Alphabet comble ses actionnaires, dopé par la croissance de Google. La maison mère du géant internet américain Google a encore profité au deuxième trismestre de sa position de force dans la publicité en ligne, où le groupe met de plus en plus l'accent sur le mobile et la vidéo avec YouTube. L'engouement des annonceurs pour des publicités sur smartphones dope encore les résultats trimestriels d'Alphabet, la maison mère de Google. Cette dernière a rendu compte jeudi soir d'un bond de 24, 2% de ses profits trimestriels, à près de 5 milliards de dollars. Une envolée de 19, 5% des revenus publicitaires de Google est largement responsable de cette performance qui dépasse les anticipations des analystes. Dans les minutes qui ont suivi la publication de ces résultats, le cours d'Alphabet a grimpé de 4, 5% sur le marché de gré à gré jeudi soir, après la fermeture du Nasdaq.

Comme Facebook la veille, Google démontre sa capacité à capter de plus en plus recettes issues de publicités vendues sur smartphones ou tablettes: désormais plus de la moitié des recherches d'informations sur internet effectuées par Google provient de terminaux portables.
Le géant de la Silicon Valley ne donne pas de détail, mais les analystes estiment qu'alors que le volume de publicité lié à des recherches sur internet a augmenté de quelque 10% au second trimestre, le volume spécifiquement investi sur les publicités conçues pour téléphones mobiles a décollé de 63%.
Google est en position unique pour profiter de cette tendance puisque son logiciel Android se trouve au coeur de la plupart des smartphones du monde. En outre Google paye Apple pour que son moteur de recherche soit par défaut celui proposé par les iPhones.
Publicité moins cher sur le mobile
Pour autant le prix que Google exige des annonceurs reste moins élevé pour des publicités sur portables que sur ordinateurs portables. Mais là encore Google se montre de plus en plus habile pour monétiser sa domination du monde de la publicité sur mobile.
Le développement de supports vidéo par Google est un moyen d'y parvernir, exactement comme pour Facebook qui mercredi soir a rendu compte de performances trimestrielles record. La conjonction de l'essor des services sur portables et de la généralisation de la vidéo grâce à la vulgarisation de la 4G, sont d'autant plus nécessaires que le «coût du clic», c'est à dire le prix effectivement payé à Google par les annonceurs lorsqu'un internaute clique sur une de leurs publicités, continue de baisser. Au second trimestre ce prix unitaire s'est réduit de 7% pour Google par rapport à la même période l'an dernier. Mais Google parvient néanmoins à afficher un bond de 29% de ce type de recettes.
Les énormes profits de Google servent en partie à alimenter des activités aux rendements hypothétiques à moyen et long terme menées par Alphabet. Les pertes réalisées dans ce secteur bondissent de 150% au cours du second trimestre pour atteindre 859 millions de dollars. Elles couvrent par exemple les recherches d'Alphabet dans le secteur des voitures sans conducteur, dans les robots domestiques et de la réalité virtuelle. Ce n'est pas grand chose pour une société qui annonce par ailleurs disposer de plus de 78 milliards de dollars en trésorerie.
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