Quelques députés Européens, en visite en République Démocratique du Congo, se sont rendu à ERINGETI dans le térritoire de Beni, mardi 07 juin 2016, à plus de 50km au Nord de Beni ville, où on assiste à une serie des massacres répétitive dela par des rébélles étrangers contre les civils dépuis octobre 2014, jusqu' aujourd' hui, dans cette partie dela province du Nord-Kivu

Ces députés européens craignent un « nouveau génocide » en cours à Beni, et demandent à une enquête internationale
Le président du groupe des Socialistes et Démocrates au Parlement européen, Gianni Pittella, craint un « nouveau génocide » à l’Est de la RDC . Dans un communiqué diffusé ce mardi 7 juin 2016, l’eurodéputé suggère une enquête internationale.
« Les citoyens européens doivent être informés: la République Démocratique du Congo court le risque de faire face à un nouveau génocide. De violentes milices massacrent quotidiennementdes personnes non armées, essentiellementdans la région orientale du Kivu, dans le but d’expulser la population de la région et de prendre le contrôle total de l’exploitation des ressources naturelles et minières.
Gianni Pittella épingle pointe du doigt l’incapacité de l’ONU et de l’UA.
La communauté internationale est restée indifférente à l’ensemble de ces exactions jusqu’à maintenant. L’Union africaine est elle aussi restée inactive. L’Europe ne peut pas rester silencieuse devant un éventuel nouveau « Rwanda ». Nous avons besoin d’une stratégie globale qui ne soit pas seulement une intervention militaire mais aussi une action politique. Il est évident que la mission de l’ONU en RDC, la MONUSCO, a été incapable de protéger les civils, comme le montre le récent massacre dans la ville de Beni.
Le président du groupe des Socialistes et Démocrates veut une enquête internationale et l’implication de la CPI.
« Au nom du groupe S&D, nous demandons à la Haute Représentante de l’UE pour les Affaires Étrangères, Federica Mogherini, de lancer une enquête internationale sur ces massacres, en collaboration avec les Nations Unies et la Cour Pénale Internationale.»
Pour rappel, Cécile Kyenge, également eurodéputée S&D avait exprimé, ce mercredi 02 juin 16, son inquiétude sur la situation politico-sécuritaire en RDC. C’était la veille de la conférence sur les élections au Congo-Kinshasa qui s’est tenue au Parlement européen.
Présentement, d’autres informations signalent que le fameux meneur des tueurs de Beni, en la personne du colonel déserteur des FARDC du nom de Richard BISAMBAZA, a rejoint la localité de Mashuta, où il tient en son pouvoir 120 otages. Du coup, tous les témoignages du papa Ezekiel Paluku trouvent leur confirmation. L’objectif de cette détention n’est pas tellement de les faire passer au fil de l’épée, mais d’en faire des troupes à impliquer dans les massacres en cours. Les tueurs ont besoin d’embellir leur image par la présence des autochtones dans leurs rangs. Le but majeur, dans cette manœuvre, reste la vieille préoccupation consistant à trouver de quoi couvrir le chef de l’Etat congolais dans son allégation prétendant que les massacres de Beni-Lubero sont perpétrés par des fils Nande eux-mêmes.
Voici le scandale :
Trois sources concordantes appartenant à un circuit de recruteurs indiquent que, en plus des otages ci-dessus mentionnés, il existe une forte campagne de recrutement motivé. Les concepteurs de cette campagne, qui ont jusque-là manqué comment persuader les autochtones par leur propre effort, ont adopté deux moyens qu’ils estiment plus efficaces en vue de gagner la jeunesse autochtone, à savoir :
1/ utiliser beaucoup d’argent pour motiver les jeunes afin de se laisser recruter ;
2/ user du nom de Mbusa Nyamwisi pour que la communauté Nande s’y engage massivement, en identifiant l’affaire comme une réponse au besoin d’autodéfense locale face à l’ampleur des tueries en cours.
Stratégie envisagée :
– Soumettre minutieusement ces otages et ces recrus à une formation militaire ;
– Lancer avec eux une attaque très musclée contre la ville de Beni et/ou de Butembo, en utilisant les moyens (armes) les plus vigoureux possibles, de manière à ne point se laisser maîtriser par les forces dissuasives de l’Etat ; cette attaque devrait entrainer un dégât humain spectaculaire susceptible d’attirer l’attention de la communauté internationale dont l’ONU, Human Rights Watch, la Cour Pénale Internationale etc.
– Revendiquer cette attaque au nom du leadership de Mbusa Nyamwisi, pourtant en exile.
Le lot d’armement nécessaire pour exécuter ce fâcheux projet est déjà en cours d’acheminement vers Beni, tout en garnissant des bases- arrière en Ituri, auprès des immigrés de Tchabi et Boga.
Pourquoi Bisambaza a choisi Mashuta, au sud de Lubero pour démarrer cette formation ? – Parce qu’on y trouve déjà un noyau des autochtones, les Mai-mai Kyaghanda-Yira (que Julien Paluku, Daniel Masinda et Roger Nzanzu Berlin ont préparés), pour assurer la couverture de cette entreprise de la mort contre la communauté Nande.
La principale cible dans toutes ces démarches, c’est la personnalité de Mbusa Nyamwisi, dont l’ombre fait énormément peur au pouvoir en place. Ceux qui ont organisé les massacres de Beni-Lubero pour se conserver au pouvoir au niveau national et au niveau provincial redoutent les verdicts lointains de la Cour Pénale Internationale dont la lueur pointe de plus en plus à l’horizon.

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