Au sein des acteurs politique del' opposition en République Démocratique du Congo, un accord a finalement été trouvé à Bruxelles entre les principales forces de l'opposition congolaise, tard dans la nuit de jeudi à vendredi 10 juin 2016. Après la signature de « l'acte d'engagement des forces politiques et sociales acquises au changement », l'opposition a affirmé une position commune face dialogue national, et a annoncé la création d'un organe commun, nommé « le rassemblement ».
L'opposition congolaise réunie près de Bruxelles a décidé dans la nuit de jeudi à vendredi de s'unir au sein d'une nouvelle structure, baptisée "Rassemblement", et exigé le départ en fin d'année du président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila.
"Quelles que soient les circonstances dans lesquelles le pays va vivre, nous sommes tout près de la victoire", a déclaré devant une centaine de délégués de l'opposition et de la société civile congolaise l'opposant historique Etienne Tshisekedi, en déclarant clos le "conclave" qui s'est tenu dans un hôtel de Genval, à une vingtaine de kilomètres de la capitale belge.
L'accord des partis de l'opposition a été annoncé à l'issue de deux jours de conciliabules à huis clos, parfois tendus, lancés à l'initiative de M. Tshisekedi, président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), 83 ans, et candidat malheureux à la présidentielle --aux résultats très contestés-- de 2011 face à Joseph Kabila.
Le texte, dit "Acte d'engagements", prévoit d'unir les "forces de l'opposition au sein du +Rassemblement+ pour faire aboutir la lutte du peuple congolais au service de l'alternance et de l'Etat de droit".
Un "comité des sages", placé sous la direction de M. Tshisekedi, sera chargé, avec l'aide d'un organe plus technique, de coordonner l'action de l'opposition, qui a jusqu'ici échoué à former un front uni contre le régime de M. Kabila, au pouvoir depuis 2001.
Dénonçant le "coup d'Etat constitutionnel" que constituerait selon eux le maintien au pouvoir de Joseph Kabila au-delà de la fin de son mandat, le 19 décembre, les signataires "exigent" l'organisation d'une élection présidentielle avant cette date.
Ils réclament également la "mise en œuvre intégrale de la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations unies".
Celle-ci insiste sur la "nécessité d'un dialogue politique ouvert", permettant la tenue "des élections présidentielle et législatives d'ici novembre 2016, conformément à la Constitution", une prise de position jugée "irresponsable" par Kinshasa.
Les participants au conclave appellent un panel de représentants de la communauté internationale (ONU, UE, Etats-Unis...) à "renforcer" le rôle du facilitateur du "dialogue national" convoqué par M. Kabila, l'ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo, qu'ils jugent trop proche du pouvoir.
- 'Pas de cadeau' -
Ils posent en outre une série d'exigences, telles que la "libération immédiate et sans condition de tous les détenus politiques", ou encore "l'arrêt et l'abandon des tracasseries fiscales, administratives, policières ainsi que de toute procédure judiciaire arbitraire contre les membres de l’opposition et de la société civile".
"S'il n'y a pas de volonté du pouvoir, nous n'avons pas de cadeau à lui faire", a déclaré à l'AFP l'un des principaux participants, le secrétaire-général de l'Union pour la nation congolaise (UNC), la troisième grande force de l'opposition à l'Assemblée nationale, Jean-Bertrand Ewanga, signataire de l'accord de Genval.
"C'est une victoire d'avoir imaginé l'unification de l'opposition. Cette nouvelle complicité va nous permettre d'aller de l'avant", a ajouté M. Ewanga, dont la formation fait partie d'un ensemble plus vaste, la "Dynamique de l'opposition", qui regroupe également le Mouvement de libération du Congo (MLC) de l'ex-vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, en attente du verdict de la Cour pénale internationale (CPI).
L'"acte d'engagement" a également été signé par des représentants de la société civile et par le "G7", un groupe de sept partis passés à l'opposition en septembre et qui soutient la candidature à la présidentielle de l'ancien gouverneur de l'ex-Katanga, Moïse Katumbi.
M. Katumbi, ancien allié de poids de Joseph Kabila passé à l'opposition, n'a pas participé à la réunion, mais il était représenté par ses plus proches conseillers.
Candidat à la présidentielle, M. Katumbi est inculpé d'atteinte à la sécurité de l'Etat. Fin mai, il a quitté la RDC pour l'Afrique du Sud, officiellement pour s'y faire soigner. Il a ensuite rejoint Londres.
«Non» au dialogue convoqué par le président Joseph Kabila, «oui» à la mise en œuvre intégrale de la résolution 22.77 du Conseil de sécurité des Nations unies. L'opposition a tenu à bien faire la différence entre les deux définitions du dialogue, source de beaucoup de tensions jeudi. Elle se déclare prête à discuter d'une seule voix avec la facilitation d'Edem Kodjo, renforcée par un panel de représentants de la communauté internationale.
"Quelles que soient les circonstances dans lesquelles le pays va vivre, nous sommes tout près de la victoire", a déclaré devant une centaine de délégués de l'opposition et de la société civile congolaise l'opposant historique Etienne Tshisekedi, en déclarant clos le "conclave" qui s'est tenu dans un hôtel de Genval, à une vingtaine de kilomètres de la capitale belge.
L'accord des partis de l'opposition a été annoncé à l'issue de deux jours de conciliabules à huis clos, parfois tendus, lancés à l'initiative de M. Tshisekedi, président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), 83 ans, et candidat malheureux à la présidentielle --aux résultats très contestés-- de 2011 face à Joseph Kabila.
Le texte, dit "Acte d'engagements", prévoit d'unir les "forces de l'opposition au sein du +Rassemblement+ pour faire aboutir la lutte du peuple congolais au service de l'alternance et de l'Etat de droit".
Un "comité des sages", placé sous la direction de M. Tshisekedi, sera chargé, avec l'aide d'un organe plus technique, de coordonner l'action de l'opposition, qui a jusqu'ici échoué à former un front uni contre le régime de M. Kabila, au pouvoir depuis 2001.
Dénonçant le "coup d'Etat constitutionnel" que constituerait selon eux le maintien au pouvoir de Joseph Kabila au-delà de la fin de son mandat, le 19 décembre, les signataires "exigent" l'organisation d'une élection présidentielle avant cette date.
Ils réclament également la "mise en œuvre intégrale de la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations unies".
Celle-ci insiste sur la "nécessité d'un dialogue politique ouvert", permettant la tenue "des élections présidentielle et législatives d'ici novembre 2016, conformément à la Constitution", une prise de position jugée "irresponsable" par Kinshasa.
Les participants au conclave appellent un panel de représentants de la communauté internationale (ONU, UE, Etats-Unis...) à "renforcer" le rôle du facilitateur du "dialogue national" convoqué par M. Kabila, l'ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo, qu'ils jugent trop proche du pouvoir.
- 'Pas de cadeau' -
Ils posent en outre une série d'exigences, telles que la "libération immédiate et sans condition de tous les détenus politiques", ou encore "l'arrêt et l'abandon des tracasseries fiscales, administratives, policières ainsi que de toute procédure judiciaire arbitraire contre les membres de l’opposition et de la société civile".
"S'il n'y a pas de volonté du pouvoir, nous n'avons pas de cadeau à lui faire", a déclaré à l'AFP l'un des principaux participants, le secrétaire-général de l'Union pour la nation congolaise (UNC), la troisième grande force de l'opposition à l'Assemblée nationale, Jean-Bertrand Ewanga, signataire de l'accord de Genval.
"C'est une victoire d'avoir imaginé l'unification de l'opposition. Cette nouvelle complicité va nous permettre d'aller de l'avant", a ajouté M. Ewanga, dont la formation fait partie d'un ensemble plus vaste, la "Dynamique de l'opposition", qui regroupe également le Mouvement de libération du Congo (MLC) de l'ex-vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, en attente du verdict de la Cour pénale internationale (CPI).
L'"acte d'engagement" a également été signé par des représentants de la société civile et par le "G7", un groupe de sept partis passés à l'opposition en septembre et qui soutient la candidature à la présidentielle de l'ancien gouverneur de l'ex-Katanga, Moïse Katumbi.
M. Katumbi, ancien allié de poids de Joseph Kabila passé à l'opposition, n'a pas participé à la réunion, mais il était représenté par ses plus proches conseillers.
Candidat à la présidentielle, M. Katumbi est inculpé d'atteinte à la sécurité de l'Etat. Fin mai, il a quitté la RDC pour l'Afrique du Sud, officiellement pour s'y faire soigner. Il a ensuite rejoint Londres.
«Non» au dialogue convoqué par le président Joseph Kabila, «oui» à la mise en œuvre intégrale de la résolution 22.77 du Conseil de sécurité des Nations unies. L'opposition a tenu à bien faire la différence entre les deux définitions du dialogue, source de beaucoup de tensions jeudi. Elle se déclare prête à discuter d'une seule voix avec la facilitation d'Edem Kodjo, renforcée par un panel de représentants de la communauté internationale.
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