Rencontre de Bruxelles des acteurs politique au sein del' opposition congolaise : La Dynamique de l’opposition relève 5 anomalies qui bloquent la décision sur participation
En Rdc, beaucoup d' opposants se déclarent candidats à la Présidentielle de 2016. Katumbi a été choisi par le G7, Kamerhe est déclaré candidat de l’UNC, Fayulu de l’Ecidé, Matungulu pour Congo Na Biso et Etienne Tshisekedi est considéré comme le candidat naturel de l’UDPS. Moise Katumbi et Kamerhe évoquent les primaires pour dégager une candidature unique de l’opposition, mais la gestion des ambitions des uns et des autres ne rendra pas la tâche facile. Interrogé par Politico.cd, le politologue et internationaliste Alexis Mbikayi apporte un éclairage.
Candidatures déclarées. Est-ce une surprise ?
« En politique, c’est tout à fait normal que l’on puisse avoir autant des candidatures à la magistrature suprême. C’est la pluralité, la démocratie. Ce n’est pas une surprise de voir chaque grand parti politique de l’opposition déclarer son leader comme présidentiable. On s’y attendait déjà au regard de la situation politique de l’heure. »
Candidature unique de l’opposition ? Ça ne sera pas facile.
« Il sera difficile pour l’opposition de trouver un consensus afin de présenter une candidature commune. Tshisekedi ne voudra laisser tomber ces longues années de lutte au profit de Katumbi ou de Kamerhe. On se rappelle que lors de la Conférence nationale souveraine il avait refusé de nouer des alliances avec qui que ce soit. Le leader de l’UDPS n’est pas, à mon avis, un rassembleur. Je ne vois pas les autres se ranger derrière lui. Mais le président de l’UDPS n’est plus aussi fort qu’avant. Il est déjà affaibli par le poids de l’âge. Il n’a plus toute sa vigueur. Quant au reste de candidats, ce sont presque des oiseaux de même plumage. Pour la plupart, ils viennent tous de la Majorité présidentielle (Kamerhe et Katumbi). Ceci risque de peser sur eux. Leur passé risquerait de le rattraper.
2016 est-il différent de 2011 et 2006 ?
« En général, les clivages politiques de l’heure sont presque pareils. La Dynamique de l’opposition est en réunion depuis hier au sujet de la rencontre de l’opposition autour Étienne Tshisekedi. Cependant, plusieurs questions se posent. Le modérateur de la Dynamique de l’opposition relève que sa plateforme n’a pas été invitée en tant qu’entité et compte tenu des plusieurs écueils, il n’est pas encore à mesure de confirmer la présence de la Dynamique de l’Opposition.
Patrick Mayombe relève quelques anomalies :
1. Les invitations ont été faites à quelques membres de la Dynamique de l’Opposition, mais pas à l’entité.
2. Les invitations ont été faites au téléphone, pas des documents écrits.
3. Aucun cahier des charges n’a été donné
4. Aucune indication sur les frais de transport, le logement et la prise en charge à Bruxelles
5. Quel est l’objet de la rencontre ? Quel en est le but ? Qui finance ? « Certains membres ont été invités individuellement. Il n’y a pas de lettre formelle (…). Nous ne pouvons pas aller à Bruxelles parce qu’il faut aller en Europe ».
Vous pouvez suivre l’intégralité de l’interview du nouveau modérateur de la Dynamique de l’Opposition ici : Dans une interview accordée il y a trois jours à nos confrères de la Libre Belgique (le 29 mars 2016), Moise Katumbi évoque les négociations avec Etienne Tshisekedi pour une candidature commune de l’Opposition.
Vous êtes en relation avec le G7, Vital Kamerhe, l’UDPS…
L’UDPS, oui. C’est grâce au président Tshisekedi que nous avons le multipartisme. Nous sommes en pleine négociation; ce mercredi (NdlR : le 30 mars 2016), je le rencontre à Bruxelles avec Vital Kamerhe.
Ce n’est pas difficile de négocier avec lui ?
Non. Il s’est battu toute sa vie pour la démocratie et il est arrivé deuxième aux élections de 2011 (NdlR : marquées par des fraudes massives en faveur de Joseph Kabila). C’est un grand leader. C’est pourquoi nous sommes en pourparlers. Il y avait un problème, au Congo; c’est que l’opposition n’était pas soudée. Aujourd’hui, il y a un Front citoyen avec les partis d’opposition, le G7 et des ONG. Si l’opposition avait été unie, en 2011, elle avait 52 %; mais elle est partie en ordre dispersé et il n’y a plus qu’un tour d’élection maintenant. Il nous faut un candidat unique. La Dynamique de l’opposition a décidé, mercredi 1er juin 2016, de ne pas participer à la réunion de l’opposition convoquée à Bruxelles par Etienne Tshisekedi. C’est Patrick Mayombe, le nouveau modérateur de cette plateforme qui l’a dit à POLITICO.CD, au sortir d’une réunion avec les partis politiques membres.
« La Dynamique de l’opposition n’a pas reçu l’invitation d’une manière formelle. On vient de découvrir que l’organisateur, c’est Etienne Tshisekedi. Il aurait pu convoquer la réunion à Kinshasa. Nous ne savons même pas les tenants et les aboutissants. Nous avons trouvé que c’est inopportun de participer à cette rencontre, à moins que certains membres individuellement acceptent de participer. Le sujet principal de la rencontre, c’est le dialogue. Or, nous ne pouvons pas nous dédire. Nous sommes pour le respect du délai constitutionnel et non pour le dialogue ».
Candidatures déclarées. Est-ce une surprise ?
« En politique, c’est tout à fait normal que l’on puisse avoir autant des candidatures à la magistrature suprême. C’est la pluralité, la démocratie. Ce n’est pas une surprise de voir chaque grand parti politique de l’opposition déclarer son leader comme présidentiable. On s’y attendait déjà au regard de la situation politique de l’heure. »
Candidature unique de l’opposition ? Ça ne sera pas facile.
« Il sera difficile pour l’opposition de trouver un consensus afin de présenter une candidature commune. Tshisekedi ne voudra laisser tomber ces longues années de lutte au profit de Katumbi ou de Kamerhe. On se rappelle que lors de la Conférence nationale souveraine il avait refusé de nouer des alliances avec qui que ce soit. Le leader de l’UDPS n’est pas, à mon avis, un rassembleur. Je ne vois pas les autres se ranger derrière lui. Mais le président de l’UDPS n’est plus aussi fort qu’avant. Il est déjà affaibli par le poids de l’âge. Il n’a plus toute sa vigueur. Quant au reste de candidats, ce sont presque des oiseaux de même plumage. Pour la plupart, ils viennent tous de la Majorité présidentielle (Kamerhe et Katumbi). Ceci risque de peser sur eux. Leur passé risquerait de le rattraper.
2016 est-il différent de 2011 et 2006 ?
« En général, les clivages politiques de l’heure sont presque pareils. La Dynamique de l’opposition est en réunion depuis hier au sujet de la rencontre de l’opposition autour Étienne Tshisekedi. Cependant, plusieurs questions se posent. Le modérateur de la Dynamique de l’opposition relève que sa plateforme n’a pas été invitée en tant qu’entité et compte tenu des plusieurs écueils, il n’est pas encore à mesure de confirmer la présence de la Dynamique de l’Opposition.
Patrick Mayombe relève quelques anomalies :
1. Les invitations ont été faites à quelques membres de la Dynamique de l’Opposition, mais pas à l’entité.
2. Les invitations ont été faites au téléphone, pas des documents écrits.
3. Aucun cahier des charges n’a été donné
4. Aucune indication sur les frais de transport, le logement et la prise en charge à Bruxelles
5. Quel est l’objet de la rencontre ? Quel en est le but ? Qui finance ? « Certains membres ont été invités individuellement. Il n’y a pas de lettre formelle (…). Nous ne pouvons pas aller à Bruxelles parce qu’il faut aller en Europe ».
Vous pouvez suivre l’intégralité de l’interview du nouveau modérateur de la Dynamique de l’Opposition ici : Dans une interview accordée il y a trois jours à nos confrères de la Libre Belgique (le 29 mars 2016), Moise Katumbi évoque les négociations avec Etienne Tshisekedi pour une candidature commune de l’Opposition.
Vous êtes en relation avec le G7, Vital Kamerhe, l’UDPS…
L’UDPS, oui. C’est grâce au président Tshisekedi que nous avons le multipartisme. Nous sommes en pleine négociation; ce mercredi (NdlR : le 30 mars 2016), je le rencontre à Bruxelles avec Vital Kamerhe.
Ce n’est pas difficile de négocier avec lui ?
Non. Il s’est battu toute sa vie pour la démocratie et il est arrivé deuxième aux élections de 2011 (NdlR : marquées par des fraudes massives en faveur de Joseph Kabila). C’est un grand leader. C’est pourquoi nous sommes en pourparlers. Il y avait un problème, au Congo; c’est que l’opposition n’était pas soudée. Aujourd’hui, il y a un Front citoyen avec les partis d’opposition, le G7 et des ONG. Si l’opposition avait été unie, en 2011, elle avait 52 %; mais elle est partie en ordre dispersé et il n’y a plus qu’un tour d’élection maintenant. Il nous faut un candidat unique. La Dynamique de l’opposition a décidé, mercredi 1er juin 2016, de ne pas participer à la réunion de l’opposition convoquée à Bruxelles par Etienne Tshisekedi. C’est Patrick Mayombe, le nouveau modérateur de cette plateforme qui l’a dit à POLITICO.CD, au sortir d’une réunion avec les partis politiques membres.
« La Dynamique de l’opposition n’a pas reçu l’invitation d’une manière formelle. On vient de découvrir que l’organisateur, c’est Etienne Tshisekedi. Il aurait pu convoquer la réunion à Kinshasa. Nous ne savons même pas les tenants et les aboutissants. Nous avons trouvé que c’est inopportun de participer à cette rencontre, à moins que certains membres individuellement acceptent de participer. Le sujet principal de la rencontre, c’est le dialogue. Or, nous ne pouvons pas nous dédire. Nous sommes pour le respect du délai constitutionnel et non pour le dialogue ».
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