Société civile Cordination d' Oicha chef lieu du térritoire de Beni, a accusées d’inactions, des millitaires FARDC et la Brigade des Nations-Unies, qui démentent cette information en le qualifiant d' hypothèquetique.

Après les accusations de la société civile, les soldats congolais et onusiens démentent. Une nouvelle fois, mardi 5 juillet 2016 à Oicha, dans le territoire de Beni, neuf civils ont été massacrés et des biens pillés. Une attaque attribuée comme toujours aux rebelles ougandais du group ADF. La société civile dénonçait l'inaction des militaires congolais comme onusiens, alors que leurs positions se trouvaient à quelques minutes du lieu du massacre.
« C'est difficilement compréhensible pour nous de voir à chaque nouvelle attaque la société civile s'en prendre à l'armée, sans jamais reconnaitre le sacrifice consenti par nos soldats », dit l'un des porte-paroles des Forces armées de RDC (FARDC).
« Cela fait près deux ans qu'il y a des massacres chaque mois et qu'on voit des militaires laisser faire », rétorquent des activistes du territoire de Beni, rappelant que ça avait été documenté aussi bien par des experts étrangers que par une commission d'enquête parlementaire congolaise. La fois passé, les membres des Forces vives du Territoires de Beni et de Lubero et des Villes de Beni et de Butembo, se sont réunis, à BENI en Assemblée Générale Extraordinaire le 14 mai 2016, avons l’honneur de faire part des conclusions de leurs rencontre. En effet, ils ont, passé en revue la situation socio-sécuritaire de la région avec le costan de ce qui suit :
–Plus de 1116 personnes tuées sauvagement entre Octobre 2014 et Mai 2016, soit une moyenne de 60 personnes tuées par mois, ou encore une moyenne de 2 personnes tuées par jour ;
–Plus de 1470 personnes enlevées et portées disparues ;
– Plus de 1750 maisons incendiées avec, parfois, des personnes et biens calcinés ;
– Au moins 13 Centres de Santé incendiés parfois avec des malades et du personnel soignant à l’intérieur ;
– Plus de 27 Ecoles détruites, d’autres abandonnées, d’autres encore occupées soit par des déplacés, soit par des dépendants des militaires, soit par des groupes armés ;
– Plusieurs villages entièrement occupés par les groupes armés : c’est le cas des villages de Kyuto, Katundula, Ivimbo, Mwekwe, Mukeberwa, Fungulamacho, etc en Territoire de LUBERO. Plus grave encore, à Kyuto, les FDLR ont procédé à l’installation de leur chef coutumier et se sont même arrogé le pouvoir de créer et de percevoir des taxes et redevances coutumières. En Territoire de BENI, les villages de Kamungu, Maisafi, Pkwele, Kakuka, Eringeti, Tigwe, Kokola, Linzosisene, Opira, Totolito, Mamundioma, Kinziki, Vemba, Tipiomba, Masulukwede, Kadou, Kididiwe et Munzambayi sont sous menace permanente d’occupation.
– Plusieurs femmes et enfants violés ;
– Plus de 34.297 ménages en déplacement forcé et dispersés ;
– Plusieurs cas d’enfants en état d’abandon scolaire ;
– De nouvelles incursions des forces et groupes armés venant de l’étranger sur le sol congolais entrant par la Chefferie des Bashu et les Secteurs de Rwenzori, de Beni-Mbau en Territoire de BENI ainsi que par la Chefferie des Batangi en Territoire de LUBERO ;
– Des pillages systématiques des ressources naturelles et destructions méchantes des biens de la population ;
– Des déplacements collectifs et suspects des populations mono-ethniques et monolingues d’origine indéterminée avec une intension à peine voilée d’occupation des terres et de balkanisation;
– La connivence de certains Commandants et Eléments d’Unités FARDC avec les forces négatives et avec certains déserteurs qu’ils sont censés combattre ;
Excellence,
Face à ces multiples faits et violations des droits humains de nombreuses questions nous hantent :
– Pourquoi le Gouvernement congolais et la Communauté internationale hésitent-ils de qualifier les massacres ciblés de Beni et de Lubero de crime de Génocide ?
– Pourquoi le Gouvernement central ne fait-il pas de la restauration de la sécurité en Territoires de BENI et de LUBERO et en Villes de BENI et de BUTEMBO une priorité comme ce fut le cas des BUNDU DIA KONGO, des ENYELES et du M23 ?
– Le Gouvernement congolais constate-t-il, comme la population, l’inefficacité de la MONUSCO avec sa Brigade d’intervention sur terrain ?
Avec cette fréquence accrue des tueries, nous craignons que la population de BENI et de LUBERO ne soit vouée à la disparition et que cette partie ne soit occupée par cette population aux origines inconnues, ouvrant ainsi la porte à la balkanisation effective.
Excellence,
Pour éviter de se trouver devant un fait accomplit et d’être assimilé aux autres complices de cette situation, les forces vives des Territoires de BENI et de LUBERO et des Villes de BUTEMBO et de BENI recommandent vivement ce qui suit :
Au Président de la République
1. En tant que, garant de l’intégrité territoriale, de l’indépendance nationale, de la sécurité des personnes et des biens, du fonctionnement régulier des Institutions et en tant que Commandant Suprême des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, de déplacer l’Etat Major Général de Kinshasa au Nord-Kivu, en vue de suivre de près, la situation ci-haut décrite ;

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