Kengo wa Dondo le président du sénat en Rdc, n’est pas homme à garder sa langue dans la poche. A la fin de chaque session depuis son élection à la Chambre haute, il a pris l’habitude de hausser le ton, de s’attaquer au régime, de décrier ce qui ne va pas. Hier, à la clôture de la session de mars, le président du Sénat s’est enfermé dans un cocon de mutisme. Trêve d’attaque politique. C’est hier que le premier des sages, l’inusable Léon Kengo Wa Dondo, a clôturé, dans la salle des conférences internationales, siège du Sénat, la session ordinaire de mars 20016. Jamais discours n’a été aussi bref que celui qu’il a prononcé lors de cet événement solennel.

Contrairement à ses habitudes, il a évité tous les sujets d’actualités brûlantes par lesquelles il a toujours donné sa position, en tant que Président des céans ou en tant qu’acteur politique ou même en qualité de juriste.
C’est du moins ce qu’il avait lorsque la classe politique était déchirée autrefois par le débat sur la révision constitutionnelle. Il avait, avec bravoure, donné la voie à suivre en indiquant avec force que toute révision constitutionnelle est inopportune en ce moment et qu’elle est susceptible de conduire le pays à une grande instabilité.
Léon Kengo Wa Dondo, avait aussi rappelé à ce sujet qu’ une recommandation des Concertations nationales, dont il était co-Président, interdit la révision ou le changement de la Constitution du 18 février 2006. Sa déclaration d’alors avait fait mouche.
On a encore à l’esprit des tirs croisés venant principalement de la MP sur sa personne à cause de ses points de vue librement exprimés sur la révision constitutionnelle. Or hier, l’homme a dérogé à cette règle à laquelle il nous avait lui-même habitué depuis des années qu’il est au perchoir. Il a évité d’aborder toutes les questions politiques majeures dans ses allocutions d’ouverture et de clôture de sessions parlementaires. C’est nouveau.
UN MUTISME QUI INTERPELLE
Léon Kengo Wa Dondo n’a livré qu’un discours où il n’a fait que répertorier des lois votées par la Chambre haute au cours de cette session ordinaire, ainsi que leur prestation au niveau du contrôle parlementaire. Pas un mot sur ce que les Congolais pensent sur les questions brûlantes de l’heure.
Comme, par exemple, le dialogue avec comme facilitateur Edem Kodjo, les conditions de l’Opposition réunie autour du chef de l’UDPS, Etienne Tshisekedi Wa Mulumba à Bruxelles. Ou encore le débat qui fait rage sur toutes les places fortes dans les capitales occidentales et aussi en RDC sur la fin de la mandature de Joseph Kabila qui tombe au 19 décembre de cettes année dans quelque six bons petits mois.
Ou encore l’article 73 de la Constitution du 18 février 2006 qui impose à la CENI de convoquer le scrutin pour le nouveau Président de la République, 90 jours avant la fin du mandat du Président en fonction.
Ce sont autant de sujets qui font la trame des préoccupations des Congolais en ce moment où ils auraient voulu avoir, comme d’habitude, l’éclairage de Léon Kengo Wa Dondo, considéré à juste titre comme une bibliothèque vivante. Ils sont restés sur leur soif.
LES LOIS VOTEES
Auparavant les élus des élus ont voté 5 lois. Il s’agit du projet de loi présenté par la Commission » Politique-administrative-juridique » (PAJ), présidée par Sébastien Adambo Lomanisa, venant de la Commission mixte paritaire sur l’enrôlement et l’indentification des électeurs. La même PAJ a également présenté deux autres lois venant de la Commission mixte paritaire sur les règles relatives au régime général de la sécurité sociale ainsi que sur le statut des agents de carrière des services publics de l’Etat.
Pour sa part, la Commission socioculturelle, présidée par Romain Nimy Tembo a presenté deux lois venant de la Commission mixte paritaire. Il s’agit de la loi portant création, organisation et fonctionnement de l’ordre national des Chirurgiens-dentistes en RDC et celle portant création, organisation et fonctionnement de l’ordre des Infirmiers.KANDOLO M.
ALLOCUTION DU PRESIDENT DU SENAT A L’OCCASION DE LA CLÔTURE DE LA SESSION ORDINAIRE DE MARS 2016
Honorables Sénateurs et chers collègues,
Ouverte le 15 mars dernier, la présente Session ordinaire se clôture aujourd’hui.
Sur le plan législatif, outre de nombreuses lois d’autorisation de ratification des traités et accords internationaux, les principaux textes ci-après ont été adoptés :
proposition de loi organique portant organisation, compétence et fonctionnement des juridictions de l’ordre administratif ;
projet de loi modifiant et complétant la loi du 16 octobre 2002 portant Code du travail ;
projet de loi portant création et organisation de la profession d’huissier de justice ;
projet de loi modifiant et complétant la loi du 3 juillet 2001 portant création, organisation et fonctionnement des tribunaux de commerce ;
projet de loi modifiant et complétant la loi du 10 janvier 2009 portant protection de l’enfant ;
projet de loi fixant les règles relatives au régime général de la sécurité sociale ;
projet de loi de finances rectificative de l’exercice 2016 ;
projet de loi portant création, organisation et fonctionnement de l’Ordre des infirmiers ;
projet de loi modifiant et complétant la loi du 1er août 1987 portant Code de la famille ;
projet de loi portant création et organisation de la profession de notaire ;
projet de loi portant statut des agents de carrière des services publics de l’Etat ;
projet de loi modifiant et complétant la loi du 24 décembre 2004 portant identification et enrôlement des électeurs.
Dans le domaine du contrôle parlementaire, cinq questions orales avec débat ont été posées aux membres du Gov

Commentaires