À Beni-Ville, àl'Est dela République Démocratique du Congo, des présumés Adf-Nalu, SEMPELA MUSA BUTOYOTA, un sujet ougandais et KAYAGI DJUMA, tanzanien, deux spécialistes en montage et démontage des armes pour les ADF, ont comparu pour la première fois aux côtés de 4 congolais dont un de KITSHANGA dans le procès des ADF et complices qui s’est ouvert ce samedi 20 août 2016 à Beni devant une foule immense. !

Débuté samedi dernier, le procès des présumés rebelles des ADF accusés d’être auteurs de l’insécurité et des massacres des civils se poursuit, ce lundi 22 août, à la Tribune du 08 mars de la Mairie de Beni (Nord-Kivu). Au cours de cette deuxième journée d’audience, rapporte le site de Radio Okapi dans sa dernière livraison, la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu, siégeant en chambre foraine, doit en principe procéder à l’instruction des faits reprochés aux prévenus.
Selon des sources judiciaires locales, au moins deux-cent cinquante personnes présumées ADF et leurs collaborateurs vont comparaitre au cours de ces audiences publiques.
L’on se souviendra que, lors de sa dernière conférence de presse tenue le 18 août courant, le ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du Gouvernement, M. Lambert Mende Omalanga, avait de son côté indiqué que quatre-vingt présumés rebelles ougandais des ADFétaient gardés dans la prison centrale de Kangwanyi à Beni. Parmi eux, il y a beaucoup d’autres sujets Ougandais, Tanzaniens, Rwandais et quelques Congolais, avait-il précisé.
Pour sa part, la Société civile de Beni parle d’une étape importante pour rendre justice aux populations victimes des massacres attribués à ces présumés rebelles actifs dans le territoire de Beni, souhaitant que ce procès ne soit pas une parodie de justice. D’autres organisations de défense des droits de l’homme dans la zone plaident donc pour que, les victimes de ces massacres participent également aux audiences, pour obtenir réparation.
Certains notables de Beni, eux, demandent aussi, la comparution de tous les éléments des Forces armées de la Rdc (FARDC) suspectés ou arrêtés pour complicité et collaboration présumées avec les ADF. Pour eux, c’est une occasion de démanteler au sein de l’armée régulière congolaise, le réseau des militaires et officiers qui collaborent avec ces rebelles ougandais.
Rappel des faits récents
Comme nul n’ignore à ce jour, depuis le 08 octobre 2014, des milliers de civils ont déjà été massacrés dans la région de Beni au Nord-Kivu dans l’Est de la Rdc. Selon la société civile, ces crimes sont attribués aux rebelles ougandais des Forces démocratiques et alliés (ADF) réfugiés dans le territoire de Beni depuis 1995.
Dernièrement, un massacre à grande échelle a été perpétré dans la nuit de samedi 13 et dimanche 14 août courant, contre les populations civiles par des présumés éléments de ce groupe rebelle ougandais ADF, dans les localités de Rwangoma (à six kilomètres au Sud-Est de Beni-centre), Mbelu et Kisanga, situées dans la région de Beni au Nord-Kivu.
Mercredi dernier à la conférence de presse hebdomadaire des Nations Unies, l’on a indiqué que le bilan provisoire qui avait été rapporté par la Monusco le 14 août courant de trente et un (31) corps trouvés à la morgue de Beni et de cinq (05) autres victimes enterrées sur le lieu du massacre, aurait augmenté à plus d’une cinquantaine de victimes de ce massacre. Ces victimes revenaient pour la plupart de leurs champs, avant d’être capturés et tués par les assaillants, nous l’avons signifié dans nos précédentes éditions.
Selon la mission onusienne, cet incident a provoqué, le déplacement des populations civiles, à partir de la région de Beni. La cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu a bien identifié ces 6 prévenus avant de renvoyer l’audience pour lundi.
L’un de ces présumés ADF venu de KITSHANGA dans le Masisi affirme que, l’objectif des ADF est d’installer l’islamisme intégriste. Ils considèrent que quiconque n’est pas de leurs foi est un incirconcis. Selon ce premier témoignage, les ADF veulent prendre le territoire de Beni pour y faire leurs base militaire, où ils pourront recevoir des armes ‘’missiles’’ sol-air pour attaquer des avions et acquerir d’autres aides aéroportées venant des pays qui les supportent. L’un des présumés ADF accusés d’avoir perpétré les massacres des civils dans le territoire de Beni a avoué lundi 22 août, au cours de sa déposition devant la cour militaire opérationnelle du Nord Kivu, avoir combattu dans les rangs des ADF depuis une année.
Le prévenu Muhindo Kababo Jackson révèle qu’il a été recruté dans le quartier Paida à Beni Ville avant de suivre une formation sur le maniement des armes dans un camp d’entrainement de l’ADF situé non loin des localités de Ndalia et Otomabere (Nord-Kivu). Ce camp de l’ADF serait dirigé par Kasereka Vihuko, poursuit la même source.
Les dotations d’armes et de munitions venaient de l’Ouganda, renseigne le prévenu, avant d’avouer qu’il avait participé à l’attaque de la commune Rurale d’Oicha le 30 juillet dernier.
Selon Muhindo Kababo, cette attaque était menée par une centaine de combattants ADF de nationalité Ougandaise, Somalienne et Congolaise.
Débuté samedi dernier, le procès des présumés rebelles des ADF accusés d'être auteurs de l'insécurité et des massacres des civils s’est poursuivi, lundi 22 août, à la tribune du 8 mars face à face de la mairie de Beni-Ville au (Nord-Kivu).

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