Vive tension inter-Éthnique s'observe, entre le peuple Nande, Hutu, et, Nyanga à BULEUSA! Un village situé dans le térritoire de WALIKALE, province du Nord-Kivu, àl'Est dela République Démocratique du Congo.

Communauté Nande et Hutu sont dans un conflit! Dépuis tôt le matin du lundi 13 juin 2016, une tension est observée entre les occupants du site local des déplacés (majoritairement d’ethnie Hutu) et la population locale. Cette population locale accuse les déplacés d’avoir perpétré l’enlèvement d’un autochtone dans la nuit du 12 juin au 13 juin vers 23h00 et d’avoir tenté de mettre fin à la vie de l’otage. La victime aurait eu la vie sauve grâce à l’intervention des FARDC. Vers 09h00, les jeunes du village en colère ont bouclé les entrées menant au site des déplacés et ont fouillé certaines huttes. Ces jeunes auraient trouvé 2 armes à feu. Les autochtones ont incendié la partie du site où les armes auraient été découvertes. Les familles qui occupaient ce site ont fui dans la brousse.
A présent, la tension reste vive à Buleusa et risque de dégénérer. En effet les MM UPDI seraient à proximité du site et pourraient intervenir dans les prochaines heures. Selon toujours notre source, la population locale jure de ne jamais abandonner ce village, quelles que soient les circonstances.
Vous qui maîtriser ce village, creuser pour nous cette information et dites nous la suite.
Buleusa est le chef-lieu du groupement Ikobo, Chefferie des Wanyanga, territoire de Walikale au N-Kivu/RDC. Conflit interethnique?
Depuis janvier dernier, les tueries s’étendent dans le territoire voisin de Lubero. A Miriki, le 7 janvier, 17 personnes au moins perdent la vie à 200 mètres des positions militaires congolaises.« Le massacre a duré, on ne pouvait pas ne pas entendre. »Bien qu’alertée, la Monusco non plus ne bouge pas. Deux familles de chefs coutumiers nande(la communauté majoritaire) étaient visées. Les tueurs s’expriment là encore en kinyarwanda. Accusés, les FDLR (rebelles hutus d’origine rwandaise) nient farouchement et exigent une enquête internationale.
« Les mains noires et les escadrons de la mort, qui ont semé la haine, réussissent leur coup. Pour les Nande, principales victimes, c’est le massacre de trop. Ce qui va pousser certains jeunes à tuer à leur tour des Hutus. Un engrenage effrayant… »
Certains évoquent un conflit de terres entre Nande et Hutus.« Une façon de détourner l’attention, commente B. Musavuli, tout en reconnaissant qu’une population rwandophone est en train de migrer dans les territoires de Béni, de Lubero et d’Ituri. Leur origine est une vraie question sachant que les rebelles rwandais du M23 sont partis avec des machines servant à fabriquer des cartes d’électeur, seul document tenant lieu d’identité en RDC. »
Génocide?
« Le terme de génocide, utilisé par les députés de la région, est approprié pour des tueurs s’exprimant en kinyarwanda et ciblant la communauté majoritaire, les Nande, de façon organisée, répétée », dit encore le défenseur des droits de l’homme.
Un mode opératoire étranger
« Les ADF sont connus de sinistre mémoire pour leurs enlèvements, condamnant leurs victimes à l’esclavage en attendant le paiement éventuel d’une rançon. Mais de là, à découper des enfants à la machette, non, ce n’était pas dans leurs habitudes », fait observer B. Musavuli. « Ces combattants ne sont pas Congolais et leur façon de combattre n’est pas propre à la RDC… Ce groupe armé se mêle aussi à la population et peut même s’imbriquer dans des opérations des forces congolaises »,déclarait le général Baillaud, commandant intérimaire de la Monusco, le 2 décembre.
« Entretenir l’instabilité à l’Est du Congo permet à l’Ouganda et au Rwanda, avec la complicité de Kinshasa, de prospérer via la contrebande de minerais et de bois. En toute impunité »,conclut B. Musavuli.
Le cri d’alarme de religieux
Dans le diocèse de Butembo-Béni, écrit Anne Huyghebaert, supérieure générale des Orantes de l’Assomption, notre congrégation est présente avec 60 sœurs et plus de 300 autres frères et sœurs de l’Assomption. Il y a là, un peuple commerçant et pacifique qui, face aux guerres successives a su se coordonner localement pour rester en paix. Cependant depuis quelques années, les exactions, de plus en plus graves, se mutiplient. Cette source sur place nous signale qu'à la base de cette vive tension, la population a aperçu un groupe des civils hutu avec armes. C'était 23:42 de dimanche 12/06/2016. Ces porteurs d'armes se sont dirigés dans le camp des réfugiés hutu situé à l'entrée du village. La même source signale que, la même nuit les habitants de ce village ont poursuivi ces porteurs d'armes dans le camp. Là, ils ont découvert une autre cache d'arme à feu. Selon toujours la même source, les locataires de ce camp se venger: ils ont tué un de ces habitants par coup de sticks de bois. En réaction, ces derniers ont réduit en cendre tout le camp.
Une marche spontanée s'en est suivi. Un deuxième camp vient d'être incendié. Les Fardc qui tentaient contenir les manifestant viennent de tirer sur le jeune Sadiki, garçon de salle du Centre de Santé de la place. Il vient de mourir. Mais la tension continue.
Il y aurait même d'autres dégâts humains...

Commentaires