Nouvelle finale perdue en Copa America : Lionel Messi a-t-il été abandonné par l'Argentine ? Dans cet article Copa América Chili vs Argentine. Lionel Messi COPA AMERICA 2016 - Après la défaite aux tirs aux buts de l'Albiceleste face au Chili, en finale dimanche (0-0, 4-2 tab), Lionel Messi a annoncé qu'il renonçait à la sélection, à 29 ans. Mais, au final, n'est-ce pas l'Argentine qui n'a pas su soutenir son génial numéro 10 ?

Après la défaite aux tirs aux buts de l'Albiceleste face au Chili, en finale dimanche (0-0, 4-2 tab), Lionel Messi a annoncé qu'il renonçait à la sélection, à 29 ans. Mais, au final, n'est-ce pas l'Argentine qui n'a pas su soutenir son génial numéro 10 ? Jamais on ne l'avait vu aussi abasourdi, perdu, égaré. Quand le match s'est terminé, il est allé s'asseoir sur le banc, seul. Puis, est revenu vers ses coéquipiers. A fondu en sanglots dans les bras de l'un d'eux.Messi était dévasté. Pour avoir perdu bien sûr, mais aussi car le poids de la culpabilité devait l'accabler, pour avoir manqué son tir au but. Il s'agissait du premier de la série côté argentin. Le Chili venait de manquer sa première tentative. L'occasion était idéale, mais Messi a tiré au-dessus de la barre. A-t-il craqué ? Ne peut-il plus supporter le fardeau qu'il porte sur ses épaules avec l'Albiceleste ? Dans la foulée de la rencontre, il a, en tout cas, annoncé à la presse que la "sélection était terminée" pour lui. Un renoncement qui sera interprété comme un manque de caractère par une partie de l'Argentine, où se trouvent ses plus durs critiques. Et la comparaison avec Diego Maradona, l'ex-leader absolu de l'Albiceleste, ne pourra que revenir, et être ressassée jusqu'à plus soif.L'Argentine a joué à 11 contre 10 avant que Rojo ne gâche toutSa barbe, que ses coéquipiers lui avaient demandé de ne pas couper, par superstition, n'y a rien fait. Lionel Messi a perdu une troisième finale en trois ans avec l'Albiceleste. Après avoir manqué son penalty, le Barcelonais ne tenait plus en place dans le rond central, maltraitait son maillot, le levait au niveau de son visage comme s'il voulait se cacher. Il avait à nouveau failli avec sa sélection. Mais Vidal aussi. Le leader du Chili avait vu sa tentative, qui précédait celle du Barcelonais, repoussée par Sergio Romero. La différence : les tireurs de la Roja ont ensuite commis un sans-faute, à l'inverse des Argentins. En 1990, en quart de finale de la Coupe du monde, Maradona avait manqué un tir au but. Mais, là aussi, ses coéquipiers avaient gommé son erreur. Qui se souvient aujourd'hui de ce raté ? Alors, si Messi a renoncé à l'Albicelelste, n'a t-il pas aussi été abandonné par les siens ?
Cette nouvelle finale de Copa América perdue a été un reflet de la relation tourmentée de la "Pulga" avec l'Albiceleste. Dimanche soir, dans le stade Metlife du New Jersey, Messi avait commencé par dérouler le tapis rouge à ses coéquipiers. Intenable, il avait provoqué une faute grossière de MarceloDiaz (16e). Averti, le Chilien allait recevoir son deuxième jaune dix minutes plus tard, pour une faute beaucoup moins évidente. Reste que l'Argentine se retrouvait à onze contre dix.Que demander de plus ? Il restait plus d'une heure à jouer en supériorité numérique. Un scénario idéal pour l'Argentine de Messi, Higuain, et Di María. L'Albiceleste n'a pourtant jamais semblé en mesure de profiter de cet avantage. Nerveuse, elle ne parvenait pas à s'installer dans le camp chilien et commettait des fautes évitables. A la 43e, Marcos Rojocommettait même l'irréparable, en allant tacler par derrière Arturo Vidal, de manière spectaculaire. Carton rouge pour l'arrière latéral. Rojo ne touchait bien que le ballon, mais il n'y avait aucune nécessité à ce moment de la rencontre de réaliser ce genre de geste. L'avantage donné par Messi était réduit à néant.Diffcile d'imaginer l'Albiceleste sans luiDimanche, le collectif argentin a été indigent face au Chili, l'une des équipes qui presse le mieux au monde. A peine la balle lui parvenait que Messi, auteur de quatre buts lors de cette Copa América qu'il a pris en cours lors du deuxième match, se retrouvait avec trois hommes rouges autour de lui. Il parvenait parfois à s'en débarrasser mais il en restait trois ou quatre autres à passer, et, en règle générale, aucune solution de passe séduisante ne se trouvait à sa portée. Plus que par ses erreurs, errances, ou manquements, l'histoire malheureuse de la Pulga avec sa sélection ne s'expliquerait-elle pas avant tout par un environnement peu propice à son épanouissement ? Car, malgré la qualité indéniable de ses coéquipiers aux avant-postes (Di María, Agüero, Higuain), les sélectionneurs passent mais ne trouvent pas la formule. Sergio Batista, Alejandro Sabella, et maintenant, Gerardo Martino.Le natif de Rosarione brille pas en sélection comme au Barça ? C'est un fait. Mais n'est-il tout simplement beaucoup moins bien entouré qu'en Catalogne, dans un club où tous les joueurs appliquent une philosophie de jeu à l'unisson ? Après deux ans sous les ordres de Gerardo Martino, l'Albiceleste n'a pas trouvé un style de jeu propre. Les affinités offensives semblent inexistantes, et Messi porte souvent à bout de bras ce collectif, même s'il n'a toujours pas remporté un trophée. Cette semaine, il s'est aussi agacé de la gestion de l'AFA, la fédération argentine, qui ne mettrait pas la sélection dans les meilleures conditions. Le premier indice d'un ras le bol de la Pulga.

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