Deux morts dans une nouvel attaque des rebelles rwandais (armée) àl' Est dela République Démocratique du Congo la RDC.

L'attaque attribuée aux rebelles hutu rwandais d'une position de l'armée congolaise a fait deux morts dans la nuit de jeudi à vendredi dans l'est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris auprès de l'armée.
"Notre position a été attaquée (...), nous avons perdu un militaire et nous avons tué un milicien de Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR)", a déclaré à l'AFP le capitaine Guillaume Djike, porte-parole de l'opération militaire Sokola II dont l'un des buts est de venir à bout des FDLR.
L'attaque s'est déroulée dans la localité de Tongo, dans le territoire de Rusthuru, à 75 km au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, déchirée par la violence des conflits armés depuis plus de vingt ans.
"La fouille dans la zone continue", a ajouté l'officier.
Les FDLR ont été créés par des Hutu rwandais réfugiés dans l'est de la RDC après le génocide des Tutsi au Rwanda de 1994.
Les fondateurs de ce mouvement ainsi qu'un certain nombre de ses plus anciens combattants sont recherchés par la justice internationale qui les accuse d'avoir pris une part active au génocide rwandais.
Début 2015, l'ONU avait refusé son soutien à l'offensive militaire qu'elle demandait de longue date à Kinshasa contre les FDLR, dont la présence dans l'Est congolais complique les efforts de stabilisation de la région des Grands Lacs.
Les Nations unies avaient justifié ce refus par la nomination au Nord-Kivu de deux généraux congolais qu'elles tenaient pour responsables de graves violations des droits de l'Homme.
Refusant de céder à l'ultimatum de l'ONU l'enjoignant de révoquer les deux officiers, la RDC a finalement lancé seule son offensive contre les FDLR.
Un an après la brouille, la Mission de l'ONU en RDC (Monusco), dotée entretemps d'un nouveau chef, Maman Sidikou, a signé en janvier un accord avec le gouvernement congolais destiné à permettre la reprise de la coopération militaire contre les FDLR.
Mercredi, dans un entretien à l'AFP, le général français Jean Baillaud, chef adjoint de la force militaire de la Monusco, a assuré que la coopération entre l'armée congolaise et les Casques bleus est de nouveau "une réalité".

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