Rdc les acteurs politique del' opposition toujours divisés après plusieurs rencontres ! Étienne Tshisekedi et Gabriel Kyungu viennent de se revoir ce lundi 6 juin à Bruxelles. Des retrouvailles intervenues 26 ans après. Les deux monstres politiques étaient d’abord des amis, car membre du très fermé et courageux club des «13 parlementaires». Club qui avait le premier fait vaciller la dictature de Mobutu. La première charge d’envergure contre le président Mobutu dont ils avaient dénoncé les dérives dictatoriales au début des années 80, c’est aussi eux. Mais les intérêts politiques avaient poussé les deux personnalités à emprunter des chemins différents. Étienne Tshisekedi restant ferme dans son opposition à Mobutu alors que Kyungu s’était finalement réconcilié avec lui contre son ex compagnon. Avec les Kabila, père et fils, Kyungu s’en est accommodé aussi jusqu’à travailler étroitement avec Joseph Kabila avant de le lâcher pour suivre Moïse Katumbi. Tshisekedi lui, imperturbable, est resté dans l’Opposition.

Une union des forces de l’Opposition sera redoutable pour le pouvoirà place. Ses marges de manœuvre pour intimider, réprimer et manipuler seront extrêmement réduites. Et pour ça Kinshasa ne veut pas d’une alliance de l’Opposition qui ruinerait ses chances d’en conclure une avec «le sphinx». Le vieil opposant congolais Etienne Tshisekedi wa Mulumba est en passe de réussir un pari, celui de rassembler une bonne partie des ténors de l’opposition au président Joseph Kabila la semaine prochaine à Bruxelles pour tenter de l’unifier, à l’approche d’échéances électorales incertaines en République démocratique du Congo (RDC).
Après moult tergiversations, l’une des composantes de l’opposition, la Dynamique de l’Opposition, a décidé vendredi de participer au « conclave de Bruxelles » piloté par M. Tshisekedi en y envoyant pas moins de sept membres, dont Martin Fayulu et Patrick Mayombe, a annoncé son modérateur, Patrick Mayombe, dans un communiqué publié samedi par la presse kinoise.
Mais la figure de proue de cette plateforme, Vital Kamerhe, le président de l’Union pour la Nation congolaise (UNC), n’y prendra part.
Selon des médias congolais, un autre opposant, Moïse Katumbi Chpawe, candidat déclaré à la présidentielle, devrait par contre être présent, a assuré l’entourage de M. Tshisekedi à l’agence Belga.
M. Katumbi, un ex-gouverneur de la province du Katanga (sud-est) allié du président Kabila, est passé en septembre dernier à l’opposition. Il séjourne depuis une semaine à Londres pour ses soins médicaux après avoir inhalé des gaz lacrymogènes lors d’affrontements entre la police et ses partisans à Lubumbashi. Il est poursuivi en RDC pour « atteinte à la sûreté de l’État ».
Selon le journal ‘Le Phare’ de vendredi, une autre plateforme politique, le G7 (composé de sept partis qui ont claqué la porte de la Majorité présidentielle l’an dernier et proposé M. Katumbi comme candidat à l’élection) devrait, sauf imprévu, être représenté à Bruxelles par deux anciens ministres, Charles Mwando Nsimba et Olivier Kamitatu ainsi que par le président de l’Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec), Antoine-Gabriel Kyungu wa Kumwanza.
Toujours selon la presse, deux autres groupements de l’opposition, le G14 et la Majorité présidentielle populaire (MPP, dont l’autorité morale est un ex-député emprisonné, Eugène Diomi Ndongala) sont aussi attendus dans la capitale belge.
Ce conclave de l’opposition devrait débuter mardi ou plus probablement mercredi et les résolutions publiées jeudi dans le meilleur des cas.
L’opposition congolaise est divisée sur une éventuelle participation au « dialogue national » voulu par M. Kabila en vue d’élections apaisées en RDC.
Aux termes de la Constitution, le président, au pouvoir depuis 2001 et dont le mandat expire le 19 décembre, n’a pas le droit de se représenter. Mais l’opposition accuse le chef de l’État, qui entretient le flou autour de ses intentions et de son avenir politique, de chercher à tout faire pour se maintenir à la tête du pays au-delà du terme de son mandat.
M. Tshisekedi, qui préside l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS) et se considère comme le « président élu » lors de l’élection de novembre 2011 – entachée de nombreuses irrégularités -, séjourne en « convalescence » en Belgique depuis août 2014. De Mobutu aux Kabila, l’homme n’a pas bougé. Toujours opposant. D’où le surnom tantôt moqueur tantôt respectueux «d’opposant historique». Aujourd’hui, à l’heure de la méga recomposition des forces politiques en RDC, Étienne Tshisekedi et Gabriel Kyungu se rapprochent. Il a fallu beaucoup de dépassement au patron de l’Udps pour le faire. C’est ça être aussi un homme d’État. Faire fi de ses états d’âme au nom de l’intérêt général. Tshisekedi pouvait s’enfermer ou se recroqueviller s’il s’était mis en tête toutes les «trahisons» de Kyungu. Et le prix fort que sa communauté d’origine paya. Une page douloureuse de l’histoire à vite refermer. Tshisekedi dont les yeux sont rivés vers l’avenir a donc adressé une invitation à l’ancien président de l’assemblée provinciale du Katanga. Invitation au Conclave de Bruxelles que l’ex gouverneur du Katanga a accepté. Ainsi, débutent les grandes manœuvres qui fait trembler la Kabilie. Dans les cercles du pouvoir, on s’étonne que l’Opposition dont des ténors étaient demandeurs d’un dialogue et d’un facilitateur international chamboulent tout et se ruent sur une réunion à l’étranger, autour d’Etienne Tshisekedi et de Moïse Katumbi.
Des opposants RD-congolais se réunissent du 7 au 8 juin à Bruxelles, la capitale belge, pour décider du sort du pays, dénoncent des cercles proches du pouvoir, affirmant que l’Opposition a trahi et contredit le héros national Patrice Emery Lumumba, auteur d’une citation restée célèbre : «l’histoire du Con go s’écrira par les Congolais au Congo et non ailleurs». Les tenants de cette thèse affirment que Bruxelles est la suite logique du plan concocté à l’issue de la rencontre de l’Ile de Gorée au Sénégal.

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