Les Britanniques votent la sortie de l’Union européenne (direct). Les Britanniques se dirigent vers une sortie de l’Union européenne à l’issue du référendum organisé le 23 juin, selon la BBC. Le Brexit a remporté 52 % des voix contre 48 % pour rester dans l’Union européenne. Contre toute attente, le « out » l’a emporté lors d’un scrutin moins serré que prévu qui a profondément divisé le pays.

Les résultats du référendum ont mis en exergue les profondes divisions régionales du pays. Les villes industrielles du Nord et des Midlands ainsi que les comtés ruraux dans l’Est, ainsi que le sud-ouest ont voté en faveur du départ. A la surprise générale, le sud de l’Angleterre et pays de Galles se sont rangés dans le camp du départ. En revanche Londres, l’Ecosse, et l’Irlande du Nord ont choisi de rester dans l’UE. Les grandes agglomérations ont favorisé le maintien. En revanche, les villes moyennes à l’instar de Portsmouth, Sheffield ou Coventry ont voté contre l’ancrage au Vieux continent.
La revanche des laissés pour compte
Le tropisme pro-Bruxelles de la population jeune et éduquée n’a pas suffi à surmonter la mobilisation des générations âgées et des « petits blancs ». Finalement, les laissés pour compte de la prospérité britannique dans le Nord et le centre ont pris leur revanche sur les bénéficiaires du boom des services, essentiellement à Londres.
Lorsque Big Ben a sonné jeudi soir, le dixième coup, l’institut de sondage YouGov a donné le maintien dans l’UE en tête à 52 % contre 48 %. La livre sterling s’est immédiatement envolée. Nigel Farage, le leader de la formation xénophobe et anti-européenne a même concédé la défaite de son camp avant de se raviser.
Puis patatras, le « Remain » remporte de justesse Newcastle, une métropole de services à forte population étudiante. Dans la foulée, la cité voisine de Sunderland, une cité ouvrière, a plébiscité le départ. Le doute a soudain gagné la City où la livre a dégringolé en quelques minutes de 6 %, du jamais vu depuis la crise financière de 2008. Il en a été de même du « Footsie 100 » des plus grosses capitalisations de la bourse de Londres qui a brutalement chuté.
Les anti européens ont fait un tabac au pays de Galles
Les « Brexiteers » réalisent de gros scores dans les bastions travaillistes traditionnels du Nord-Est, du Yorkshire et des petites villes des Midlands. Au fil de la soirée, les anti européens ont fait un tabac au pays de Galles, bastion Labour frappé par la crise de la sidérurgie et les problèmes du service national de santé. L’Est où vit une importante communauté de migrants des anciens pays communistes employés dans l’agriculture, a voté en faveur de la sortie. Il en est de même dans le sud, où des métropoles pauvres comme Southampton, Plymouth et Portsmouth, au même titre que bon nombre de stations balnéaires où vivent de nombreux retraités à faible revenu ont soutenu le « out ».

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