Campagne prée dialogue endehors dela RDC : une délégation des acteurs politique de l'opposition reçue par le groupe de soutien au dialogue politique prévue dans les jours à venir à Kinshasa, la capital dela République Démocratique du Congo.

À Bruxelles, capital dela Belgique le groupe de soutien à la facilitation du dialogue en République démocratique du Congo a rencontré le président de l'UDPS, Etienne Tshisekedi ainsi que d'autres dirigeants de l'opposition congolaise. L'entretien a porté sur les conditions à créer pour le lancement du dialogue national.
La délégation était composée du commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine, Smaïl Chergui, de l'envoyé spécial des Nations unies pour les Grands Lacs, Saïd Djinnit et du directeur général pour l'Afrique de l'UE, Koen Vervaeke. Cette rencontre fait suite à une première réunion du groupe de soutien le 4 juillet au siège de l'Union africaine à Addis-Abeba.
La présidentielle prévue en fin d'année s'éloigne, l'opposition fourbit ses armes, l'ONU s'inquiète. La presse africaine a décidé de rester à l'affût. Lancement de la refonte du fichier électoral, appel de l'opposition à manifester, tentative incertaine de dialogue national, renforcement de la mission de la Monusco… En moins d'une semaine, la RD Congo a connu une succession d'événements dont on peut se demander s'ils sont de nature à dénouer la crise politique ou bien plutôt à attiser le feu, à quelques mois d'une présidentielle censée se tenir en novembre.
Le scrutin aura lieu… Mais quand ?
Il y a d'abord eu le 29 juin la promulgation de la loi sur l'enrôlement des électeurs. Il s'agit de réviser le fichier électoral datant de 2011, et notamment en prenant en compte les nouveaux majeurs ainsi que les Congolais de l'étranger. Les fournisseurs des kits électoraux ont ainsi été désignés, une feuille de route sur l'enrôlement par zone géographique a été établie… « Plus de doute sur la tenue des élections », nous dit Le Congolais, citant le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) Corneille Nangaa : « L'enrôlement des électeurs commence à partir du 31 juillet 2016 prochain pour bâtir un fichier de 45 millions d'électeurs environ. Il s'agit d'une opération de grande envergure qui va mobiliser l'ensemble de notre pays. » Une opération d'une telle envergure (d'une durée de 16 à 17 mois au minimum avait clairement estimé le patron de la Céni en février dernier), cependant, qu'elle hypothèque la tenue de la présidentielle dans les délais prévus par la constitution (novembre 2016). Acter ce processus revient donc à retarder le scrutin et, de facto, le terme du deuxième et supposé dernier mandat de Joseph Kabila, lequel expire en principe le 20 décembre.
Appel à la mobilisation le 31 juillet
Pour l'opposition, une nouvelle pièce du puzzle s'emboîte, en vue de permettre au chef de l'État de se maintenir « illégalement » au pouvoir. Elle appelle à une mobilisation générale le 31 juillet. Il s'agit « de dire au monde entier que les Congolais tiennent à leur constitution et ne veulent plus de régime tyrannique », tonne Charles Mwando. L'ancien ministre, qui préside la coalition de partis d'opposition G7, s'exprimait surtout au nom du « Rassemblement pour la défense des valeurs de la République », une méga-plateforme d'opposants née en Belgique le mois dernier autour d'une de leur figure historique : Etienne Tshisekedi. Lors d'une conférence de presse à Kinshasa lundi 4 juillet, le « rassemblement » a annoncé une série de mesures en vue de barrer la route vers un troisième mandat de Joseph Kabila. Il s'agit, relate Le Congolais, de « contraindre le pouvoir en place de débloquer le processus électoral » et « de se conformer à loi fondamentale votée par referendum par 85 % des Congolais », notamment en convoquant le corps électoral le 20 septembre, soit trois mois avant la fin du mandat de l'actuel président.

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