Un système d'escorte à faveur des touristes dans le parc des Virunga, situé, dans la province du Nord-Kivu, précisement, àl' Est dela République Démocratique du Congo, pour éviter les kidnappings dela part des groupes des hommes suspects.

Au Nord-Kivu, en RDC, en matière d'insécurité, le banditisme s'ajoute au phénomène des groupes armés. Dépuis plus d'un an, les enlèvements se multiplient en plus des braquages de convois. Pour faire face aux attaques dans le parc des Virunga, le gouvernement provincial, l'armée et l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), ont mis en place un système d'escorte de Kwanja et Kanyabayonga depuis le mois d'avril 2016.
Reportage : Vers
6h du matin à la sortie de Kiwanja, dans le parc des Virunga. Une file de camions, moteur allumé, bus et motos-taxis arrêtés sur le bas-côté. « Nous attendons pour partir avec les militaires dans le parc. Moi je suis doyen de cette route de Kisangani, cela fait presque quinze ans que je la pratique », raconte « M’zee » Amisi.
Des chauffeurs pillés, kidnappés, tués... « M'zee » Amisi n'a jamais vu ça et pourtant il conduit sur cette route depuis la fin de la deuxième guerre du Congo. Un responsable des services de sécurité intervient. « Depuis que l’escorte est là, il n’y a plus d’enlèvements, il n’y a plus de pillages. Pour le moment ça va », assure-t-il.
Del' autre conté de Beni térritoire, dans le Nord dela province du Nord-Kivu, les blindés de la mission de l’ONU foncent sur la route cahoteuse. Arme au poing, casque sur la tête, gilets pare-balles, les militaires de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) sont aux aguets. Un nouveau massacre a eu lieu la veille dans un quartier éloigné du village d’Eringeti. Il n’est que 8 heures du matin, mais le soleil déjà haut dans un ciel sans nuages écrase la brousse de sa chaleur.
Le convoi stoppe net. Les soldats descendent au pas de course vers quelques maisons de chaume. Sur la terre battue, entre des tongs et du tissu, le sang des victimes n’a pas eu le temps de sécher. Des miliciens ont débarqué ici, le 3 mai 2016, en fin d’après-midi, semant la mort dans le quartier. Une famille entière a été décimée à coups de machette et de hache alors qu’elle était en train de prendre son repas du soir. Au total, dix femmes dont quatre enceintes, cinq hommes et quatre enfants ont été assassinés. La tuerie s’est déroulée à seulement trois cents mètres de la base népalaise de la Monusco. Ici, il n’y a ni Daech, ni Boko Haram ou Al-Qaida, mais une guerre silencieuse menée par un ennemi invisible qui fauche des milliers de victimes. Chaque mois des civils sont assassinés par vingtaines dans l’indifférence médiatique. En grande pompe, les casques bleus vadrouillent sur le terrain des opérations.
La surdité des militaires
Depuis leur camp de barbelés, « les militaires n’ont pas échappé aux cris des victimes », reconnaît le général Jean Baillaud. Prévenu la veille, le commandant adjoint des forces armées cherche à comprendre sur place le déroulé des événements. Ses soldats n’ont pas porté secours aux villageois. « Ils ont tiré sur la base pour nous empêcher de sortir », justifie un militaire népalais. Au fil de la reconstitution des faits, l’opération ressemble à un énorme raté.
L’alerte a été donnée vers 16h30. Maombi l’assure, mais aucun membre des forces armées ne viendra lui poser de questions. Le vieux cultivateur, encore sous le choc, est venu prévenir la Monusco, l’armée congolaise (FARDC) et le chef du village. Il raconte « avoir accompagné les militaires congolais, à leur demande, sur la trace des miliciens ». Il était 18 heures. Après une rapide patrouille, tous ont rebroussé chemin. Une demi-heure plus tard, les villageois se faisaient massacrer dans leurs maisons, par les hommes idatifié, aux groupes des rébélles Ougandais, des Adf-Nalu, présent dans cette partie du pay, dépuis des années.

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