Nord-Kivu : Une nouvelle nouvel rébellion au point de naître dans le Rutshuru! Une source très bien informée renseigne qu’un bon nombre d’hommes en armes sont actuellement visibles dans plusieurs villages du territoire de Rutshuru plus précisément en chefferie de BWITO.

Après quelques heures d'accalmie, des affrontements ont éclaté jeudi 16 juin entre groupes armés d'un côté et forces armées congolaises et brigade d'intervention de la Monusco de l'autre, dans l’est de la RDC. Un premier bilan fait état d'au moins six morts chez les miliciens et d'une dizaine de blessés. Des miliciens qui étaient accusés d'avoir brûlé l'un des sites de déplacés de Buleusa en début de semaine, au motif qu'ils étaient complices des rebelles hutus rwandais. Ce jeudi, ils auraient donc ouvert le feu sur les soldats congolais et les casques bleus sud-africains.
Une ligne rouge a été franchie, disent des responsables congolais comme onusiens. Et pourtant jusqu'à présent, l'heure était plutôt à l'apaisement, y compris face à la milice d'autodéfense locale, les Maï Maï Mazembe. Les déplacés, dont les huttes avaient été brûlées en début de semaine, s'étaient réfugiés près du camp de l'armée congolaise. Et les casques bleus sud-africains - par le passé accusés de passivité - s'étaient déployés en soutien aux FARDC, dit-on du côté de la Monusco. Le tout pour permettre à une délégation du gouvernement provincial mercredi de tenter une médiation entre communautés.
Cette délégation avait demandé une semaine à la population pour trouver une solution. Mais selon des habitants de Buleusa, cette médiation a échoué, car des « jeunes » venus d'autres collectivités territoriales sont arrivés en renfort et ont refusé en bloc tout délai dans le départ des déplacés. Des jeunes qui ne seraient autres que des hommes du chef de guerre Guidon. le NDC-Rénové du chef Guidon, pointé du doigt dans l'attaque de Buleusa
(RFI18/06/16)
Un soldat des FARDC
Lui et ses hommes sont accusés d'être derrière l'attaque survenue jeudi 17 juin 2016 à Buleusa, à la limite des territoires de Walikale et Lubero au Nord-Kivu, dans l'est de la RDC. Ils sont accusés d'avoir ouvert le feu contre des soldats congolais et des casques bleus sud-africains, pour tenter d’empêcher une distribution de nourriture à des déplacés. Le bilan des affrontements est d'au moins sept morts dans les rangs des miliciens, et des dizaines de blessés. Le nom de ce chef de guerre : Guidon.
En République démocratique du Congo, depuis 2014, Guidon est à la tête d'un groupe armé baptisé NDC-Rénové, devenu en quelques mois l'un des plus importants du Nord-Kivu, dont il est longuement question dans le dernier rapport du groupe d'experts des Nations unies sur le Congo.
Selon la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco), le groupe dirigé par Guidon compterait entre 300 et 500 membres et son quartier général est établi à Irameso, dans le territoire de Walikale. Parmi les responsables de cette nouvelle milice, nos sources citent certains anciens leaders de l’ex M23. Ce groupe se nomme Conseil National pour le Renouveau Démocratique, CNRD en sigle. Il serait composé essentiellement des anciens rebelles du M23 qui ont coalisé avec les combattants Hutus Rwandais des factions FOCA et RUDI. Ce nouveau mouvement rebelle viserait mettre en cendres et en sang les grandes agglomérations du grand Nord et soumettre la population à la vie affreuse.
Des sources sures chuchotent d’ailleurs que la ville de Butembo seraient infiltrée par une dizaine d’individus qui auraient pour mission identifier les endroits stratégiques qui seront visés dans le cas où les insurgés lançaient un assaut contre cette entité. Un autre objectif poursuivi par ces infiltrés, chercher des recrus à Butembo. Ils leur proposent des sommes d’argent en vue de leur adhésion. Ils seraient entrain de recruter dans les rangs des étudiants de certaines institutions de la place. Au même moment, cette poignée d’éclaireurs assurent la liaison entre l’extrême sud de Lubero et le territoire de Beni. Pour échapper au contrôle sécuritaire, ils changent souvent d’adresse mais est-il qu’ils se font souvent passer pour des agents des ONG.
Un assaut contre Butembo serait en cours de préparation sous la commande d’un ancien colonel qui a fait défection au sein des FARDC en collaboration des certains maï-maï de la faction NYATURA, l’apprend-t-on d’une source sure. Au cours de cette prise d’assaut il serait prévu de massacrer la population Nande dans la ville et faire d’autres incursions sanguinaires dans les périphéries de Butembo. D’autres éléments de cette rébellion se seraient déjà positionnés dans les forêts environnant BULEUSA, une contrée située en cheval entre le territoire de Walikale et le Sud de Lubero.
En groupement de BWITO, on signale la présence du colonel Richard BISAMAZA qui avait fait défection dans les FARDC avec des hommes de troupe. Visée, aller constituer une base arrière en district de KASESE en l’Ouganda voisin il y a environ deux ans. Le colonel BISAMAZA et ses hommes auraient excédé actuellement dans les cas de kidnapping dans plusieurs endroits en chefferie de BWITO en territoire de Rutshuru, à en croire notre source dans cette région.

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