Euro 2016 : Les Bleus débutent par une victoire contre la Roumanie. L'équipe de France a bien débuté son Euro en s'imposant, non sans mal, contre la Roumanie (2-1), ce vendredi au Stade de France. Dimitri Payet a offert la victoire aux Bleus dans les dernières minutes.

Les joueurs de l'équipe de France ont reconnu, après leur victoire acquise à l'arraché face à la Roumanie (2-1), ce vendredi en ouverture de l'Euro, que la pression avait joué un grand rôle sur leur performance mitigée.
Soulagés d’avoir gagné, même dans la douleur, ce vendredi en ouverture de l’Euro face à la Roumanie (2-1), les Bleus n’ont pas cherché à cacher les difficultés longtemps rencontrées dans cette première rencontre. La pression est naturellement revenue en premier, au moment d’expliquer ce qui a pêché, face un adversaire aussi bien organisé. Tous ou presque, à l’exception de N’Golo Kanté -«Il n’y avait pas de pression particulière»- ont avancé cet argument. Les attentes placées sont-elles pour autant trop difficiles à supporter ? A priori non, puisqu’ils ont réussi à y répondre pour s’imposer.
«Je pense qu’il y avait trop de pression, en tout cas inconsciemment,a estimé Laurent Koscielny,parce que la plupart des joueurs qui sont dans cette équipe jouent dans des grands clubs, jouent des matches de Ligue de champions, des finales. C'est un ensemble : l'engouement, le stade, qui a joué dans les têtes. Il a fallu attendre une réaction de notre part, avoir un peu plus le ballon, essayer de construire, de trouver des solutions entre les lignes. On n'a pas pêché physiquement, mais plus dans les têtes.»
«La pression a peut-être joué sur certains joueurs»
Kingsley Coman et Blaise Matuidi étaient du même avis que le défenseur, mais n’ont pas voulu trop s’étendre sur le sujet.«Oui, mais c’était le premier match,a répondu le milieu parisien, interrogé sur le même sujet.Il est gagné alors il faut passer à autre chose.» Le match : 2-1
Tout était réuni pour que la fête soit belle. A la condition, bien sûr, que les Bleus s'imposent. Dans un Stade de France bruyant et coloré, qui n’attendait que les buts pour s’enflammer, le scénario rêvé a bien failli faire pschittt. Longtemps gênée par une sélection roumaine solide et disciplinée, l’équipe de France a fini par s’imposer contre la Roumanie (2-1), ce vendredi. Un résultat qui lance parfaitement les Bleus dans leur opération conquête à domicile.
Très vite, les joueurs de Didier Deschamps ont eu confirmation des qualités défensives de la Roumanie, mais également de sa capacité à sauter sur ses rares occasions. Ainsi, dans les toutes premières minutes, Stancu a fait passer un frisson dans les tribunes (4e, voir ci-dessous). Le pressing très haut des Tricolorii, ainsi que leur bloc compact, ont obligé les Bleus à lancer leurs actions de très loin et à redoubler de passes. A tel point qu’en première période, malgré deux grosses occasions d’Antoine Griezmann (14e et 36e), l’attaquant de l’Atlético de Madrid et ses partenaires n’ont cadré aucune frappe.
Par la suite, l’étau roumain s’est un peu desserré sous l’impulsion notamment d’un Dimitri Payet, très actif et qui a trouvé quelques brèches. Sur l’un de ses centres, Olivier Giroud, en échec jusque-là (10e et 45e+1), a ouvert le score de la tête (57e) et croyait bien avoir fait le plus difficile. Mais c’était sans compter sur la détermination roumaine. Les visiteurs ont très vite réagi en obtenant un penalty, pour une faute évitable d'Evra, transformé par Stancu (65e). Appliquée et cohérente, la Roumanie tenait son exploit. Mais un coup de génie l’a soudainement rappelé à la réalité. À une minute du terme, Payet a forcé la décision (89e, voir ci-dessous). Une frappe de pur génie en pleine lucarne.
Le film du match
Le joueur : Payet a eu tout bon
Une passe décisive, un but, beaucoup de choix judicieux et de bonnes intentions, Dimitri Payet pouvait difficilement espérer réaliser un meilleur match pour commencer la compétition. Après deux matches de préparation convaincants, le Réunionnais s’est encore imposé en leader technique de son équipe. Alors que les Bleus ne trouvaient pas de solution, il a d’abord débloqué la situation en offrant un caviar à Olivier Giroud (57e). Puis, alors que la situation était très mal embarquée à 1-1, c’est encore lui qui a pris les choses en main pour soulager tout un stade d’une frappe lumineuse (89e). Remplacé dans le temps additionnel, le joueur de West Ham est sorti en pleurs, saisi par l'émotion.
Le fait : la parade réflexe de Lloris
Le match aurait pu tout de suite très mal tourner pour les Bleus si leur capitaine, Hugo Lloris, ne s’était pas interposé sur une reprise de Bogdan Stancu (4e). Sur le premier corner de la rencontre, l’attaquant roumain a hérité du ballon au deuxième poteau, après une déviation au premier. Mais pourtant seul à deux mètres du but, il a vu sa reprise à bout portant repoussée par le gardien tricolore, sur sa ligne. Une parade qui a permis aux Français de ne pas commencer avec un handicap.
5
L'équipe de France a remporté pour la cinquième fois son premier match dans un Euro. En 1984, 1996, 2000 et 2004, les Bleus s'étaient déjà imposés d'entrée. À deux reprises, ils avaient ensuite gagné, la compétition del' Euro, suivante, en Europe.

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