Beni ville même les monuments sont la cible des déstructions caractérisé, par le climat politique! Face à cette situation, cap sur des enquêtes indépendantes, visant à déterminer ceux qui ont, sabotés le monument de NYAMWISI MUVINGI! La ville de Beni est restée la seule au monde où l'on peut trouver un monument sans tête ni bras. 19 mois après la profanation de la statue de feu Enock Nyamwisi Muvingi par des personnes qui demeurent inconnues, l'initiateur du projet et quelques habitants de Beni disent toujours ne pas comprendre les circonstances dans lesquelles cette œuvre d’art a été amputé de certaines de ses parties. Ils demandent que des enquêtes soient diligentées. L’heure est onc au rebondissement du dossier et aux hommes politiques de Beni. Ghislain Mufunza Bayengo, ex Maire e Beni et initiateur de cette idée indique que c’est surprenant que des gens qui ne connaissent pas le bien fondé de ce monument le sabotent. La population indique que ce dossier comme tant d’autres sont restés sans suite alors que l’on entendait des promesses sur des enquêtes. Il est déjà temps d’enquêter sur cette affaire, suggèrent certains habitants. Des membres des partis politiques pensent eux aussi que ce monument doit nécessairement être réhabilité. D’autres pensent plutôt au remplacement de cette statue par celle de l’homme du 30 juin, à savoir Patrice Emery Lumumba. Notez que ce monument est situé au niveau du Rond-Point du 30 jui en ville de Beni.

En effet, les habitants de Beni ville se sont réveillés ce 08/11/25014, quand la statue d’ Enoch NYAMWISI MUVINGI placée au rond point central de Beni venait d’être amputé de ses bras et de sa tête dans la nuit allant du 07 au 11/2014.
Pouvons nous dire encore que ce sont les ADF NALU qui auraient égorgés cette statue du leader Enoch NYAMWISI MUVINGI ?
Bien que les analyses puissent aller dans tout les sens, même un nourrisson peut s’imaginer la réponse à cette inquiétude. C’est soit la MONUSCO soit la mairie (autorités civils et ou militaires de la ville de Beni, étant donné que, depuis un temps, après 18h30 si vous êtes rencontré à l’extérieur, vous êtes considéré comme « égorgeurs ».
Beaucoup d’observateurs avertis pensent à une vengeance contre la destruction méchante du monument du rais KABILA à sa présence à Beni par les manifestants qui se révoltaient contre les massacres qui perpétrés à Beni même en présence du rais KABILA. Et si cela s’avérait être vrai, qui peut s’hasarder d’aller égorger la statue du grand Leader, alors qu’il y un couvre feu sec et total en ville de Beni ?
Les habitants de Beni-Lubero, qui ont plus de considération à leur héros MUVINGI, demandent des explications claires aux autorités tant civils que militaires face à cet acte de sabotage à leur égard ; avant que l’on ne conclu que ce sont eux qui égorgent les pauvres citoyens ! Le présent article, fruit d’une analyse rigoureuse, sans complaisance et exempte de toute émotivité, effectuée par les analystes de DESC, permet d’éclairer nos lecteurs sur les enjeux politiques et géopolitiques nationaux et régionaux sous-jacents de l’insécurité qui prévaut dans cette ville du Grand Nord au Nord-Kivu.La valeur ajoutée de cette analyse, dans le scenario d’un conflit qui perdure et aux contours flous, c’est d’être parvenu à identifier les acteurs majeurs de la crise.
1. Un climat politique local exécrable
Les tueries de Beni se produisent dans un environnement politique assez exécrable marqué par un vieux conflit de leadership dans le Grand Nord (le Pays des Nandes – territoires de Beni et de Lubero) opposant deux camps : les kabilistes d’un côté, les fidèles deMbusa Nyamwiside l’autre. La principale figure locale du kabilisme est le maire de Beni Nyonyi Bwanakawa, ancien ministre de l’Enseignement (2006-2007). Il est issu de l’une des plus influentes familles de Beni. Nyonyi fut, pendant la Deuxième Guerre du Congo, membre du RCD-KML de Mbusa avant de faire dissension. Il rejoignit le MLC de Jean-Pierre Bemba puis le PPRD. Le gouverneurJulien Palukuest l’autre figure locale du kabilisme. Une troisième figure du kabilisme, mais qui opère masqué pour des raisons évidentes, est l’abbé Apollinaire Malu Malu, le Président de la CENI. Son conflit avec Nyamwisi est de notoriété publique, un conflit dans lequel il bénéficie du soutien deMgr Melchisédech Sikuli, l’évêque de Butembo-Beni.
Selon plusieurs sources locales fiables, contrairement à Mgr Monsengwo, Mgr Sikuli entretient de bons rapports avec le Raïs, certainement à cause de l’influence que l’abbéMalu Maluexerce sur l’évêché et la principale université du Grand Nord, l’Université catholique du Graben basée à Butembo. Dans cet environnement, Mbusa Nyamwisi est considéré dans une grande partie de l’élite locale, et même des élites Nande, comme un infréquentable, ce qui ne signifie pas que les kabilistes sont portés par les couches populaires, bien au contraire. Les kabilistes du Grand Nord sont essentiellement des opportunistes profiteurs du régime en place, et qu’ils s’accommoderaient de tout autre régime. Du coup Mbusa, même infréquentable, apparaît dans les couches populaires majoritairement hostiles à Kabila, comme le plus solide des recours des populations Nandes dans la perspective de prochaines échéances électorales, ce qui ne peut qu’alimenter la frustration et la hostilité des kabilistes à son encontre.
C’est à ce conflit qu’il faut attribuer l’acte de vandalisme de la nuit du 7 novembre 2014 au cours de laquelle la statue d’Enoch Nyamwisi Muvingi, le grand-frère de Mbusa Nyamwisi, a été amputée du bras gauche et de la tête, probablement au titre de représailles après la destruction, le 2 novembre dernier, de la statue de Joseph Kabila par une foule en colère. Cette foule n’était pas formée des partisans de Mbusa. C’était juste des gens en colère qui protestaient contre les massacres. Quel que fût le président qui aurait été au pouvoir à Kinshasa, sa statue (s’il en avait une) aurait été tout autant détruite à Beni après les tueries. La destruction de la statue d’Enoch Nyamwisi est donc un acte attribué aux kabilistes qu’un analyste de Beni trouve à la fois stupide et une provocation qui pourrait envenimer une situation déjà explosive.
A ce propos, nous relatons ici un extrait d’échange que nous avons eu avec un habitant de Beni :
08/11/2014 11:21 Contact à Beni:
«M. Wondo, après la destruction de la statue du Président Kabila, un couvre-feu est arrivé à sa troisième nuit.

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