Les rébélles étrangers blessés dans les opérations Usalama lancé contre ces groupes armé à térritoire de Beni, sont soignés en Ouganda, déclare Bienfait Bin Mwaka La Société Civile du groupement de Banande-Kainama salue les opérations conjointes USALA menées par les FARDC-MONUSCO territoire de Beni contre les présumés ADF. Les forces vives de cette entité s’inquiètent tout de même du fait que les assaillants blessés sur la ligne de front se font soigner en Ouganda.

Pour Bienfait Bin Mwaka, président des forces vives du groupement Banande-Kainama, les auteurs de l’insécurité en ville et territoire de Beni bénéficient sans doute du soutien des pays voisins. Il est anormal, selon lui que chaque fois que les assaillants enregistrent des blessés dans leur rang, ces derniers se font soigner dans le district ougandais de Budibudjo frontalier avec la RDC.«Je confirment que ces blessés sont soignés en Ouganda et passent par Kamango. Ils ont peur d’être détecté par les congolais raison pour la quelle, lorsque vous lisez des rapports publiés par plusieurs organisations, ils citent effectivement les pays voisins comme le Rwanda et l’Ouganda, raison pour la quelle que ces blessés sont soignés en Ouganda», a-t-il déclaré. Le 29 novembre, des centaines d’assaillants identifiés comme des rebelles ougandais ADF ont mené plusieurs attaques simultanées contre les positions de l’armée congolaise, de la Monusco et différentes structures d’Eringeti, une localité du territoire de Beni. Bilan: 25 personnes tuées, dont des femmes et des enfants. Une attaque d’une violence inouïe qui surprend plus d’un observateur.
Si pour d’autres attaques, certains observateurs ou experts avaient émis des doutes, estimant que la technique des ADF était parfois imitée pour cacher des règlements de compte politiques, économiques ou fonciers, cette fois, pas de doute: les rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF) faisaient bien partie des assaillants qui ont attaqué Eringeti car, selon plusieurs sources, parmi les douze rebelles tués, un commandant des ADF a été «positivement» identifié.
Toutefois, ce qui suscite plus d’interrogation, c’est la manière dont l’attaque s’est déroulée. Quatre attaques simultanées à partir de 15h contre les positions de l’armée, de la police et de la Monusco et contre l’hôpital d’Eringeti. Attaques qui, malgré la résistance, se sont poursuivies jusque tard dans la nuit. Les assaillants ont notamment investi la position des forces armées de RDC (FARDC) pour attaquer celle de la Monusco où militaires congolais et casques bleus s’étaient repliés pour tenter de faire face. Ils ont utilisé les armes abandonnées par les FARDC pour pilonner le camp onusien. Des compétences militaires inhabituelles pour les ADF, mieux équipés, mieux armés et mieux formés, selon l’avis de plusieurs observateurs congolais comme étrangers. Deux questions lancinantes: les ADF ont-ils agi seuls? Et surtout, d’où proviennent les armes qu’ils ont utilisées? [2]
Ce qui est nouveau dans l’attaque d’Eringeti c’est le professionnalisme dont les ADF ont fait montre, comme des soldats, donc des commandos bien formés, ce qui n’était pas le cas chez les ADF qui n’ont jamais fait preuve de formation militaire. Alors la question lancinante c’est de savoir qui a pris en charge cette formation militaire des ADF qu’on a vu opérer comme des soldats réguliers à Eringeti. Le regard ne peut se tourner que vers l’Ouganda. Il n’y a que ce pays qui peut secrètement apporter ce soutien aux ADF, pour créer le chaos au Nord-Kivu, plus particulièrement la région de Beni-Mutwanga que le Président Museveni ne cesse de convoiter. [3]
LeCentre d’Étude pour la Promotion de la Paix, la Démocratie et les Droits de l’Homme (CEPADHO)a affirmé que, suite aux attaques de l’ADF sur la localité d’Eringeti le 29 novembre, il dispose d’éléments probants attestant que certains morts et blessés de l’ADF-NALU ont été accueillis par l’UPDF en District de Bundibugyo/Uganda, pour y être enterrés soignés, sans être dénoncés à la RDC. Nombreux d’entre eux ont été identifiés comme étant des militaires réguliers de l’Armée Ougandaise (UPDF). Parmi les blessés, voici les noms de quelques Officiers-UPDF: les Capitaines Aly, Mugisa, Njologo et Oyo ainsi que le Major Subuka, tous admis aux soins au Centre Hospitalier de Kibuku 1, en District de Bundibugyo (en Ouganda).
Les sources du CEPADHO renseignent aussi qu’un Célèbre Commandant ADF, le Colonel Braida serait légèrement blessé lors des affrontements d’Eringeti et a été traité dans la Structure sanitaire précité où il a été pris en charge pendant une Semaine avant de regagner discrètement le Territoire de Beni, en RDCongo.
S’agissant de ceux qui sont tombés sur le front à Eringeti et dont les dépouilles ont été amenés en Ouganda, le Cepadho a réussi à identifier: le Sergent Kyamwenda enterré à Busunga, le Capitaine Businge Julias et le Major Sanyo, tous enterrés à Bundibugyo.
Le Cepadho rappelle que par le passé, l’ex-Commandant des Opérations Sukula1, le Général Muhindo Akili Mundos, avait réussi à capturer un certain nombre des Combattants ADF qui se déclaraient être de l’UPDF avant de rejoindre les ADF. Parmi eux: Abdalah Kisembo, Ndungwa Hussein, Ramadhan Musene. Le Cepadho veut ainsi attirer l’attention sur un probable soutien de Kampala aux ADF et à leurs alliés.

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