Facebook lance un système de signalement pour les publications alarmantes. Les utilisateurs qui broient du noir recevront alors un message leur proposant de l'aide. Face aux publications désespérées et empreintes de mal-être, Facebook souhaite agir. Le réseau social a en effet annoncé étendre sa fonction "anti suicide" à l'ensemble de ses utilisateurs. Jusqu'ici, cette fonction n'était disponible qu'aux utilisateurs des Etats-Unis et des pays anglo-saxons. Un bouton d'alerte permettra prochainement à chaque abonné Facebook de signaler au réseau la publication d'un ami qu'il considère inquiétante en terme de risque de suicide où d'automutilation.

Une notification qui propose de l'aide
"Avec l'aide de ces nouveaux outils, si quelqu'un publie sur Facebook quelque chose qui vous inquiète, vous pouvez le contacter directement, ou vous pouvez nous le signaler. Nous avons des équipes dans le monde entier, qui travaillent 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour passer en revue ces signalements" a indiqué Facebook dans une publication sur la page " Facebook safety". Le signalement se fera grâce à un menu déroulant, de la même manière que pour signaler un contenu inapproprié. De son côté, la personne qui a posté un message inquiétant signalé par ses amis recevra une notification indiquant : "Pouvons-nous vous aider ? Quelqu'un qui a vu votre post pense que vous traversez peut-être une phase difficile. Si vous avez besoin d'aide, nous aimerions vous aider." A la fin de ce message s'affichera une liste de choix pour l'usager Facebook concerné : parler avec un ami, contacter une assistance téléphonique ou encore obtenir des astuces et des conseils.
Facebook impliqué dans les risques de dépression ?
Facebook espère ainsi contribuer à diminuer le nombre de suicides dans le monde. Une aspiration qui vient compenser le fait que son utilisation pourrait causer l'apparition de symptômes dépressifs, car être exposé aux bonheurs de ses amis virtuels pourrait favoriser la dépression. De même, le nombre de "like" reçu exercerait une influence - parfois négative - sur le comportement des adolescents.
En 2014, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) estimait qu' une personne décédait d'un suicide toutes les 40 secondesdans le monde.

Qui n'a pas déjà essayé d'arrêter les réseaux sociauxpendant quelques jours, histoire de faire une pause ? Et de craquer à peine 30 minutes plus tard en postant une vidéo rigolote sur votre "mur" ?
Avez-vous déjà pensé que Facebookagissait comme une drogue? Vous n'auriez pas vraiment tord comme le montre cette étude réalisée par des chercheurs de l'Université de Californie du Sud (États-Unis) et publiée dans Psychological Reports.
Les universitaires ont voulu vérifier si l'utilisation intensive du smartphone ou de Facebook pouvait être considérée comme une addiction. Ils ont demandé à vingt étudiants (dix hommes et dix femmes) âgés de 18 à 23 ans, de passer un test destiné à mesurer leurs réactions face à des symboles ou des signes associés à Facebook.
Facebook a les mêmes effets que la cocaïne
Grâce à l'observation de leur cerveau via l' imagerie par résonance magnétique (IRM), les scientifiques ont constaté que l'utilisation excessive de Facebook pouvait avoir le même effet que celui de la cocaïne. En effet, chez les utilisateurs réguliers, des zones d'impulsivité du cerveausimilaires à celles observées dans la toxicomanie, s'activaient.
Seule différence entre l'addiction à la drogue et celle à Facebook : chez les étudiants de cette étude, les zones du cerveau impliquées dans l'inhibition des impulsions fonctionnaient normalement. Concrètement, la surdose de Facebook peut aller jusqu'à empêcher les usagers de contrôler leur impulsivité.
Soigner l'addiction à Facebook grâce à une thérapie
Les chercheurs se veulent toutefois rassurants : il serait possible de soigner cette dépendance en rétablissant l'équilibre entre les systèmes du cerveau. Comment ? En suivant, par exemple, une thérapie cognitivo-comportementale, souvent utilisée pour lutter contre les addictions.
En 2012, une recherche américainedémontrait déjà que le réseau social était plus addictif que le sexe ou le tabac.

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