Fin de la session de mars en République Démocratique du Congo la Rdc : Les élus du peuple ont travaillé sur problématique de la sécurité à Beni-Lubero, dans la province du Nord-Kivu.

L’Assemblée nationale recommande au gouvernement de neutraliser, dans un bref délai, les groupes armés notamment les ADF, les FDLR et les Maï-Maï encore actifs dans la partie Est du pays.
Après plusieurs séances organisées à huis clos, les députés ont formulé mardi 14 juin des recommandations pour combattre l’insécurité dans l’Est du pays.
Les élus ont notamment exigé une enquête nationale et internationale pour identifier les auteurs des tueries enregistrées dans le territoire de Beni au Nord-Kivu.
«On a recommandé une enquête internationale pour savoir ce qui se passe à Beni. On a parlé aussi de traçabilité dans l’exploitation des ressources naturelles, source de la plupart des [conflits] dans la partie Est du pays», a indiqué le rapporteur de la sous-commission Forces armées de l’Assemblée nationale, Juvénal Munubo.
Par ailleurs, les députés ont appelé à l’identification des réfugiés se trouvant dans les camps, de préciser leur provenance et de les retourner dans leurs milieux d’origine.
La partie Est de la RDC fait face à de nombreux conflits armés depuis plus de deux décennies. Depuis 2014, le territoire de Beni fait face à des massacres de civils. Selon la société civile, plus d’un millier de personnes y auraient été tuées. Ce sont donc les vacances parlementaires qui commencent. A la chambre haute du Parlement, les sénateurs se félicitent d’avoir examiné 12 projets et propositions de loi tout comme 5 questions orales avec débat.
Léon KENKO WADONDO, président du Sénat, a remercié ses collègues pour le travail abattu. La session s’est terminée sur fond de vote du projet de loi portant identification et enrôlement des électeurs. A l’Assemblée Nationale, l’honorable président s’est félicité du travail abattu. Les députés nationaux ont par exemple adopté les recommandations portant amélioration de la situation sécuritaire à Beni-Lubero lundi dernier. Ils ont aussi examiné le projet de loi portant organisation et fonctionnement de la profession des notaires et celui relatif au fonctionnement de l’Ordre des Infirmiers.
Dans son mot de clôture, Aubin MINAKU NJALANJOKO a réitéré sa conviction selon laquelle le prochain dialogue au pays apportera des solutions appropriées aux problèmes des congolais. Après les vacances, députés et sénateurs regagneront le chemin e l’Hémicycle en septembre prochain pour la session essentiellement budgétaire. Par ailleurs, le 2evice-président de l’Assemblée nationale a pris son siège ce mercredi. L’honorable Remis MASSAMBA remplace feu honorable Timothée NKOMBO NKISI, décédé, il y a presqu’un mois. 5. D’abandonner le langage de présomption qui évoque régulièrement les « présumés ADF/NALU » et de dire clairement l’identité des tueurs. Les capturés peuvent être mis en contribution pour cela.
Aux Parlementaires nationaux
1. Aux Députés de maintenir la décision de se retirer de leur hémicycle, et aux Sénateurs de leur emboiter les pas, aussi longtemps que les solutions pour la paix et la sécurité ne sont pas trouvées.
2. Spécifiquement aux Elus des entités affectées par les massacres, de regagner leurs fiefs électoraux pour concertation avec les forces vives ;
Au Gouverneur et au Gouvernement provincial du Nord-Kivu
1. De venir justifier et expliquer aux Forces vives l’origine et le mobile du déplacement collectif des populations Rwandophones d’autant plus que les massacres que nous déplorons correspondent au moment de leur arrivée dans les entités en proie aux tueries
Aux Députés provinciaux élus des Territoires de BENI et de LUBERO, des Villes de BENI et de BUTEMBO
1. De regagner leurs fiefs électoraux pour concertation avec les Forces Vives ;
Aux Autorités locales
1. De cesser de duper la population par des propos qui viennent de leur hiérarchie car « mieux vaut obéir à sa conscience qu’aux lois injustes ».
2. De laisser aux medias ainsi qu’aux acteurs de la Société civile le droit à la liberté d’expression garanti par la constitution.
A la Communauté Internationale
1. De déclarer comme crime de génocide les massacres ciblés des Territoires de BENI et de LUBERO et des Villes de BENI et de BUTEMBO et de diligenter une enquête internationale indépendante en vue d’identifier les auteurs et de les juger ;
2. D’évaluer les actions de la MONUSCO avec sa Brigade d’Intervention et de rendre public le rapport d’évaluation. Nous réclamons une opération du genre ARTEMIS pour mettre fin à ces massacres odieux ;
3. D’exiger du Rwanda et de l’Ouganda de cesser tout soutien aux Génocidaires opérant en Territoires de BENI et de LUBERO et en villes de BENI et de BUTEMBO.
Excellence,
En plus de ces recommandations, l’urgence de la situation dicte aux Forces vives des Territoires de BENI et de LUBERO et des Villes de BENI et de BUTEMBO les actions suivantes :
1. L’observation par toute la population des Territoires de BENI et de LUBERO et des Villes de BENI et de BUTEMBO de trois journées villes mortes à partir du Mercredi 18 mai au Vendredi 20 mai 2016 en mémoire de 1116 personnes tuées là bas.

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