Tuerries d' une serie répétitive dans la région de Beni: le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU en RD Congo, David Gressly, rencontre le chef de l’opération SOKOLA I à Eringeti afin de mener des réflexions sur l’élaboration d’une stratégie multidimensionn e

La société civile du Nord-Kivu appelle les habitants des territoires de Beni et Lubero, à ne pas payer des taxes ni d’impôts, « tant que la paix ne sera pas rétablie dans cette région ».
Les responsables de la cette structure citoyenne veulent, de cette façon, faire pression au gouvernement pour qu’il rétablisse l’autorité de l’Etat et restaure la sécurité dans ces territoires.
« La population ne sera plus redevable vis-à-vis de l’Etat tant qu’elle sera victime de l’insécurité », menace la société civile de Beni.
Ces membres de la société civile demandent aussi à l’Etat congolais, de déclarer Kanyabayonga, en territoire de Lubero et Beni-territoire, « zone sinistrée ».
Pour l’administrateur du territoire de Lubero, Bokele Joy, la société civile demande une chose et son contraire.
« La Société civile demande à l’Etat de prendre ses responsabilités. Mais comment l’Etat doit prendre ses responsabilitéssi l’état ne dispose pas de ses moyens. Les moyens sont donnés à l’état à travers les taxes et impôts. Je pense que, cette façon de voir les choses n’est pas logique », se plaint Bokele Joy et bernard amisi kalonda. Que se qui se passe-t-il à Beni ? Loin de la guerre psychologique et de l'intoxication entretenues sur les médias sociaux, le PPRD a répondu à cette question. Des réponses apportées par des hommes de terrain qui connaissent la région : le gouverneur du Nord-Kivu Julien Paluku qui a établi son quartier général à Beni, les ministres Salomon Banamuhere de la décentralisation et Atama Tabe de la Défense. C’est le Café Politique de ce vendredi 20 mai 2015. Henri Mova le Secrétaire Général a dit dans son introduction : « Le terrorisme s’est déjà invité dans notre pays et un jour en RDC on aura peut-être des poseurs de bombe ». Le professeur Mova a expliqué que lorsque le 13 novembre 2015,Paris est frappé en plein cœur avec plus de 130 victimes, c’est l’unité anti-terroristequi est déployée. Ce qui se passe à Beni, c’est du terrorisme, cad l’usage de la terreur à des fins politiques, en clair ces gens tuent en masse, brulent et violent aveuglément pour répandre la terreur et la peur. Or, le choc psychologique est agrandi par la manipulation sur les réseaux sociaux tant que ça ternit l’image du Chef de l’Etat et du pays. Les objectifs des terroristes : montrer à la population que l’Etat ne peut plus les protéger, causer une fracture entre gouvernants et gouvernés pour obtenir que le peuple ne se soumette plus ; amener les gens à ne plus soutenir l’Etat, que les gens se rangent du côté des bourreaux plutôt que du côté de l’Etat. Puis, obtenir des gains politiques.
Pour le ministre Banamurehe, l’intoxication dans les médias c’est de la diversion destinée à démoraliser les troupes. L’intoxication fait état d’atrocités insoutenables et de l’absence du Chef de l’Etat au front, pourtant Joseph Kabila y était en octobre 2014, au centre des opérations. Il délègue les ministres pour réconforter les populations et pour les sécuriser pour autant que cette guerre n’est pas facile à terminer.
Dans son exposé, le gouverneur Julien Paluku, (maire de Beni pendant plusieurs années) est resté catégorique : « la guerre au Nord-Kivu a commencé depuis très longtemps et elle se rétrécit sur Beni. Des 6 terriroires du Nord-Kivu, seul le territoire de Beni-Mbau est infesté par l’insécurité causée par les rebelles ougandais des AFD. On a connu le CNDP ,le M23,etc bref à la conférence sur la paix au Nord-Kivu on avait dénombré 21 groupes armés, quasiment tous anéantis à ce jour sauf les FDLR d’origine rwandaise et les ADF NALU d’origine ougandaise, ils sont retranchés dans le massif du Ruwenzori ( Massif à cheval sur la RDC et l’Ougandais) car chassés par le président Museveni qu’ils combattaient. Pourquoi ils tuent à l’arme (machette, couteau) et pas à la kalachnikov ? C’est pour ne pas alerter les militaires en poste dans les environs. Ils tuent en silence en tenue des FARDC. Voilà pourquoi le bruit court que ce sont les FARDC qui massacrent à Beni alors que c’est une ruse, une diversion. Bilan : 1000 personnes tuées de cette manière depuis 2014. L’offensive lancée par nos forces armées porte des fruits : des rebelles ADF ont été tués, d’autres capturés.
Avant les questions du public, le ministre de la défense Crispin Atama Tabe a relevé une incohérence notamment que lorsqu’en l’occident est frappé par le terrorisme, opposition et majorité, droite et gauche sont unanimes pour condamner et nommer les actes terroristes contrairement à la RDC où les opposants choisissent de jeter l’opprobre sur l’armée et accuser le gouvernement d’être auteurs des tueries. L’apologie du terrorisme est un délit punissable par la loi sous d’autres cieux ; en RDC, une loi est en gestation sur le terrorisme, a annoncé le ministre de la Défense.
Dans l’assistance il y avait Marcellin Cishambo, gouverneur du Sud –Kivu (province voisine du Nord-Kivu), Jean-Pierre Kambila et Seraphin Nguej, respectivement Directeur de Cabinet Adjoint et Ambassadeur Itinérant.

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