armes.
Selon le ministre d'Etat, le ministère ougandais des Affaires étrangères a convoqué lundi le chargé d'affaires congolais en Ouganda et lui a remis une note de protestation.
Ce n'est pas le premier incident du genre survenu entre l'Ouganda et la RDC. En mai 2013, sept policiers ougandais en patrouille ont été arrêtés sur le alc Albert par l'armée congolaise et détenus pour un an à Kinshasa.
"La recrudescence d'un incident similaire pourrait obliger les forces armées ougandaises à repousser un tel acte pour protéger nos citoyens et propriétés", a déclaré le ministre d'Etat ougandais.
Il a fait savoir que son pays avait demandé la tenue d'une réunion urgente entre les chefs sécuritaires des deux pays.
Selon Okello-Oryem, les autorités congolaises doivent utiliser le cadre convenu avec l'Ouganda pour régler le problème.
Il a par ailleurs déclaré que les corps des policiers ougandais tués doivent être rapatriés et que des compensations appropriées doivent être accordées à leurs familles. L'Ouganda menace de mener des actions militaires face aux attaques répétées de la RDC. En ce qui concerne la présence des hommes minue des armes à feu, à la frontalière du Soudan du Sud.
Vingt villageois ont été enlevés par des hommes armés dans le nord de l'Ouganda, a annoncé vendredi la police ougandaise, craignant que ces civils aient été capturés par une milice du voisin sud-soudanais en guerre.
Cette attaque, inhabituelle, s'est déroulée mardi à l'aube dans le district de Yumbe, dans la région du West Nile, frontalière du Soudan du Sud.
"La police a appris que 20 civils avaient été enlevés par les membres présumés d'une milice sud-soudanaise", a déclaré vendredi à l'AFP un responsable policier local, Ignatius Otong.
M. Otong n'a pas expliqué pourquoi la police soupçonnait des rebelles sud-soudanais d'être les auteurs de ce rapt, mais il a précisé que les forces de sécurité ougandaises travaillaient de concert avec leurs homologues sud-soudanaises sur ce dossier.
"Le groupe responsable de cet enlèvement en paiera le prix et les otages seront secourus", a-t-il promis.
Le Soudan du Sud a plongé dans une guerre civile meurtrière et dévastatrice en décembre 2013. Le chef rebelle, Riek Machar, a toutefois regagné la capitale Juba en avril dans le cadre d'un accord de paix, devenant le vice-président et formant un gouvernement d'unité nationale avec le président Salva Kiir.
Mais les combats se poursuivent dans diverses parties du pays, alimentés par des milices aux agendas souvent locaux et qui ne s'estiment pas tenues à l'accord de paix.

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