Les habitants de Nyamilima, à térritoire de Rutshuru ont arrêté dans l'après-midi, du mardi 21 Juin 2016 un militaire ougandais del' Updf muni d'une arme à feu. L'arrêstation de ce soldat a plus vite circulé au sein dela population en colère des plusieurs éxactions et crime contre l'humanité dela part des groupes armés dans cette partie dela province du Nord-Kivu. Selon des sources sur place, ce militaire serait en espionnage, peut être dans l'objectif, de déstabiliser encore une fois le térritoire de Beni, et Lubero. Après l'échange de parole de part, et d'autres, l'incriminé a était conduit, au camp militaire de Fardc de Nyamilima, pour son audition, de plus.

À plusieurs réprises, le Nord-Est dela province du Nord-Kivu, est la cible d' incursion étrangere. Vraies ou fausses les rumeurs sur la préparation de la bataille finale de la guerre d’occupation de l’Est du Congo par la coalition rwando-ougandaise et leurs complices congolais vont bon train au Nord-Kivu. Le fait déclencheur de ces rumeurs n’est autre que la recrudescence des nouvelles milices dans les territoires de Rutshuru et de Beni. Depuis quelques jours, l’information faisant état de la présence des combattants islamistes Al-Shabaab aux côtés des rebelles ougandais de l’ADF/Nalu au Nord-Kivu font les choux gras des médias et ne cessent d’alimenter, avec son lot d’émotions et fantasmes de tout genre, les échanges dans les différents fora et arènes sociaux et politiques congolais.
Cette analyserevueest une mise à jour d’une analyse publiée en juillet 2012 où j’alertais l’opinion sur les menaces islamiques en RDC. Elle faisait suite à une publication de 2011 d’une autre analyseintitulée : «La RDC, otage des enjeux géostratégiques», reprise en janvier 2013 par le potentielonline.com. Plusieurs lecteurs m’ont interpellé en privé pour la re-publier à la suite des récentes informations faisant état de la présence des milices fondamentalistes musulmans d’Al-Shabaab aux côtés des rebelles ougandais de l’ADF/Nalu installés dans le nord-est de la RD Congo.
Les relations internationales présentent actuellement quatre axes stratégiques :
· la crise économique mondiale et la recherche de nouveaux pôles d’expansion économique;
· les rivalités grandissantes entre les Grandes puissances occidentales et les puissances émergentes : BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ;
· les guerres civiles qui deviennent régionales comme au Pakistan, dans le Sahel, dans la corne de l’Afrique et dans la région des Grands-Lacs africains ;
· les menaces terroristes, en ce compris les menaces nucléaires.
Par son immensité, par sa situation géographique comme carrefour des différentes régions d’Afrique subsaharienne, et en l’absence de tout contrôle étatique efficace, la RDC est à la fois une passerelle et un sanctuaire pouvant offrir aux groupes mafieux et terroristes des facilités logistiques étendues : Commerce illicite des matières premières, carrefour d’intérêts économiques et énergétiques des pays de tous bords Afrique-Europe-Amérique-Asie, trafic de drogue; la traite des humains, zone potentielle de ravitaillement pour les organisations maffieuses et terroristes, espace d’acheminement de combattants, de fonds et d’armes vers différents théâtres de conflits, etc. Le constat qui s’est dégagé c’est que la RDC reste encore le foyer de nombreux conflits qui fragilisent sérieusement la région d’Afrique Centrale et dont les conséquences pourraient engendrer l’insécurité sur le plan international.
Un état des lieux sociopolitique qui rend possible l’extension des connexions d’Al-Qaeda (Al-Shabaab), du Hezbollah libano-iranien et qui présenterait le danger de voir la RDC se transformer rapidement en sanctuaire d’approvisionnement rêvé des groupes terroristes. D’autant plus que la RDC est actuellement marquée par un cocktail de facteurs qui alimentent une conflictualité « à fleur de peau »:
· La fragilité du système politique et démocratique accentuée par des élections présidentielle et législatives ratées de 2011;
· la faiblesse et/ou effondrement des institutions étatiques (Armée, Justice, Police, administration publique;
· la pauvreté accrue et endémique, criminalité transfrontalière par l’inflation des groupes armés économiques ; convoitises des ressources naturelles par les pays voisins de la sous-région et par certaines puissances émergentes, mouvements rebelles ou autres mouvements terroristes…
· l’instrumentalisation des différends ethniques et fonciers qui engendrent les conflits armés à l’Est de la RDC ; mauvaise répartition des richesses malgré les performances de la croissance économique, disparités sociales : sources d’antagonismes et tensions ethniques, lutte pour le contrôle des ressources naturelles et énergétiques, ainsi que la criminalisation des circuits économiques et financiers couplée de la paupérisation accrue des populations.
Bref, la RDC, apparaît aujourd’hui comme le berceau de l’insécurité et risque de devenir l’îlot de beaucoup de fléaux du monde et le terreau de beaucoup de problèmes. En d’autres termes, le monde entier cherche à accéder aux richesses et ressources naturelles congolaises, cela ne semble pas étonnant que les pays émergents comme la Chine et des mouvements tels qu’Al-Qaeda ou Hezbollah trouvent également en RDC, un terreau fertile pouvant leur servir d’un fond de commerce rentable, car exploitable à moindre coût du fait :
· de l’accès facile à ses ressources naturelles facilement exploitables ;
· des nouveaux gisements de pétrole découverts au nord-est, dans une zone comprise entre la RDC, l’Ouganda et le Soudan ;

Commentaires